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Romain Barbosa rejoint le staff de l'AFT à Mons

Dès ce lundi, le staff du Centre de formation de l'AFT s'enrichit d'un nouvel entraîneur en la personne de Romain Barbosa. A 24 ans, le joueur originaire de Houyet a choisi de "changer un peu de cap", comme il dit, tout en demeurant dans le monde du tennis. Il sera le renfort attendu en ce début d'année dans l'organigramme montois compte tenu de la bonne évolution de nombreux projets.

Qu'ont en commun Yannick Reuter, Julien Dubail, Germain Gigounon et Romain Barbosa ? Ce sont autant de bons joueurs de tennis qui ont décidé de quitter le circuit international en 2018 après avoir parfois galéré longtemps pour aller au bout de leur passion et caresser le rêve de réussir un jour au top niveau. A 24 ans, Romain est le plus jeune des quatre à raccrocher, il espérait intégrer au plus vite le Top 250 mondial, et dans le cas contraire trouver au moins du travail dans le monde du tennis... ce qui est chose faite aujourd'hui puisqu'à l'issue de contacts noués peu avant Noël il intègre le staff du Centre de formation fédéral à Mons. "Compte tenu de la bonne évolution de nos juniors et de la dimension prise par le Post Tennis Etudes un renfort était nécessaire", dit le directeur sportif Michaël Dermience. "Romain, qui met sa carrière de joueur entre parenthèses, a accepté d'être celui-là, et la collaboration vaut au minimum jusqu'à la rentrée 2019. Il aura comme mission prioritaire de donner un coup de main aux entraîneurs des jeunes du Tennis Etudes, plus particulièrement à Ananda Vandendoren dans la gestion de la cellule des filles nées en 2004, il pourra aussi jouer ponctuellement le rôle de sparring pour Gauthier Onclin, Louis Herman, Arnaud Bovy, et éventuellement Raphaël Collignon. Enfin, un plan et une stratégie de formation adaptés à son profil seront mis en place afin de développer au mieux ses nouvelles compétences d'entraîneur."

"Il m'est arrivé de perdre de l'argent en gagnant un tournoi"

En voyant tous ces joueurs raccrocher en même temps, on peut se demander si le nouveau "transition tour", imaginé par l'ITF, qui institue, de facto, deux circuits différents à partir de cette année et n'accorde plus de points ATP en tournois 15 ou 25.000 dollars, n'y est pas pour beaucoup. "Les autres je ne sais pas, mais dans mon cas je ne peux pas dire que cela ait joué un rôle déterminant", dit Romain, "je ne m'y suis même pas trop intéressé, vu que j'avais déjà décidé d'arrêter en juin. La réalité c'est qu'à un moment donné cette vie devient trop compliquée, demande trop d'investissements, notamment financiers. Celle de Top 50, je la veux bien (sourire), mais il faut être au moins Top 250, avoir accès aux qualifications de Grand Chelem, pour espérer s'en sortir, pas 400e mondial. Le circuit Future fourmille de tournois pourris, qui n'ont de professionnels que le nom, où des hôtels, dans des régions touristiques, font du business sur le dos des joueurs, où il m'est arrivé de perdre de l'argent (billets d'avion, logement, nourriture) en gagnant le tournoi (il en a remporté six lors des quatre dernières années, ndlr). Il ne faut pas comparer avec l'une ou l'autre belle organisation en Belgique, ce n'est pas partout pareil. J'ai eu la chance d'avoir quelques sponsors et des parents qui me soutiennent, je suis même allé me préparer en Espagne où je me suis entraîné quelques fois avec David Ferrer, on est nombreux à se battre pour y arriver, c'est bien de faire des sacrifices mais il faut aussi se rendre à l'évidence. Si au moins, avec tout l'argent que brassent les Grands Chelems par exemple, on en consacrait un peu, via l'ITF, à garantir ne fut-ce que l'"hospitality" dans les petits tournois... parce qu'à part passer de 10 à 15.000 dollars je ne vois pas où la fédération internationale fait avancer les choses financièrement. Toujours est-il que, même si je n'avais jamais été à la fédération jusque là, j'ai trouvé la proposition et le projet de l'AFT intéressants, mettre le pied à l'étrier en aidant le staff avec les jeunes tout en me formant, faire profiter de mon expérience ceux qui se lancent dans le grand bain, garder la possibilité, en fonction de mon agenda, de disputer des tournois étoilés en Belgique ou des interclubs à l'étranger, c'est ce que j'appelle rester dans le monde du tennis."
 

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