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Wimbledon : un mardi gris dans le ciel et pour les Belges

Lundi soir, Maryna Zanevska, éliminée et minée par des problèmes de dos, confiait à chaud qu'elle se préparait à une fin de carrière proche. Mercredi, c'est Ysaline Bonaventure qui s'exprimait: "Je n'ai pas envie d'être là, je ne suis pas heureuse, alors arrêter, oui, c'est dans un coin de ma tête." Les deuxième et troisième joueuses belges semblent malheureusement proches de la rupture. 

On pouvait toujours rêver, mais la situation d'Ysaline Bonaventure, menée d'un set et 0-4 dans le deuxième, était trop désespérée, dans tous les sens du terme, au moment de l'arrêt du match mardi à cause de la pluie, pour qu'elle puisse encore la redresser. Les deux joueuses ne sont restées que huit minutes sur le court mercredi, le temps pour la Chinoise Bai, 191e mondiale, de finir le travail (1-6). Le plus spectaculaire se produisait ensuite, en conférence de presse. On n'en retient que quelques extraits significatifs. "Je n'ai pas envie d'être là, un court de tennis est probablement le dernier endroit où je voudrais être à l'heure actuelle, je n'y ai jamais pris aussi peu de plaisir. Je ne veux plus me pourrir la vie, elle est trop courte." "Finalement, je n'ai jamais été une fille hyper passionnée par le tennis comme l'est Yanina (Wickmayer) par exemple, j'avais l'avantage d'être douée, mais j'ai l'impression de faire un métier que je n'aime pas depuis vingt ans." "Je pensais qu'entrer dans le Top 100 allait me libérer, mais c'est tout le contraire, j'ai sous-estimé la pression que l'on y vit, tout le monde veut y être. Je sais que je suis chanceuse, on y gagne de l'argent (64.000 euros le premier tour à Wimbledon, ndlr) mais cela ne rend pas heureux." "Arrêter n'est pas une décision que l'on prend à la légère. Je vais réfléchir en juillet à ce que je veux vraiment, mais c'est ce que j'ai dans un coin de la tête. Peut-être que j'arriverai à retrouver la force de me battre, peut-être pas.

Le mieux à faire désormais est certainement de laisser le temps à Ysaline de réfléchir et de décider au calme et en ayant pris du recul de la suite qu'elle désire donner à sa carrière et/ou à sa vie.

Greet Minnen : "Il n'y avait rien à faire"

Greet Minnen, sortie des qualifications de manière convaincante et remontée virtuellement 109e mondiale, n'a jamais pu prendre pied dans la partie face à la tornade blanche Jelena Ostapenko, lauréate de Roland Garros 2017 et finaliste à Wimbledon 2018. La protégée de Philippe Dehaes est tombée sur la version de la frappeuse lettone qui met les balles dans le court, et elle n'a pas trouvé de solutions (1-6, 2-6). "Je pense qu'il n'y avait rien à faire aujourd'hui", disait notre compatriote, "elle a joué de manière incroyable, avec une telle agressivité que je n'ai jamais pu entrer dans mon jeu, ni vraiment dans le match. Je savais à quoi m'attendre. Je me doutais qu'elle allait me mettre une grosse pression, mais on s'attend toujours à ce que l'adversaire fasse l'une ou l'autre faute. Cela n'a pas été le cas. Proficiat à elle, c'est tout ce que je peux dire. Pour ma part, je sais que je mérite une place dans le Top 100, et que je dois même viser le Top 50, mais il reste encore pas mal de pain sur la planche." 

Yanina Wickmayer : "Contente malgré tout"

Yanina Wickmayer n'est pas non plus parvenue à franchir le premier tour. Elle s'est heurtée à une Anna Blinkova qui a montré d'emblée pourquoi elle est Top 40 mondiale, dominant la première manche (2-6) en une demi-heure. Dans un festival de breaks (15 au total), notre compatriote est parvenue à égaliser (6-4), mais la Russe a ensuite pris l'avantage en début de troisième set (0-2) pour ne plus le lâcher (3-6). "Est-ce que j'aurais pu gagner ? Je ne sais pas", répondait honnêtement la jeune maman de 33 ans, qui devrait être 104e mondiale au lendemain du tournoi. "Ce que je sais c'est que je suis contente de mon match malgré tout. Le niveau était élevé, je n'ai pas eu beaucoup de temps pour imposer mon jeu. Jusqu'ici j'ai joué beaucoup de plus petits tournois, dans lesquels les Top 50 ne s'alignent pas. C'était bien de pouvoir tester mon niveau, et j'ai senti qu'il y avait moyen de mieux faire, c'est positif."

David Goffin, Elise Mertens et Kimmer Coppejans ce jeudi

La pluie ayant de nouveau contrarié les plans des organisateurs mercredi, les matches d'Elise Mertens et de David Goffin ont été reportés à ce jeudi. La Limbourgeoise jouera contre Elena Svitolina dès 12 h sur le court 2, tandis que David Goffin affrontera le Chilien Barrios Vera en deuxième match sur le court 6. Un troisième Belge sera sur le terrain en simple: Kimmer Coppejans dont le match contre l'Australien Alex De Minaur a été arrêté mercredi par l'obscurité. Sur sa lancée des qualifications, l'Ostendais a vraiment rendu la vie difficile au 17e mondial, remportant le premier set de haute lutte au tie-break, avant de perdre les deux autres 3-6, 3-6, avec de l'excellent tennis de part et d'autre.
 

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