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Ysaline Bonaventure et Marie Benoit en qualifications à Roland Garros

Prélude au Grand Chelem parisien, les qualifications pour le tournoi de Roland Garros commenceront en ce début de semaine. Parmi les Belges qui tenteront ainsi d'accéder au tableau final figurent deux francophones, Ysaline Bonaventure et Marie Benoit, 26 ans toutes les deux, une habituée et une néophyte. Bon vent à elles.

On ne peut pas dire qu'Ysaline Bonaventure, actuelle 127e mondiale, garde jusqu'ici un souvenir impérissable de ce tournoi de Roland Garros. Déjà, la terre battue n'est pas la surface qui convient le mieux à son jeu. C'est aussi le seul tournoi où elle ne s'est encore jamais qualifiée pour le tableau final, alors qu'elle a, par exemple, atteint le deuxième tour de l'US Open en 2020, année où le Grand Chelem parisien lui a laissé un goût particulièrement amer puisqu'elle n'a même pas pu y participer, victime d'une chute malencontreuse sur le sol d'une zone d'échauffement qui venait d'être nettoyé et qui restait humide. Verdict : entorse du genou avec déchirure partielle du ligament interne, saison terminée. Cette année, la Stavelotaine, repêchée comme lucky loser à l'Australian Open début février, a de nouveau été poursuivie par la scoumoune, une blessure à la fesse l'éloignant des courts à nouveau durant deux mois, à quoi s'est ajoutée une contamination à la Covid dont on ne mesure pas toujours aisément le réel impact chez un sportif de haut niveau.

Ysaline s'entraîne tout-à-fait normalement depuis cinq semaines, mais manque logiquement de compétition au moment d'aborder ces qualifications puisque depuis début mars, elle ne compte qu'un match au compteur, lors d'un 60.000 dollars en Espagne où elle a remporté le premier set 6-0, perdu le deuxième au tie-break, et un peu lâché physiquement au troisième. Il était prévu qu'elle joue ensuite à Belgrade, "mais les difficultés de déplacement aérien entre l'Espagne et la Serbie m'ont plutôt incitée à me concentrer sur l'entraînement. Je me sens bien", note-t-elle, "mais il y a encore parfois des moments de fatigue, il faut espérer qu'ils ne tombent pas les jours de match. Ce virus m'a quand même posé des problèmes respiratoires et provoqué des pulsations cardiaques plus élevées que d'habitude, ce n'est pas anodin. Je reviens de blessure; ces qualifs j'essaie de les prendre comme un tournoi normal, sans trop de pression. En tennis on ne sait jamais, tout peut se passer, ça peut aller très vite." A Paris, elle n'est pas accompagnée de son coach Arthur De Greef, retenu au pays, mais par l'ami Théo Van de Weghe.

Pour Marie Benoit, sa copine de la fondation Hope and Spirit sous la houlette de Xavier Le Gall, tout est nouveau en revanche. Ce n'est que la deuxième fois qu'elle a la chance de pouvoir disputer les qualifications d'un Grand Chelem, et c'est même la première sur le site du tournoi puisque celles de l'Australian Open au mois de janvier, où elle a passé un tour, ne s'étaient pas disputées à Melbourne mais à Dubaï, pas vraiment la même chose. Elle découvre donc la Porte d'Auteuil, à la fois gigantesque et vide, dans sa nouvelle configuration et les circonstances particulières que l'on sait, c'est spécial. Elle ne s'y était rendue qu'une fois auparavant, aux alentours de 12/13 ans. "C'est une période qui correspond généralement à celle des examens", explique cette tête bien faite. Cette année, le principal fait d'armes de Marie, 230e mondiale, est d'avoir atteint les demi-finales sur dur à Grenoble, éliminée par la future gagnante, la Suissesse Viktorija Golubic en plein boum (72e mondiale aujourd'hui). Sur terre battue, il faut reconnaître que l'Eupenoise n'a pas gagné beaucoup de matches en 2021. "Je n'ai pas eu de véritable préparation, j'ai dû voyager seule pendant plus d'un mois, avec des entraînements limités", dit-elle, "j'ai réalisé que je ne pouvais pas arriver pour un premier Roland Garros sans être prête, avec un bon niveau de jeu, et j'ai planifié neuf jours de préparation spécifique à Montpellier qui m'ont fait énormément de bien. Je suis là pour profiter de l'expérience et montrer ce que je peux faire." On notera que Marie est également bien placée pour être admise aux qualifications de Wimbledon fin juin.

- Pour les deux filles, comme pour Greet Minnen, Kimmer Coppejans ou autres Ruben Bemelmans, le tirage au sort de ces qualifications parisiennes est prévu ce dimanche de Pentecôte en fin d'après-midi.
 

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