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Roland Garros : les Belges passent... même en étant menée...

Il arrive (rarement) que l'on se qualifie pour le tour suivant tout en perdant au score. C'est ce dont a bénéficié Alison Van Uytvanck pour son entrée en lice à Roland Garros, face à l'Américaine Ann Li (WTA67) qui dominait la Brabançonne lorsqu'elle a abandonné en raison d'un problème à l'épaule. Un 2e tour cadeau donc pour notre compatriote. Quant à Elise Mertens, elle est entrée assez facilement dans le tournoi face à la Roumaine Ruse (WTA 52).

"Une totale surprise, pour moi aussi"

Le moins que l'on puisse dire est que le premier tour paraissait très mal embarqué pour Alison Van Uytvanck, 60e mondiale, face à Ann Li qu'elle avait pourtant breakée dès le premier jeu. Par la suite, la joueuse américaine de 21 ans, qui n'avait pourtant pas un seul match sur terre battue dans les jambes, a régulièrement pris le meilleur sur notre compatriote, en délicatesse avec son service entre autres et ne transformant que deux de ses sept balles de break. Plus dynamique et moins inconstante, Li monta ainsi à 3-6, 1-2, avant de causer la surprise en demandant l'intervention du kiné en raison d'un souci à l'épaule, souci qui, alors qu'elle menait 2-3, l'incita à carrément arrêter la partie. Sur le moment, un petit miracle pour Alison qui se retrouve ainsi au deuxième tour, un peu à l'insu de son plein gré/ Elle y rencontrera la jeune prodige américaine Coco Gauff, 18 ans, 23e mondiale. "Pour moi aussi, cet abandon a été une totale surprise", indiquait Van Uytvanck, "je voyais bien qu'après le time-out médical, son coup droit ne fonctionnait plus aussi bien, je pensais d'ailleurs plus jouer de ce côté, mais tout d'un coup elle a jeté l'éponge. Je lui ai parlé après le match, elle a commencé la partie sans rien ressentir, et tout d'un coup c'est arrivé. Je n'avais pas l'impression que le match était déjà perdu pour moi, mais je concède que mon tennis pouvait être meilleur, que j'ai commis des fautes que je ne commets pas d'habitude. Je n'ai pas joué une super saison, j'ai été malade ces dernières semaines, je ne me suis pas beaucoup entraînée, je n'ai pas beaucoup joué, mais à présent je me sens mieux. C'est la première fois que je me qualifie de la sorte en Grand Chelem, mais c'est quand même bien d'être au deuxième tour d'un Grand Chelem."

"Pas usé trop d'énergie"

Quant à Elise Mertens, elle savait en arrivant à Roland Garros qu'elle manquait d'une véritable préparation à la terre battue, en raison d'une déchirure au quadriceps occasionnée à Istanbul. In extremis, elle a pu s'aligner à Strasbourg la semaine dernière, où elle s'est arrêtée en quart de finale. "J'y ai joué trois simples et trois doubles, cela m'a permis de retrouver le rythme de la compétition, après avoir un peu déconnecté du tennis à la maison avec mes six chiens, et en vacances une semaine à Madrid. J'ai bien fait d'arrêter après Istanbul, cette blessure était apparue en Australie, mais je n'avais pas trouvé le temps de faire une pause, là je n'ai plus mal du tout", explique celle qui s'est à nouveau séparée dans la vie de son ex-coach et petit ami Rob Ceyssens. Il était donc d'autant plus important pour elle de réussir son entrée dimanche, pour pouvoir espérer ensuite élever progressivement son niveau dans le tournoi. Même s'il y a eu l'un ou l'autre trou d'air où l'on n'avait pas sous les yeux la meilleure Elise, on ne peut pas dire que la Roumaine Elena-Gabriel Ruse, qu'elle ne connaissait pas vraiment, lui ait mis trop de bâtons dans les roues, avec un 6-3, 6-1 sans discussion en 1 h 17. Mercredi, elle poursuivra son parcours face à une autre adversaire à sa portée, la Tchèque Marie Bouzkova, 69e mondiale. "J'étais un peu stressée au début, mais par la suite cela s'est bien passé, et la manière dont j'ai pris les commandes au deuxième set donne un bon sentiment", concluait Elise, "je n'ai pas usé trop d'énergie, c'est bien pour la suite du tournoi.
 

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