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US Open : Elise Mertens est tombée sur (un peu) plus forte qu'elle

Eliminée en trois sets par la jeune prodige canadienne Bianca Andreescu (19 ans), Elise Mertens a quitté l'US Open la tête haute après une prestation dans laquelle elle n'a pas grand-chose à se reprocher. 

"Cet US Open s'est mieux déroulé que je ne l'espérais au départ", expliquait la Limbourgeoise à l'issue de son quart de finale dans le brouhaha de l'immense stade Arthur Ashe, "je n'avais pas beaucoup de matches, et à peine deux victoires, dans les jambes sur le dur américain et ma saison avait été assez irrégulière, j'ai un peu grandi ici au fil des jours. J'ai l'habitude de regarder mes rencontres après coup, pour mieux voir ce que je peux mieux faire, bien sûr c'est moins gai quand on a perdu mais c'est là qu'on apprend le plus. J'essaie toujours de progresser, j'ai été 12e mondiale l'an dernier, je suis descendue au classement (elle sera 24e lundi, ndlr) mais j'ai le sentiment que mon jeu est meilleur aujourd'hui, que je suis sur le bon chemin, je travaille tous les jours pour obtenir plus de constance dans mes résultats. Evidemment, je suis triste d'avoir perdu, mais pas de la manière dont j'ai joué."

Légèrement au dessus

Dans un Arthur Ashe, plein de mouvement et de bruit, qui a mis du temps à se remplir après la demi-finale Berretini-Monfils, Elise est très bien entrée dans le match, à l'inverse de Bianca Andreescu. "Je n'entendais ni ne voyais rien, j'étais dans ma bulle", dit notre compatriote. La jeune Canadienne d'origine roumaine, qui considère Simona Halep comme un guide et fait un peu penser à une Monica Seles 2.0, tournait plutôt carré pour sa part dans une première manche dominée par notre compatriote très concentrée (6-3) qui servait impeccablement, avec même 82% des points sur sa deuxième balle. "J'étais irritée, Elise jouait très bien, je devais me calmer et me concentrer sur ce que j'avais à faire, j'y suis arrivée dans les deux sets suivants", disait la Canadienne. Lors de la deuxième manche, Mertens eut encore l'une ou l'autre occasion de faire définitivement basculer le match, mais c'est surtout Andreescu qui est à son tour entrée dans la partie et s'est mise à dicter plus les échanges avec son service, ses frappes puissantes, sa mobilité, la variété de ses coups, on la sentait alors légèrement au dessus (2-6), mais la résiliente Limbourgeoise ne lâchait rien face à un talent tennistique dont on n'a pas fini de parler. Les deux joueuses sont restées au coude à coude jusqu'à l'avant-dernier jeu du troisième set et l'ultime coup de force d'une probable future numéro une mondiale (3-6). 

Un peu comme Goffin

"A son âge, elle est sans pression, je savais qu'elle chercherait à hausser son niveau au début du deuxième set", disait Elise, "dans ces moments-là elle ne fait pas de cadeau, notamment sur des frappes un peu courtes, son service est devenu plus performant (et celui de notre compatriote beaucoup moins bon, particulièrement son deuxième, ndlr), elle ramenait énormément de balles, c'était plus difficile de trouver le bon équilibre."  "Il y a un an, j'étais en qualifications, 240e mondiale, j'en reste sans voix, quelqu'un peut me pincer ? C'est vraiment la vraie vie ?", souriait finalement la Canadienne que Belinda Bencic attendait en demi-finale. Quant à la Limbourgeoise, qui avait encore la demi-finale du double au programme (avec Aryna Sabalenka, elle est déjà assurée ce lundi d'une 4e place à la "Race" qui ouvre la porte du Masters aux huit premières, ndlr), elle se trouve un peu dans la même situation que David Goffin pour cette fin de saison, elle n'a pas beaucoup de points à défendre et donc une intéressante marge de progression au ranking WTA, avec la perspective dans son cas de retrouver le Top 20 mondial.
 

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