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Floriane Dierckx, badge de bronze de l'arbitrage : "Jamais je ne l'aurais imaginé"

A 26 ans, l'arbitre jodoignoise Floriane Dierckx est la seule, avec le Bruxellois Xavier Jacquemin, à posséder un badge de bronze au niveau international. L'examen qu'elle vient de réussir en Allemagne lui offre de nouvelles perspectives sur le circuit.

On ne la verra pas sur la chaise d'arbitre d'une demi-finale à l'ATP, à la WTA, ou en Grand Chelem, mais Floriane Dierckx n'en est pas moins aux anges après trois jours intenses passés à Hambourg qui lui ont permis d'obtenir le badge de bronze, reconnu par l'ITF, l'ATP et la WTA, en fait le troisième niveau de l'arbitrage international, lequel est réparti sur quatre échelons, blanc, bronze, argent, or. Les grands matches sont évidemment réservés aux deux dernières catégories, dans lesquelles n'officient plus pour l'instant aucun Belge, mais Floriane, qui a déjà "fait la ligne" au plus haut niveau et arbitré à l'Ethias Trophy, va désormais pouvoir aussi être arbitre de chaise en qualifications des grands tournois - voire même dans les premiers tours -, comme à Anvers par exemple.

Q. Floriane, à 26 ans vous avez tout l'avenir devant vous, et des ambitions plus hautes encore ?

R. Laissez-moi savourer ça, c'est le plus haut grade d'arbitre de chaise que l'on ait pour l'instant en Belgique, je n'aurais jamais imaginé que cela m'arriverait. C'est un peu un rêve qui se réalise, comme lorsque j'ai été juge de ligne pour la première fois à Roland Garros. C'est un "job" où l'on n'a pas droit à l'erreur, où l'on doit être concentré en permanence, il m'a appris plein de choses au niveau personnel, sur la confiance en soi, la manière de communiquer. C'est une sorte d'école de vie, une passion pas un métier, je suis kiné, donc indépendante, quand je pars je peux me faire remplacer, c'est un avantage. En même temps, si nos frais sur place sont payés et si l'on touche un petit quelque chose, il ne compense pas entièrement le manque à gagner sur le plan professionnel, ça limite forcément. En revanche, on fait de belles rencontres, ça permet de voyager, le plus souvent en Europe, comme à Monte Carlo récemment, mais en janvier j'étais à Taïwan, en février à Acapulco...

Q. En quoi consiste ce fameux examen étalé sur trois jours à Hambourg ?

R. Ce que je peux vous dire c'est qu'on n'a guère le temps de voir la ville (sourire). Déjà, il faut savoir qu'une sélection est réalisée en amont, que si on est là c'est qu'on a été bien noté et jugé en tant qu'arbitre de chaise à l'échelon précédent, tournois Future, etc. On finit par un examen oral et écrit, on doit évidemment connaître les différents règlements, ITF, ATP, WTA, Grands Chelems, Coupe Davis, Fed Cup, mais surtout durant deux jours et demi on nous met en situation, on est tout le temps sous pression, plongés dans des sortes de jeux de rôles où l'on doit réagir à la fois en fonction du règlement mais également avec bon sens. 

Q. Comme si vous vous trouviez face à McEnroe jadis ou Kyrgios aujourd'hui ?

R. C'est un peu ça, les profs jouent le rôle des joueurs, mais il ne s'agit pas de cas qui sont déjà arrivés, ils inventent des situations pour voir de quelle manière nous allons nous sortir de la difficulté, et en définitive c'est une évaluation d'ensemble sur les trois jours, examens compris, qui est réalisée. 

Q. Vos prochains rendez-vous ?

R. Le tableau final de Roland Garros, puis Wimbledon, donc à la base surtout en tant que juge de ligne je suppose.  
 

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