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Wimbledon : David Goffin et Elise Mertens à l'aise

La première journée du tournoi de Wimbledon a souri aux "numéro un(e)" belges. On a plutôt retrouvé le Goffin de l'an dernier sur le gazon londonien, net vainqueur 6-2, 5-7, 6-2, 6-0, tandis qu'Elise Mertens a fait le job comme elle sait le faire. Pour Maryna Zanevska, en revanche, ce n'est pas la joie. Quatre autres Belges fouleront les courts ce mardi.

David Goffin a très bien entamé, sur le court, un tournoi qui avait pourtant débuté pour lui de manière particulièrement chaotique... dans sa chambre. Avec Nick Kyrgios, on a appris à s'attendre à tout. Mais déclarer forfait pour un tournoi du Grand Chelem à 23 h 15 la veille de son premier match, après avoir pourtant donné une conférence de presse l'après-midi sans laisser poindre quoi que ce soit, c'est quand même une première dans le genre. "J'ai passé un scanner qui a révélé une déchirure ligamentaire au poignet", expliquait l'Australien, alors que son futur adversaire était déjà au lit. "C'est là que j'ai reçu le sms de l'organisation m'annonçant que je n'avais plus d'adversaire mais que j'en aurais un le lendemain", racontait David. "On passe trois jours à se préparer à une big battle, sur un grand court. Tout le monde, les gens, les autres joueurs, vous en parlent, en faisant "ouch..." ça va chauffer ! Et au moment où vous fermez l'oeil, on vous annonce que vous allez rencontrer un lucky loser sans même connaître son nom. Cela ne m'est jamais arrivé, c'est amusant, original, mais ce n'est pas pour autant simple ou facile.

Face au 133e mondial

C'est peut-être aussi le coup de pouce du destin au bon moment. Le Hongrois Fabian Maroszan, 96e mondial, a battu Carlos Alcaraz à Rome, et il est arrivé à prendre un set lundi à notre compatriote, mais, pour le reste, il n'a pas vraiment fait le poids face à un très bon Goffin, auquel le gazon de Wimbledon semble décidément convenir. Le Liégeois reconnaissait d'ailleurs que la perte de cette deuxième manche était plus son fait que celui de Marozsan : "J'ai simplement été un peu trop passif, et mal géré quelques points sur la fin du set."

Le quart de finaliste de l'an dernier n'a pas trop à se plaindre non plus de l'adversaire qu'il affrontera au deuxième tour, le Chilien Tobias Barrios Vera, 133e mondial - en n'oubliant pas que David Goffin n'est plus lui-même que 123e pour l'instant. Issu des qualifications, ce Sud-Américain de 26 ans vient de remporter son tout premier match en tableau final d'un Grand Chelem en battant 7-6 (9/7), 3-6, 6-3, 7-6 (7/2) l'Argentin Sebastian Baez (ATP 46) dans un premier tour de "terrien". Il est grand, adroit, sert bien, mais cela devrait pouvoir passer pour le Goffin que l'on a vu au premier tour. C'est d'ailleurs plutôt le genre d'adversaire qu'il est susceptible de rencontrer dans les tournois Challenger. "A ce propos, cela n'a pas été évident de devoir en refaire. Il faut pouvoir se montrer humble et avoir confiance dans le processus que l'on suit. Le fait d'avoir pu afficher ce niveau ici donne confiance.

Le dos d'Elise va bien

Après avoir jeté l'éponge à Eastbourne, on se demandait où Elise Mertens en serait de ses problèmes récurrents de dos et de hanche qui s'étaient encore manifestés à Roland Garros. Face à la Slovaque Viktoria Hruncakova, il n'en est rien paru, même si ce n'était qu'une Elise en début du tournoi, le genre qui peut grandir ensuite au fil des tours. "Aujourd'hui le dos allait bien", souriait-elle. "J'ai fait beaucoup d'exercices de renforcement ces dernières semaines et mois. Après Roland Garros, je n'ai pas touché une raquette durant deux semaines, mais Eastbourne n'en est pas moins arrivé un peu tôt. C'est ici qu'il fallait être au rendez-vous. J'ai dû me contenter d'entraînements, ce n'est pas la même chose que la compétition, c'est même une sorte de saut dans l'inconnu, c'est pourquoi j'ai été heureuse de gagner ce premier set." Le seul où elle ait été accrochée par son adversaire jusqu'au tie-break - 7-6(2) - après avoir pourtant mené 4-1. La deuxième manche (6-2) fut une formalité.

Au deuxième tour, la Limbourgeoise se retrouvera face à Elena Svitolina, "Madame Monfils", 76e mondiale, ex-numéro 3, maman d'une petite fille de 8 mois, quart de finaliste à Roland Garros, et qui a éliminé Venus Williams en deux sets.

Le dernier de Zanevska ?

Maryna Zanevska n'était vraiment pas heureuse de son match contre la revenante Tchèque Barbora Strycova (WTA 623), 37 ans, demi-finaliste en simple en 2019. Battue 6-1, 7-5, elle a été dominée dans une première manche à sens unique. Lors de la deuxième, qu'elle semblait avoir en mains en menant 5-2, avec balle de set à 5-3, elle s'est liquéfiée sur la fin, perdant les cinq derniers jeux et les quinze derniers points. Cela fait plusieurs mois qu'elle souffre de problèmes de dos qui lui pèsent de plus en plus, au point de laisser entendre qu'à 29 ans son temps est compté sur le circuit. "Indépendamment de ces douleurs que je ressentais déjà avant le match, je ne suis pas contente de la manière dont j'ai joué", disait-elle, "je me suis vite frustrée et j'ai baissé trop rapidement les bras. Je vais encore prendre le temps de me rétablir, mais je ne sais pas si cela suffira. J'ai déjà tout essayé, et le physique pèse sur le mental. Au plus haut niveau, il faut être à 100 % et je ne le suis jamais. Je pense que c'était mon dernier Wimbledon. Il faut que je me prépare à la fin de ma carrière. Après un match, on réagit toujours sous le coup de l'émotion, mais j'ai quand même l'impression que ma décision est prise.

Les Belges ce mardi

Quatre Belges fouleront le gazon de Wimbledon ce mardi. La première à monter sur le court sera Ysaline Bonaventure (WTA 91) qui affrontera la qualifiée chinoise Zhuoxuan Bai (WTA 191) en ouverture sur le court 4 à 12 h. Yanina Wickmayer (WTA 112) retrouvera la Russe Anna Blinkova (WTA 40) en 4e et dernière rotation sur le court 8. Greet Minnen (WTA 123) défiera la Lettone Jelena Ostapenko (WTA 17), 17e tête de série, en 3e rotation sur le court 14. En simples messieurs, ce sera au tour de Kimmer Coppejans (ATP 188) d'entrer en lice. L'Ostendais affrontera l'Australien Alex De Minaur (ATP 17/N.15), finaliste le week-end dernier au Queen's, en 2e rotation sur le court 18. Kimmer se retrouve pour la première fois de sa carrière dans le tableau final du Grand Chelem londonien.
 

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