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Assemblée générale de l'AFT

La "der des der" d'Etienne et André!

Samedi matin, dans les locaux de l'UCM à Wierde, l'annuelle assemblée générale de l'Association Francophone de Tennis sortait de l'ordinaire. 

Il s'agissait de la dernière présidée par André Stein, et de l'ultime présentation des comptes fédéraux du trésorier Etienne Poncelet. A eux deux, ils totalisent 60 ans de présence à un poste clé sur l'échiquier AFT. Cela valait bien un hommage appuyé, et une salve d'applaudissements méritée.

"On peut tous être fiers"

Dans ce qui était sa dernière introduction à une assemblée générale de l'AFT (il en a présidé 41), André Stein, 73 ans, a d'emblée précisé que puisqu'il s'agissait d'une décision personnelle "il cédait le relais sans la moindre amertume. J'ai moi-même plaidé en son temps pour une limite d'âge", a-t-il indiqué, "et il faut toujours être fidèle à soi-même." Lors de 31 ans de présidence, au cours desquels il souligne avoir "eu la chance de pouvoir s'appuyer sur trois formidables secrétaires généraux, Franz Lemaire, Pierre Delahaye et Samuel Deflandre, correspondant chaque fois à leur époque", l'AFT s'est développée sur tous les plans, professionnalisation, sponsoring, formation, relations harmonieuses à l'intérieur de la fédération ou avec les instances publiques et Tennis Vlaanderen. "Il y a des domaines où je n'y suis pour rien", sourit André, "mais je crois qu'on peut être fiers. Nous venons de vivre les mois les plus éprouvants de l'histoire de la fédération sportivement et économiquement. Nous avons été sur le pont en permanence avec les décideurs politiques, pour alerter et essayer de convaincre. L'AFT a également participé à l'effort financier consenti, à la mesure de ses moyens, et tous ensemble nous avons finalement pu faire en sorte de limiter les dégâts, d'aider nos clubs au mieux sans en perdre un en route, et sans garder un euro d'aide publique, tout en affichant une hausse d'affiliés pour 2020 et en conservant un budget en léger boni.

Des boutons de manchettes labellisés et une raquette à son nom

S'il avait été meurtri, comme Samuel Deflandre, par certains commentaires ("honteux") sur les réseaux sociaux qui lui avaient été rapportés ("heureusement, je ne suis pas sur Facebook"), André Stein a cette fois quitté le micro sous une salve d'applaudissements comme on n'en avait jamais entendue en ces lieux. Par la suite, en présence de la ministre Valérie Glatigny, qu'il a eu le temps d'apprécier dans les tourmentes récentes, et du nouveau président du COIB Jean-Michel Saive, dont il fut un des plus actifs soutiens, il lui a été rendu officiellement hommage, en famille et entre amis, avec d'attachants messages vidéo enregistrés par joueuses et joueurs, de Justine Henin à Steve Darcis, de Dominique Monami à David Goffin. Sympa! Comme, au fil des ans, on lui avait déjà attribué toutes les médailles AFT existantes, il est reparti (vers l'Astrid Bowl... mission oblige) avec des boutons de manchettes créés spécialement pour lui à l'effigie de l'AFT et une raquette de tennis customisée à son nom qu'il va pouvoir utiliser puisqu'il joue encore dans son club de Fayenbois.

"Pour ne pas qu'on taxe les terrains"

Avant de quitter la scène, André Stein a tenu à saluer lui-même son vieux compagnon d'armes Etienne Poncelet, trésorier fédéral depuis 28 ans. "Si notre ASBL a toujours été gérée de manière saine ,on le doit à cet homme, ancien cadre important d'Electrabel, auquel un regard appuyé suffisait pour faire comprendre à un administrateur que son idée n'entrait pas dans le cadre budgétaire", dit André Stein. On a encore pu le constater lors de cette année 2020 où la pandémie a provoqué un tassement de la balance financière de l'ordre de 20% mais où le bilan fédéral dégage malgré tout un bénéfice de 123.000 euros, lequel a été immédiatement reporté sur 2021 où il est bien utile. "Je me souviens m'être décidé à briguer un poste fédéral quand un hurluberlu a eu l'idée de taxer les clubs en fonction de leur nombre de terrains. En tant que dirigeant je trouvais ça complètement nuisible, voire débile, et je me suis dit que la meilleure manière de m'y opposer, d'empêcher que cela puisse revenir à l'avenir, c'était de m'en occuper moi-même", sourit Etienne. On se félicite qu'aussi bien le futur ex-président (nommé depuis membre permanent du Comité directeur) que le futur ex-trésorier aient promis d'encore apporter leur contribution à l'avenir si nécessaire.

