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Coupe Davis, Johan Van Herck : "Quoiqu'il arrive en finale, on aura tout fait !"

A l'occasion de l'European Open d'Anvers, où un hommage a été rendu au team de Coupe Davis, chacun de ses membres se voyant offrir une rose en diamant, le capitaine belge Johan Van Herck a évoqué pour la première fois la finale de Lille contre la France. "Tout le monde s'est engagé à aborder dans les meilleures conditions un dernier week-end de novembre qui comptera dans nos vies", a-t-il assuré. Entretien.
 

"Optimiste pour Joris De Loore"

Q. : Johan, des nouvelles plus précises de l'état de Joris De Loore, opéré du ménisque après la demi-finale contre l'Australie ?

R. : Il rejoue au tennis, trois fois sur la semaine, il a déjà un peu augmenté l'intensité, à un assez haut niveau, sans douleurs, on est donc plutôt optimiste, et c'est un atout pour nous quand on voit ce qu'il a réalisé en double avec Ruben (Bemelmans). Le timing espéré est respecté. Il a vécu la même chose il y a trois ans, il est donc conscient qu'il ne doit pas non plus aller... trop vite, il sait aussi qu'il s'agira d'être non pas à 100 mais à 110 % pour être dans l'équipe.

"Une semaine de préparation en Belgique"

Q. : La finale est programmée tard, après la saison (24/26 novembre), ce qui nécessitera, on le suppose, une préparation adaptée ?

R. : Tout le monde a fait le choix Coupe Davis et s'est engagé à aborder dans les meilleures conditions un week-end qui comptera dans nos vies. En principe avec les mêmes cinq joueurs qui ont fait toute la campagne, on se retrouvera dès le 13 novembre pour une semaine de préparation en Belgique, je ne peux pas encore dire où (en 2015, c'était à Géronsart, ndlr). Même si je préférerais évidemment qu'il soit là, je souhaite à David (Goffin)... de ne pas en être. Je serai content pour lui si, cette semaine-là, il dispute plutôt le Masters. Finir parmi les huit meilleurs d'une année de tennis, c'est le travail de toute une vie. Et quand je vois l'état dans lequel il était avant la demi-finale contre l'Australie à Bruxelles, il le mérite encore plus.

"David aime enchaîner les matches"

Q. : C'est quand même un programme particulièrement chargé qui attend notre numéro un en cette fin de saison, n'est-ce pas un peu too much ?

R. : David n'a pas beaucoup joué en juillet/août, il aime enchaîner les matches, et je suis sûr que si ça devient trop il saura en tenir compte. La Coupe Davis peut aussi lui faire du bien, il était incertain avant le match de l'Australie, et le fait de le jouer l'a au contraire relancé. L'an dernier, après avoir dominé Cilic à Liège face à la Croatie il a fait demi-finale à Miami et Indian Wells, et après avoir renversé Kyrgios à Bruxelles il a remporté deux tournois en Asie. C'est sûr qu'il va falloir gérer en fonction des matches qu'il disputera, sans savoir si c'est surtout une dose de fatigue qu'il faudra appréhender ou un cocktail confiance/adrénaline qu'il s'agira d'entretenir.

"27.000 personnes c'est impressionnant, mais cela ne fera pas la différence"

Q. : La finale de 2015 peut-elle vous aider ?

R. : C'est une expérience enrichissante, mais gérer une rencontre de Coupe Davis reste toujours difficile, et une finale c'est encore tout autre chose. On n'était pas du tout favoris contre Andy Murray et la Grande Bretagne. On ne l'est pas non plus ici, mais on a nos chances. En 2015, on avait eu un peu de réussite avec les équipes adverses pour arriver jusque là, cette année on a battu de grosses cylindrées, et on réalise que l'on peut aller plus loin. On jouait "à la maison", maintenant en déplacement. J'étais à Lille il y a trois ans pour la finale France-Suisse, 27.000 personnes c'est impressionnant, mais je ne crois pas que cela fera la différence. Après le match contre l'Australie, Steve a dit que cette équipe mérite de gagner la Coupe Davis. Les Français le disent aussi. C'est une priorité pour eux comme pour nous. Ils ont beaucoup plus de choix pour former leur équipe, mais je suis content avec celle que j'ai, on a tout ce qu'il faut, et je peux déjà vous dire qu'on aura tout fait. S'ils nous battent, c'est qu'ils auront été meilleurs que nous.

"J'espère que Noah n'est pas en Australie"

Q. : Avez-vous déjà eu contact avec votre homologue Yannick Noah ?

R. : Non. J'espère qu'il n'est pas parti en Australie (éclat de rire général - le samedi de la demi-finale France-Serbie à Lille le capitaine français avait prédit qu'il jouerait la finale contre la bande à Hewitt, ndlr). Ce que je pense de lui ? Que je chante moins bien (re-éclat de rire général). Sans plaisanter, c'est le genre de coach qui compte, qui a de l'influence, qui connaît le métier, qui a lui-même connu le top comme joueur. Mais j'ai moi aussi de l'expérience depuis la confrontation à Bruxelles avec Lleyton Hewitt, avec ce genre de gars on sent que c'est le sport de haut niveau où seule la victoire compte, où on fait tout pour vous déstabiliser, quitte à flirter avec les limites."

"Achetez des places sur le site du stade !"

Q. : Avec 2.700 places par jour (sur 27.000) réservées aux Belges, il y a eu pas mal de déçus lors de la vente réservée aux clubs, et on ne parle même pas du grand public...

R. : Je sais, c'est la norme officielle de la fédération internationale, on n'y peut rien, mais il ne faut surtout pas se décourager, il reste la possibilité d'acheter des tickets réservés au grand public sur le site du stade Pierre Mauroy à Lille, à partir de ce 19 octobre, 11 h, après les deux jours réservés aux affiliés français. Il faut qu'un maximum de Belges soit dans ce stade."

Billetterie: www.stade-pierre-mauroy.com
 

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