Responsive menu

Wimbledon : il n'en reste qu'un, Ruben Bemelmans

Comme en 2013 après son exploit contre Nadal, Steve Darcis n'a pu profiter d'un deuxième tour brillamment conquis sur le gazon londonien. Contre David Ferrer, il a dû se retirer après trois jeux, dos bloqué, "mais ce ne doit pas être grave", a-t-il au moins rassuré. Les deux filles, Kirsten Flipkens et Yanina Wickmayer, ne sont pas parvenues à créer l'exploit, même si Kirsten a assuré le spectacle. Ne reste donc plus que Ruben Bemelmans qui jouera son 3e tour ce vendredi, en 4e match sur le Court 12, face au Sud-Africain Kevin Anderson.
 

Darcis s'est ajouté aux abandons, on en est déjà à dix !

En apprenant que Steve Darcis a dû abandonner dès le début de sa rencontre face à David Ferrer, on a pu penser que les ennuis de dos dont il avait souffert à Antalya la semaine dernière en était la cause. "Ce n'est pas vraiment ça", explique son coach Yannis Demeroutis, "ce problème-là était sous contrôle, il avait encore eu mal en cours de match lundi contre Berankis, mais c'était jouable et il a gagné. Il était encore un peu raide mais il était bien soigné, lors de l'échauffement avec Baghdatis tout s'est bien passé. Il sentait qu'il y avait quelque chose à faire sur cette surface contre Ferrer, ce que les quatre ou cinq premières balles ont confirmé, mais à la fin du premier jeu je crois qu'il a fait un faux mouvement sur un contrepied, et tout s'est bloqué." "Les muscles se sont spasmés, ce qui fait très mal, impossible de bouger, de respirer, mais je pense que c'est l'affaire d'une petite semaine avec un ostéo, c'est la faute à pas de chance", assurait le Liégeois. "Dommage que ça tombe là, dans un match où je pense que je pouvais faire quelque chose, mais il y a plus grave dans la vie." 

C'était déjà le neuvième abandon pour blessure du tournoi - certain(e)s joueuses et joueurs mettent en cause les terrains -, avant le dixième, dramatique celui-là, de Béthanie Mattek-Sands qui s'est écroulée en hurlant au milieu du terrain, son genou ayant lâché. Elle a été soignée à même le court durant une vingtaine de minutes avant d'être transportée à l'hôpital, les médecins ont même fait usage d'un masque à oxygène. Comme nous l'avons déjà écrit, Steve, lui, aura le temps de se remettre. Son retour sur le circuit est prévu aux Etats-Unis, à Winston Salem, ou peut-être une semaine avant, pour préparer l'US Open. D'ici là, il sera en famille pour accueillir Ana, la petite soeur de Camille, qui ne devrait plus trop tarder à naître. 

Flipkens a fait le spectacle, la numéro un mondiale a gagné

La Kirsten Flipkens, demi-finaliste en 2013, donc quatre ans plus jeune, aurait-elle éliminé la numéro un mondiale, Angelique Kerber, qui a du mal à justifier ce statut depuis le Nouvel An ? Bien possible. Parce que si elle a perdu en deux sets (deux fois 5-7), la Campinoise de 31 ans a eu plus d'une fois l'occasion d'orienter le débat en sa faveur. Un débat spectaculaire, peut-être le match le plus fun depuis le début du tournoi, l'opposition de style par excellence, dans lequel la variété du registre de notre compatriote a fait merveille, rendant la vie particulièrement inconfortable à la lauréate de l'Open d'Australie et de l'US Open 2016, également finaliste à Wimbledon il y a douze mois. Son slice, ses amorties, son jeu inspiré ont permis à Flipkens de mener 5-3 dans le premier set, et d'avoir des balles de break dans le deuxième. A côté de coups vraiment épatants, qui firent vibrer un public conquis ne désertant pas les lieux malgré l'heure tardive, elle a commis juste un peu trop de fautes directes (dont une volée facile capitale en fin de deuxième manche) et, dans un match où il y a eu huit breaks (cinq à l'avantage de Kerber), c'est l'Allemande qui a su garder son service dans les moments décisifs.

"Je préfère perdre 7-5 que 6-1", disait Kirsten, "j'ai eu mes chances, mais contre une numéro un mondiale il faut les saisir. Je sers pour le premier set, au deuxième c'est 2-2 mais cela peut tout aussi bien être 4-0 pour moi. Je me retrouve menée 3-5, et je reviens, je rate une volée facile, un de ses coups touche le filet et la balle retombe juste du bon côté pour elle, c'est frustrant mais j'ai bien joué, je suis en confiance, c'était un bon match, avec de bons échanges, Angelique est une championne et une chouette fille, je la connais depuis les juniores, les gens se sont bien amusés, et je compte encore le faire moi aussi... en double (avec Sania Mirza)." Pour l'anecdote, Kirsten s'était échauffée avec... Ruben Bemelmans : "Gentil de sa part", souriait Flipkens, "comme je voulais m'entraîner avec un gaucher, il s'est proposé, j'espère qu'il va vivre un grand moment, c'est un rendez-vous qui compte pour lui." 

Wickmayer n'a rien pu faire, Muguruza n'a pas tremblé

Yanina Wickmayer en voulait, mais cela n'a pas suffi face à Garbine Muguruza, la gagnante de Roland Garros l'an dernier et la finaliste de Wimbledon il y a deux ans. Il faut dire que l'Anversoise ne s'est pas facilitée la tâche en servant 46% de premières balles au premier set (2-6). Au deuxième, elle a fait meilleure figure. A 4-4, elle a même mené 0-40 sur le service de l'Espagnole, mais cette dernière, dos au mur, a réussi cinq points gagnants de suite, dont deux aces d'affilée, avant de mettre à son tour la pression sur le service de notre compatriote dont le dernier coup droit fila juste dehors (4-6). "Je ne peux pas dire que c'était un mauvais match", expliqua Wickmayer. "J'ai peut-être commis un peu trop de fautes dans le premier set, mais je voulais être la plus agressive possible pour l'empêcher de prendre l'ascendant dans l'échange. Au deuxième, il m'a sans doute manqué un peu de confiance et de conviction, parce que j'avais l'impression d'être meilleure qu'elle. La différence n'était pas énorme, c'est frustrant, j'aurais besoin d'une victoire contre une joueuse de ce calibre pour me relancer."
 

Retour à la liste