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AFT Cup : que la fête (re)commence !

Une telle unanimité est rarissime. Il y a douze mois, la première édition de l'AFT Cup n'a pas engendré un seul commentaire négatif. Vibrer avec les enfants au rythme de leur "mini Coupe Davis" régionale, entre rires et larmes, dans une enthousiaste et conviviale ambiance, fut peut-être le moment le plus craquant de la saison. "Vivement l'an prochain", a-t-on beaucoup entendu. Voilà, on y est. Le week-end prochain, on remet ça.
 

La formule a été imaginée en 2022 par la direction sportive de l'AFT, tout à la fois dans une optique de détection, d'animation, d'émulation, de promotion, de compétition, d'esprit festif et de tennis plaisir.
L'idée à la base de l'AFT Cup est d'opposer les sélections garçons et filles de 9 à 12 ans des quatre régions francophones, soit trois représentant(e)s par région dans chaque catégorie d'âge, au total 48 filles et 48 garçons. Un rapide calcul indique que cela veut dire 48 matches par jour, c'est énorme. D'où le choix du Centre de Mons qui dispose à la fois du nombre de terrains indoor nécessaires et de quoi se loger, se nourrir, parce que les enfants dorment deux nuits sur place, ou à l'auberge de jeunesse voisine, et pour certain(e)s il s'agit d'une première. Les sélections sont opérées en fonction des compétitions disputées durant l'année et sont encadrées désormais par trois responsables régionaux, dont une présence féminine.
 
Comme en Coupe Davis
 
Pour faire un peu plus Coupe Davis ou Billie Jean King Cup aux yeux des enfants, une cérémonie d'ouverture officielle et un tirage au sort en bonne et due forme sont organisés sur place vendredi soir (18 h), avec présentation des équipes en grandes pompes et sous les spots comme chez les adultes, avec cette année une énorme surprise pour rendre l'instant encore plus inoubliable.
Les demi-finales sont programmées le lendemain samedi, les finale, consolation et cérémonie de clôture ayant lieu dimanche. Chaque région a son capitaine, son logo, son T shirt et son appellation : les Raptors à Liège, les Lions en Hainaut, les Sangliers à Namur/Luxembourg, les Loups au Brabant.
L'an dernier, le Brabant s'est imposé 15-9 en finale face à Liège, la consolation revenant à Namur/Luxembourg face au Hainaut 13-11. L'heure de la "revanche" peut donc joyeusement sonner.
 
Leçon de vie
 
Une des nombreuses motivations de l'événement est d'inciter les différentes entités régionales à s'investir plus encore dans la recherche ou le développement de leurs jeunes. Rien de tel qu'un pareil rassemblement, où l'on aime briller en tant que région, pour mesurer l'évolution des talents sur lesquels on est peut-être passé un peu vite, et les voir à l'oeuvre à un âge où tout est encore possible.
"L'an dernier, nous en avons ainsi récupéré trois qui sont désormais repris dans nos entraînement régionaux", dit le directeur technique Thierry Van Cleemput.
Ou comment transformer une bonne idée sur le papier en une réussite sur le terrain. Si tout le monde n'était pas nécessairement convaincu au départ, ceux qui ont pris la peine de se déplacer il y a douze mois n'ont pu être que conquis par un événement où la mentalité de compétiteur côtoie l'esprit festif, où le stress, inhérent à toute compétition (y compris, voire surtout, chez les parents), géré collectivement, en équipe, le dispute à l'amusement. Même en ayant perdu, on reste dans la course puisque l'équipe peut encore gagner. On est adversaire tout au long de l'année dans le sport le plus individuel du monde, et pour une fois on se retrouve équipiers qui s'encouragent, se coachent, sur un même banc comme si on était copains ou copines de toujours. Le tennis comme leçon de vie.
 
Les parents aussi
 
Bref, c'est tout ça l'AFT Cup. C'est également l'occasion pour les parents de faire connaissance et de discuter de leurs différentes expériences autour d'un hamburger pur boeuf ou d'un vin blanc frappé. Cela fait tellement plus avancer le schmilblick que n'importe quelle invective lancée en bord de court. Le tennis vers le haut niveau est une rude école, les enfants doivent faire preuve d'abnégation, se remettre en question, donner le meilleur d'eux-mêmes, ils peuvent être frustrés parfois, et comment agir idéalement en tant que parents... simplement en les supportant, en les comprenant, en s'arrangeant pour que cela reste un bon moment pour tout le monde. Si l'on n'arrive à rien sans travailler dur, on ne réussit pas non plus s'il n'y a pas la passion et le plaisir. L'AFT Cup représente ainsi un contexte idéal pour le staff technique quand il a des messages à faire passer, joignant encore une fois l'utile à l'agréable.
 
Tests physiques
 
"Pour les enfants, c'est un événement et un objectif fédérateurs qui changent de l'ordinaire, ils avaient besoin de quelque chose de nouveau, là aussi je pense que c'est réussi. Ceux qui avaient douze ans l'an dernier regrettent d'ailleurs de ne plus pouvoir participer cette année, mais on cherche surtout les talents cachés chez les plus petits et il faut bien s'arrêter quelque part", dit encore Thierry Van Cleemput.
On ne change donc pas une formule qui cartonne, mais rien n'étant jamais parfait on essaie de la peaufiner à la marge. Ainsi, les enfants profiteront cette fois de leurs heures creuses pour passer des tests physiques, qui pourront servir de base pour leur évolution future. Faut-il le dire, derrière Yves Beckers, directeur du tournoi, et Maxime Hawotte, les responsables fédéraux de ces tranches d'âge, c'est l'ensemble du staff de l'AFT qui sera à nouveau sur le pont... et sûrement sur les rotules après le week-end.
Mais tout le monde a bien vu l'an dernier que le jeu en vaut la chandelle, rien que pour ces étincelles dans les yeux des enfants déjà...
 
 

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