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Coupe Davis, Jour J-3 : David Goffin espère être à 100 %

Les premières conférences de presse précédant la demi-finale de Coupe Davis Belgique-Australie, de vendredi à dimanche, ont eu lieu mardi à deux pas du Palais 12 du Heysel où se disputera la rencontre. On n'y a rien appris de neuf, sinon que la douleur au genou dont se plaint David Goffin n'est pas encore rangée au tiroir des mauvais souvenirs. On a également eu droit à un "festival" Nick Kyrgios, peu loquace, fermé, l'oeil noir et le regard à l'orage.

Les journalistes belges présents mardi sur le plateau du Heysel avaient espéré pouvoir consacrer pas mal de place dans leur journal à l'enfant terrible australien Nick Kyrgios, installé en bout de ligne sur l'estrade aux côtés de ses équipiers Thompson, Kokkinakis, Peers (grand spécialiste du double) et de Lleyton Hewitt, son capitaine favori. Le moins que l'on puisse dire est qu'ils en ont été pour leurs frais. A ceux qui s'inquiétaient de son état physique (épaule, hanche), il s'est contenté de répéter à chaque fois l'air sombre : "I'm feeling good" ("Je me sens bien"). La terre battue ? "J'y ai déjà bien joué". Et à celui qui lui demandait ce qu'il pouvait dire de la Belgique qu'il visite pour la première fois, il a répondu : "Rien du tout." Il s'est montré un rien plus disert à propos de la Coupe Davis : "Je suis un fan des sports d'équipes, cela me fait un peu penser au basket et à la NBA que j'adore, ce sont les plus belles semaines de ma carrière, cette chimie qui se met en place avec quelques uns de mes meilleurs amis sur le circuit, c'est fun, et "Rusty" (Hewitt) est le meilleur capitaine qu'on ait eu, il m'a aidé, tout le monde dans l'équipe serait prêt à traverser un mur pour lui." 

Hewitt : "Je m'attends à une grosse bagarre"

Au moins, on a un aperçu de l'état d'esprit commando qui règne chez nos visiteurs. "L'intérêt est énorme au pays, c'est peut-être le match le plus important depuis 2003", dit Lleyton Hewitt qui avait remporté le trophée cette année-là comme joueur pour la deuxième fois. "C'était mieux que de gagner l'US Open ou Wimbledon", avait-il déclaré à l'époque. Hewitt revient pour la première fois en Belgique depuis l'époque où il sortait avec Kim Clijsters. "Le court ça va, l'hospitalité ça va, mais le climat (rires sur tout le banc australien) ! Le vent, la température, on appelle ça l'été ? On essaie d'être positifs, une grande opportunité s'offre à nous ce week-end, mais en Coupe Davis il ne faut jamais croire quelque chose d'acquis, David Goffin est un tennisman de classe, un Top 10 player surtout sur terre battue, Darcis un vrai joueur de Coupe Davis, cette équipe respecte la compétition, elle s'y surpasse à chaque fois, le tennis belge compte depuis dix ou quinze ans, on doit s'attendre à une grosse bagarre." Il en sait quelque chose lui qui, en 2007, avait mordu la poussière du Country Hall liégeois au premier tour de l'épreuve face à la Belgique du regretté Julien Hoferlin et d'un Kristof Vliegen renversant, dans une ambiance rappelant celle de Sclessin tout proche.

Goffin : "Petit à petit cela va de mieux en mieux"

On ne sait pas dans quel état physique se trouve Nick Kyrgios, ni le niveau qu'est capable d'atteindre le revenant Thanasi Kokkinakis, probable deuxième joueur de simple, sur terre battue. En revanche, on voit bien que, dans le camp belge, on reste suspendu au genou de David Goffin, en espérant que le Liégeois puisse enfin s'aligner à 100 %, pour la première fois en réalité depuis Roland Garros. C'est évidemment une des clés de la confrontation. "J'ai repris l'entraînement en douceur lundi", indiquait David, "j'ai encore de petites douleurs au genou gauche qui me gênent dans le déplacement, le replacement, à la poussée au service, surtout sur surface dure, mais petit à petit cela va de mieux en mieux. J'ai bénéficié d'un peu de repos, et surtout j'ai tout un staff, médecin, kiné, qui s'occupe de moi durant la semaine quasi 24 heures sur 24, ça va plus vite. Lorsque j'ai un peu mal j'ai tendance à ne plus penser qu'à ça et à ne plus me concentrer sur le match, même s'il n'y a pas de risque d'aggravation en la circonstance. A l'US Open, je m'en suis arrangé, j'ai eu un peu de chance, les matches se sont bien mis. J'espère être soulagé un maximum pour vendredi et pouvoir jouer libéré."

Van Herck : "On a déjà montré qu'on peut le faire"

Le capitaine belge Johan Van Herck a dû accepter le forfait de Joris De Loore, rechute au genou (ménisque ?) lors de l'entraînement de samedi, ce qui lui fait perdre un atout, en double, qui a fait ses preuves. "Ce n'est évidemment pas facile", dit-il, "mais il n'a pas fallu longtemps pour choisir un remplaçant, les circonstances, et notamment la terre battue, étaient favorables à Arthur De Greef. On va dans la bonne direction, on verra qui jouera le double, on en discutera, il y a plusieurs options, je me focalise d'abord sur vendredi, et je suis convaincu que nous serons prêts. Nous avons déjà montré qu'on peut le faire en Coupe Davis." Faut-il rappeler que l'équipe belge, sans David Goffin, a été gagner en Allemagne face aux frères Zverev et à Kohlschreiber ? "En tout cas, on aura tout fait, et la fédération avec nous." Steve Darcis, qui a plutôt raté son match à l'US Open, a bien digéré : "Je suis au top physiquement et très bien entraîné." Et Nick Kyrgios est-il encore l'épouvantail que l'on craint, l'Andy Murray de l'équipe australienne ? David Goffin se lance : "Cela dépend d'abord de lui, de son état, de sa motivation, de son envie. De ce point de vue, Hewitt le tient bien. Quand il est en forme, il est difficile à négocier, imprévisible surtout en coup droit, il peut aussi sortir de son match, on s'est rencontrés deux fois dans des conditions normales, sur dur, pas en Belgique sur terre battue, les deux fois il a gagné, mais c'était très serré."
 

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