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Fed Cup, Belgique-Espagne : "Plus de questions sur Elise (Mertens), elle a fait un choix"

Samedi et dimanche, l'équipe belge de Fed Cup jouera le barrage du groupe mondial face à l'Espagne dans la salle "Lange Munte" de Courtrai. Sans Elise Mertens, on le sait. "Je ne veux plus aborder ce sujet, elle a fait un choix, et il y a assez de qualités dans le groupe qui a répondu présent", insiste le capitaine Johan Van Herck.

Les Espagnoles n'ont rien laissé au hasard

Premier rendez-vous avec nos joueuses de Fed Cup ce mercredi dans la belle salle de Courtrai où elles ont pris leurs quartiers tennistiques. Sans Elise Mertens, 18e mondiale, donc. "Son forfait est une surprise, et une bonne nouvelle, pour nous", a déclaré la capitaine espagnole Anabel Medina, "tout le monde connaît ses qualités, en simple comme en double. Mais, même sans elle, la Belgique reste forte, Wickmayer et Flipkens ont beaucoup d'expérience, je les ai connues lorsque j'étais joueuse. Je m'attends à une vraie bataille." Son homologue belge ne dit pas autre chose : "Tout ce que je peux confirmer, et après je ne veux plus en parler, c'est qu'il y avait unanimité entre nous, toutes et tous, pour estimer que la surface dure et rapide était celle sur laquelle on avait le plus de chances de battre les Espagnoles, ce qui est l'objectif visé", répète Van Herck. "Par la suite, Elise a fait un choix, celui de ne pas quitter la terre battue à laquelle elle se prépare, elle n'a pas voulu switcher, je ne trouve pourtant  pas que ce soit si difficile, quatre rencontres de Fed Cup sur six ce prochain week-end se jouent sur dur. Mais je n'ai plus envie de gaspiller de l'énergie à ce propos, cela ne sert à rien, il y a assez de qualités parmi les filles ici présentes pour battre l'Espagne, même si ce sera un vrai défi, contre de très bonnes joueuses". L'Espagne qui, on le sait se présente avec ses meilleures armes... ce qui est également une surprise (mauvaise celle-là) pour nos compatriotes, qui espéraient, surtout avec le changement de surface et l'important tournoi de Stuttgart sur terre battue la semaine prochaine, que Garbiñe Muguruza (19e à la WTA, lauréate de Roland Garros 2016, ancienne numéro une mondiale) et Carla Suarez-Navarro (27e mondiale) feraient à nouveau faux bond, comme cela avait le cas au Japon en février. Il n'en est donc rien. "Nous n'avons rien laissé au hasard pour retrouver le groupe mondial où l'Espagne mérite d'être, elles vont mouiller le maillot pour leur pays", conclut Medina.

Alison a déjà battu Muguruza

Là où, sur le papier, on pouvait attendre un débat genre 50/50, l'absence de Mertens oblige à constater que, même chez elle, la Belgique n'est pas du tout favorite, avec ses deux meilleures joueuses respectivement 52e (Alison Van Uytvanck) et 59e mondiales (Kirsten Flipkens), ce qui ne signifie évidemment pas qu'elle n'a aucune chance, on en a vues d'autres, et de plus gratinées, dans ce genre de rencontre. Les statistiques ne sont certes pas favorables à nos compatriotes, mais elles datent souvent et Alison rappelle que l'an dernier à Wimbledon elle a dominé la numéro une espagnole, 6-1 au troisième set. On ajoutera que, si Muguruza vient de remporter le tournoi de Monterrey (sur dur), Suarez-Navarro n'a pas l'air de tenir une forme irrésistible, éliminée lors du premier match de ses trois derniers tournois, face, outre Venus Williams, aux 89e et 112e mondiales. "Muguruza est sans aucun doute très forte, mais j'ai déjà montré qu'il n'était pas impossible de la battre", dit Van Uytvanck, "c'est dans cet état d'esprit que nous devons aborder la rencontre. Mon niveau a augmenté depuis février. J'ai prolongé mon titre à Budapest, ce qui n'était pas évident vu la pression qui pesait sur mes épaules, j'ai donc la confiance nécessaire." Si elle est la mieux classée des joueuses belges présentes au Lange Munte, la joueuse de Grimbergen ne se sent pas pour autant l'âme d'un leader. "Les autres joueuses ont plus d'expérience que moi. Je nous vois comme une équipe, c'est notre force". Quant à Kirsten Flipkens, malade durant un mois après le match contre la France, elle se dit "contente de ses trois derniers tournois", avec un quart de finale à Monterrey.

Le retour de Yanina

Alors qu'Ysaline Bonaventure (122e mondiale) évoque le meilleur début de saison de sa carrière (première qualification en Grand Chelem, troisième tour à Indian Wells, entre autres), Yanina Wickmayer effectue son retour dans une équipe belge qui lui a toujours tenu à coeur. Elle a été très déçue de ne pas être sélectionnée en février contre la France, mais sait aussi que lorsqu'on n'a plus gagné un match depuis la mi-août on peut difficilement revendiquer quoi que ce soit. A bientôt 30 ans, elle est retombée 127e place mondiale. Elle n'a pas vraiment pu ou su profiter du break qu'elle s'octroyée au lendemain du dernier US Open, et cherche désespérément à relancer une carrière qui patine ces deux dernières saisons. Elle le fait avec un coach, Germain Gigounon, qui effectue ses premiers pas de l'autre côté de la barrière... ou plutôt du filet. Avec son classement, elle n'entre plus dans les gros tournois, ce qui n'est pas facile à vivre quand on a été Top 70, voire Top 50, sans interruption durant neuf ans, mais elle tente de se reconstruire dans un contexte très... "belge", puisqu'elle s'entraîne dans les installations de Tennis Vlaanderen à Wilrijk avec un team essentiellement francophone,  le préparateur physique Jonas Wallens étant un ancien du Club Justine Henin, tandis que son préparateur mental officie en région binchoise. "J'ai été très contente de travailler avec Steve Darcis durant une partie de la saison dernière", dit-elle, "c'est ainsi que je me suis retrouvée fin décembre avec Germain qui arrêtait sa carrière de joueur. Cela a été un peu difficile au début (aucune victoire lors de ses trois premiers tournois, ndlr), mais à présent je sens que je progresse de semaine en semaine." Ainsi, à Miami, sous les yeux de Johan Van Herck, elle a de nouveau battu des joueuses Top 100 et pris un set à la numéro une mondial Naomi Osaka. Elle a une centaine de points à défendre avant Roland Garros, puis les 130 de son troisième tour à Wimbledon, et elle devra jouer les qualifs à Paris comme à Londres, mais après Wimbledon elle n'aura plus que 25 points à défendre jusqu'au terme de la saison, c'est surtout là qu'il faudra avoir les moyens d'en profiter. 

En direct à la VRT

Les deux premiers simples auront lieu samedi à partir de 13 h 30, les deux autres et le double dimanche à partir de 13 h. Télévision en direct sur la VRT (Sporza), également sur auvio à la RTBF mais sans commentaire.

Infos: www.aftnet.be/fedcup
 

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