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L'European Open d'Anvers a battu des records d'assistance

Commencé dans la déception, avec plusieurs défections majeures, l'ATP 250 d'Anvers s'est clôturé dimanche par la victoire du Kazakh Alexander Bublik dans une Lotto Arena qui a refusé du monde, et sur un record d'assistance (plus 30.000 personnes sur la semaine) annoncé par les organisateurs.
 

La prévente du tournoi avait plutôt bien fonctionné, mais on pouvait craindre une certaine désaffection publique pour l'European Open d'Anvers après les faux-bonds en dernière minute de joueurs du calibre de Sinner, Dimitrov, Korda ou Humbert. Il n'en a rien été. Que du contraire.
"Après huit années, les gens nous font confiance, en conclut le patron du tournoi Kristoff Puelinckx, ils savent qu'il y aura de très bons joueurs, du très bon tennis, ils n'attendent plus, ils savent aussi que le dernier week-end affiche vite complet. On a eu beaucoup de forfaits d'un coup, mais avec le calendrier compliqué en Asie on savait que cela pouvait survenir. Il fallait un peu de chance, cela ne nous arrivera pas chaque année. Avec notre société Tennium, nous sommes présents sur d'autres tournois durant toute la saison, nous discutons avec les agents, nous préparons l'édition suivante, l'objectif est d'avoir trois, quatre ou cinq très bons joueurs pour garder un beau plateau quoiqu'il arrive."
 
Cette fois, il y a eu des Belges au programme du premier dimanche au mercredi, et plus de public ces jours-là que les autres années.
"Pour l'avenir, on peut penser que les jeunes comme Alexander Blockx et Gilles Arnaud Bailly, qui n'ont que 18 ans et ont battu des joueurs proches du Top 100, seront de plus en plus compétitifs, dit Dick Norman, le directeur du tournoi. En fin de semaine, Anvers a affiché "sold out", avec une demi-finale explosive au cours de laquelle le jeune Arthur Fils (19 ans), managé par Tennium, a éliminé Stefanos Tsitsipas sur deux tie-breaks échevelés dans ce qui, pour le niveau de jeu et la tension, a un peu ressemblé à une finale avant la lettre. Pour autant, le Parisien n'a pas été jusqu'à remporter son deuxième titre de l'année sur le circuit, se heurtant dimanche, sur un double 6-4, à l'imprévisible Alexander Bublik, 30e mondial ce lundi, dont le service à plus de 220 km/h (parfois en seconde balle aussi) a fait des ravages (97 % des points sur sa première balle, 11 aces, mais aussi 11 doubles fautes).
"Je suis content d'avoir battu Arthur avant qu'il ne devienne la prochaine grande star du circuit, a commenté l'atypique lauréat.
 Le public a également vibré avec la première victoire sur le circuit en double des frères Tsitsipas, et avec l'émotion de Stefanos après la désillusion de la veille.
"Elle dépasse tout le reste en intensité, a-t-il souri en y allant de sa petite larme.

Vu les impondérables du début, on a forcément déjà vécu à Anvers des éditions et des finales plus relevées en grands noms, mais les gens ne s'en lassent pas "puisqu'on a fini par ajouter 300 chaises hautes pour cette journée finale", révélait Dick Norman, "on aurait pu vendre des centaines de tickets en plus. L'an dernier on tournait autour de 28.000 spectateurs pour la semaine, on dépasse cette fois les 30.000. La Lotto Arena deviendrait presque trop petite certains jours, alors qu'elle nous convient parfaitement, il y a une super atmosphère pour le tennis".
Le futur immédiat de l'European n'est donc pas en danger, mais Kristoff Puelinckx avertit malgré tout : "A l'avenir, je sais que les exigences seront encore plus grandes, plus professionnelles, avec plus de pression sur l'organisation, plus d'argent pour les joueurs. C'est ce dont nous devrons discuter avec les entités publiques, les sponsors, qui disent qu'il faut tout faire pour garder le tournoi ici. Il va donc encore falloir travailler un petit peu, mais le plus important c'est qu'il y ait un vrai intérêt du public, et qu'il continue de grandir, sinon cela n'en vaut pas la peine."
 
 

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