Convention padel dénoncée

Avec la pandémie et les inondations, le dossier padel fut le troisième volet du "chemin de croix" 2020/21 des responsables fédéraux qui se sont vus dans l'obligation de dénoncer la convention liant les deux entités depuis 2018. "Tout simplement parce qu'elle n'a jamais été respectée par certains, malgré la volonté ministérielle clairement exprimée. On a même dû avoir recours à une mise en demeure", insiste André Stein. Depuis, l'assemblée générale de l'AFP (Association Francophone de Padel), composée à 80% de clubs hébergeant à la fois tennis et padel, a confirmé à une écrasante majorité sa volonté de voir les deux disciplines gérées par la fédération de tennis, comme c'est le cas en Flandre avec Tennis Vlaanderen. "Et ça marche là-bas, ils ont dix fois plus d'affiliés", constate André Stein. "Même si chez nous, il y a au moins deux fois plus de pratiquants que d'affiliés, on a quand même du chemin à faire, et l'AFT, avec sa structure, ses outils, son expertise et son professionnalisme est certainement la mieux à même de développer un sport qui ne demande que ça." Tout en respectant les spécificités du padel, avec un staff et une communication spécifiques qui lui seront dédiés, l'Association Francophone de Tennis sera donc définitivement - plus exactement à partir du 1e décembre - le seul référent francophone pour la discipline, qu'il s'agisse des règlements (autant que possible en harmonie avec la Flandre), des affiliations, des clubs ou des compétitions. "Il y avait des sceptiques, mais c'est parfaitement complémentaire avec le tennis", insiste André Stein.

Programme de gestion et ateliers du dimanche

En pleine effervescence, entre hommages historiques et renouvellement d'une bonne moitié du Conseil d'administration, le secrétaire-général Samuel Deflandre a voulu conclure l'assemblée en évoquant l'avenir. "Avec le confinement, on a eu un peu plus de temps pour prendre du recul, réfléchir, préparer la suite", explique-t-il, "au risque de me répéter, plus que jamais l'AFT c'est vous, et pour vous". En tête de liste : un nouveau système informatique intégré, mis gratuitement à disposition des clubs, un programme de gestion des membres et des terrains au quotidien, automatisé et standardisé. "Je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de fédérations qui proposent un tel outil à ses membres. Le système est actuellement en stade de test", dit Samuel, qui annonce aussi un Webshop AFT proposant de nouveaux deals avantageux et revient sur le projet de développement du tennis féminin qui nous obsède un peu tous au sud du pays. "Il y aura un nouveau format pour l'organisation des Doubles Dames Ethias, mais, entre autres activités, on va surtout partir à la recherche d'un référent tennis féminin dans chaque club. Il y a beaucoup de jeunes filles dans les écoles de tennis, en revanche pour les amener à la compétition, et les garder, c'est plus compliqué." Un Cardio Tennis Tour sera également à disposition de ceux qui souhaitent faire connaître ce mix fitness/tennis "dont le succès est remarquable". Annonçant un nouveau virage pour la labellisation des clubs à l'horizon 2023/24, Samuel Deflandre a terminé en lançant un appel aux clubs pour une série de rencontres et d'ateliers du dimanche, le 14 novembre. "L'idée est d'en réunir un maximum de jour-là et d'apprendre de chacun, avec une série d'ateliers au choix animés par des interlocuteurs de qualité, entre sport de haut niveau, labellisation, tennis féminin, compétitions/classements, arbitrage, développement/qualité, informatique ou padel." Notez déjà la date.
 

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