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Coupe Davis, Arthur De Greef : "On doit complètement y croire !"

Un voyage de 20 heures aux escales multiples qui se met on ne peut plus mal dans la saison, l'absence de David Goffin, Steve Darcis et Ruben Bemelmans, une rencontre à 900 mètres d'altitude, sur terre battue indoor, dans une chaude ambiance "carioca"... on ne peut pas dire que le premier tour, Brésil-Belgique, de la Coupe Davis new look se présente idéalement pour nos compatriotes. Ceci étant, on connaît le crédo du capitaine Johan Van Herck : "Rien n'est impossible." Arthur De Greef, qui retrouve la sélection toutes divergences aplanies, lui emboîte le pas.

Quand on imagine jouer au Brésil, question décor, on pense plutôt "pain de sucre", Copacabana, Rio de Janeiro ou Sao Paulo, pas Uberlandia dans l'état de Minas Gerais, là où même les sélectionnés brésiliens n'ont jamais disputé de tournoi, alors imaginez une rencontre de Coupe Davis susceptible d'ouvrir sur une semaine finale, en novembre, où l'argent est censé couler à flots... C'est pourtant bien là, dans ce coin perdu (à l'échelle brésilienne) de 600.000 habitants tout de même, qu'ont débarqué cette semaine Johan Van Herck et son groupe de circonstance puisque délesté de ses trois premiers joueurs. On se souvient d'avoir souligné lors du tirage au sort l'inconfort extrême d'un tel déplacement, mais aussi le fait qu'aucun des Brésiliens n'émargeait au Top 100 en simple. Bien sûr, la cascade de forfaits chez nous a bouleversé la donne, avec désormais les deux meilleurs joueurs belges pointant autour de la 200e place mondiale, alors que Thiago Monteiro est 107e et Rogerio Dutra Silva 139e, deux spécialistes de terre battue évoluant devant leur public - pour lequel ce doit être une première mémorable - bien sûr conscients de l'occasion unique qui se présente à eux. On a expérimenté ce genre de situation à notre avantage lors de précédentes campagnes...

"J'ai joué trois fois Dutra Silva et l'ai battu deux fois"

Dans ces conditions, qu'il s'agisse d'Arthur De Greef, de Kimmer Coppejans (qui joueront sur leur surface préférée), de Sander Gille et de Joran Vliegen pour le double (qui feront face à des Top 12 mondiaux de la discipline), nos compatriotes n'ont strictement rien à perdre dans l'aventure. Arthur De Greef connaît bien le tennis sud-américain pour y avoir multiplié les tournois : "Pourtant, aucun de nous n'a jamais rencontré Monteiro, qui vient de remporter le Challenger de Punta del Este (Coppejans y a été éliminé en quart de finale, ndlr) et sera gonflé à bloc, ce sera sans doute le plus dangereux, le plus dur à battre. En même temps, on n'a pas vraiment de références par rapport à lui. Quant à Dutra Silva, je l'ai rencontré trois fois, et battu deux fois. L'adversaire n'est pas intouchable, on doit complètement y croire. A titre personnel, il n'y a jamais eu de problème avec le capitaine Johan Van Herck, et on sent que tout le monde est bien, les conditions de jeu sont bonnes, les balles "volent" beaucoup en raison de l'altitude mais c'est vrai pour les deux équipes."

La fièvre australienne
 
La saison 2019 d'Arthur n'a pas pour autant débuté sur les chapeaux de roues. Il n'a encore gagné qu'un match en trois tournois, parmi lesquels l'Open d'Australie où il a été éliminé au premier tour des qualifications par le Canadien Auger-Aliassime, 103e mondial. "Je n'étais pas prêt à jouer", estime le Bruxellois, "j'avais été malade, fièvreux, au lit pendant quatre jours, je n'ai pas pu m'entraîner normalement, je n'ai repris la raquette que deux jours avant le match." S'il retrouve cette semaine sa surface privilégiée, De Greef, sous l'impulsion de son coach Kristof Vliegen, s'essaie au dur en cette première moitié d'année. "Il ne peut pas jouer seulement sur terre battue même s'il préfère ça", a prévenu Vliegen. "Il se met trop vite des limites, il a le tennis pour faire quelque chose sur revêtement dur pas trop rapide, il y a un an qu'il n'avait plus foulé une telle surface, c'est aussi une question de temps, avec le travail et la motivation ça va payer, y compris ensuite sur la brique pilée. Il arrive que l'on ait de grosses discussions, franches, mais il y aussi du plaisir à travailler ensemble, jusque là c'est positif même si les résultats n'ont pas encore suivi. Certes, un tel déplacement, à cette période de l'année, n'est jamais évident, mais jouer pour son pays ça compte, ce n'est pas rien." Au retour, après une semaine d'entraînement, Arthur restera en Europe, sur dur indoor, il y enchaînera les tournois Challenger, soit en principe Cherbourg, Bergame, Pau, Drummondville, Lille...
 

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