Elise Mertens a joué son meilleur match du tournoi, mais cela n'a pas suffi

Comme en 2019 et 2020, le parcours d'Elise Mertens à Roland Garros s'est arrêté au troisième tour. C'est quelque part décevant parce qu'elle ambitionnait de faire mieux et qu'il n'y aura pas de Belges en simple en deuxième semaine, mais en même temps, elle n'a pas à rougir d'un match qui a duré près de trois heures (5-7, 7-6, 2-6) et dans lequel c'est surtout son adversaire, la Grecque Maria Sakkari, qui a fait forte impression.

"Proche du niveau contre Halep"

Dans un stade Simonne Mathieu où les supporters belges se sont fait entendre, Elise Mertens s'est, comme de coutume, battue pour ce qu'elle vaut. On a tous vu, elle la première, qu'elle a haussé son niveau par rapport à ses deux premières rencontres parisiennes. Au point de considérer elle-même qu'elle n'était "pas si loin de celui développé lors de sa victoire contre Simona Halep à Madrid." Il n'en reste pas moins que, dans un thriller chaud bouillant qui s'est joué sur quelques points entre deux joueuses ne lâchant rien, elle a un tout petit peu plus subi les événements qu'une adversaire plus conquérante (53 coups gagnants à 31), surtout dans la manche décisive. Mise à part une fin de deuxième set dans laquelle Elise profita de la seule petite baisse de régime de sa rivale, cette dernière a frappé fort et juste, y compris neuf aces, tenant bon sans se laisser démonter dans les moments plus difficiles. On a ainsi cru que notre compatriote pouvait prendre l'ascendant après avoir émergé dans la deuxième manche, mais la Grecque s'est immédiatement remise dans le sens de la marche en prenant d'emblée le service d'Elise. Sans doute le tournant d'un match où, dans l'ensemble, Sakkari a été "juste au dessus" de la Limbourgeoise déçue.

"Récupérer pour le double"

"C'est vrai que la perte de mon service en début de troisième set tombe mal, mais par la suite je prends quand même 6-2, donc c'est que ce n'était quand même pas suffisant. En même temps on ne peut pas dire que j'ai mal joué", soulignait Elise. "J'ai essayé tout au long de la partie de rester dans le match. Comme ça, à chaud, je ne sais pas ce que j'aurais pu faire de plus... sinon tout faire un peu mieux. Ce sont de petites différences que je dois essayer de gommer, mais elles sont là. C'était tout simplement difficile de faire un point contre elle, le niveau était très élevé avec ses grosses frappes qui rentraient régulièrement. Elle a bien défendu et commis très peu de fautes, moins que moi lorsque je faisais preuve de la même agressivité, je trouvais difficilement la faille ou la solution". Désormais, notre compatriote misera donc tout sur le double où elle jouera également le troisième tour ce dimanche en début d'après-midi avec sa nouvelle équipière Hsieh Su-wei face à rien moins que la gagnante en simple l'an dernier (et candidate sérieuse à sa succession) Iga Swiatek associée à l'Américaine Béthanie Mattek-Sands. "C'est fort en face", sait Elise, "en plus, on joue tôt, en deuxième match. Le plus important sera de récupérer de ces trois heures intenses." Quant au double belge qu'elle pourrait piloter à Tokyo lors des jeux Olympiques, elle n'a toujours aucune certitude. "Pour Kirsten (Flipkens) il se confirme que ce sera difficile. Donc ce serait avec Alison (Van Uytvanck), mais il faut encore qu'on en parle... et que mon corps le supporte."

- Le double masculin Sander Gille/Joran Vliegen disputera également son troisième tour à Roland Garros ce dimanche dès 11 h face aux Espagnols Andujar/Martinez.
 

Retour à la liste