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Wimbledon : Elise Mertens s'en tire, Kirsten Flipkens se retire

Il a fallu 1 h 23 et un caractère de marathonienne à Elise Mertens pour finalement venir à bout de la Hongroise Panna Udvardy lors d'un interminable set décisif. Greet Minnen pour sa part est redescendue de son nuage, sa jeune adversaire chinoise étant d'une autre trempe que la Muguruza de la veille. Enfin, Kirsten Flipkens a livré un émouvant baroud d'honneur face à Simona Halep pour le dernier match de simple de sa carrière.

Neuf balles de break non transformées en un même jeu (de 17 minutes) !

Elise Mertens s'en était déjà bien tirée mercredi lorsqu'elle avait dû sauver deux balles de match contre la 100e mondiale hongroise Panna Udvardy face à laquelle elle n'aurait jamais dû connaître autant de difficultés. C'est que, depuis quelques semaines, la Limbourgeoise, en manque total de confiance, semble lutter contre elle-même, loin du niveau que l'on (et qu'elle) attend. Mais, au moins, elle lutte. Après avoir forcé et remporté juste avant la nuit un tie-break lui permettant de disputer la manche décisive ce jeudi, c'est à un véritable marathon qu'elle s'est astreinte dans l'incertitude et l'angoisse. Un set d'1 h 23, vous imaginez ? Elle a pourtant pris l'avantage à 4-2, mais s'est faite rejoindre. A 4-4, elle a mené 0-40 et s'est octroyée la bagatelle de neuf balles de break, mais a perdu le jeu qui a duré 17 minutes. Finalement, laborieusement, elle s'est quand même imposée 7-5. "Ce fut un match assez rare, mais ce qui compte toujours en définitive c'est de gagner la dernière balle, donc de continuer à se battre, à essayer, et de garder la tête froide jusqu'à l'ultime échange", disait-elle. "Bien sûr, je dois mieux jouer lors des prochains matches, j'en suis la première consciente, mais au moins ces deux derniers jours, j'ai montré mon caractère.

Angélique Kerber ce vendredi

Malgré ce niveau de jeu qui laisse à désirer, Elise Mertens ne s'en est pas moins qualifiée au troisième tour d'un Grand Chelem pour la 18e fois d'affilée, ce que, répétons-le, aucune autre joueuse en activité n'a réalisé. Et à un journaliste, intrigué, qui lui faisait remarquer que son coach attitré, Simon Goffin, n'est pas à Londres avec elle, lui en demandant la raison, elle s'est contentée de répondre : "L'accord c'est qu'il me suive durant un certain nombre de semaines sur l'année. On a choisi qu'il fasse l'impasse ici puisqu'il n'y a pas de points WTA à gagner". Son troisième tour l'opposera ce vendredi (en 2e match à partir de 14 h sur le court 1) à l'Allemande Angélique Kerber, 34 ans, 19e mondiale, lauréate sur le gazon londonien en 2018 et encore demi-finaliste l'an dernier. "On peut effectivement dire qu'elle a de l'expérience", sourit Elise, "et c'est quelqu'un qui utilise bien la vitesse de balle adverse. Je vais devoir être plus libérée pour avoir une chance, mais j'ai le sentiment que, pour l'instant, tout est possible dans ce match, je vais en tout cas tout donner."

Les larmes de Kirsten

Kirsten Flipkens avait décidé de boucler la boucle à Wimbledon, et de disputer son dernier match de simple là où elle avait remporté le titre chez les juniors en 2003 et où elle avait atteint les demi-finales dans le tableau final en 2013. Elle ne voulait pas finir, anonyme, sur un match face à la 150e mondiale, et cela lui a réussi. Son deuxième tour face à Simona Halep dans un stade bien garni lui a permis de faire ses adieux (relatifs, elle continue en double) d'une manière qu'elle n'oubliera pas. D'abord, il y a eu match avec la 18e mondiale, ex-lauréate sur le gazon londonien. On peut même nourrir des regrets lorsqu'on mène comme elle 5-2 au premier set puis 4-1 au deuxième et qu'on perd 5-7, 4-6. Ensuite, les larmes aux yeux, elle a reçu le genre d'ovation qui fait chaud au coeur, tandis que la joueuse roumaine lui rendait un vibrant hommage. On l'a aussi vue embrasser l'herbe de l'Old England une bonne fois pour toutes, et plus loin dans les allées l'accolade avec Kim Clijsters leur a de nouveau mouillé les yeux à toutes les deux. "Je suis contente et reconnaissante d'avoir pu dire au revoir ainsi. Après le double, je pense prendre quelques jours de vacances à Ibiza", souriait-elle. 

Les lendemains déchantent pour Greet Minnen

Commençons par dire que l'on n'a pas fini d'entendre parler de la Chinoise Qinwen Zheng, 19 ans, 52e mondiale, qui a pris un set à Swiatek et éliminé Halep à Roland Garros, avant d'éliminer Sloane Stephens à Wimbledon. "C'est effectivement une joueuse sur laquelle il faudra compter à l'avenir", ne pouvait que confirmer Greet Minnen qui est tombée là sur un autre "os" que le fantôme de Muguruza mercredi. Menée 2-5 dans un premier set perdu 4-6, l'Anversoise a remporté le premier jeu du deuxième et n'en a plus gagné un ensuite. "J'ai surtout moins bien servi, et elle bien mieux que moi, ce qui fait que je me retrouvais régulièrement sous pression", concluait Greetje, "il n'était pas simple de tourner la page après le résultat de la veille. Cela va vite en tennis, les circonstances changent, l'adversaire aussi, c'est comme ça qu'on apprend. Aujourd'hui, cela ne s'est pas passé comme je l'espérais." D'autant qu'elle a aussi été éliminée en double plus tard dans la journée... par Elise Mertens.

David Goffin en troisième match

David Goffin disputera son troisième tour ce vendredi contre le dangereux Français Ugo Humbert, qui adore le gazon, sur le court 18 en troisième match à partir de midi, après une rencontre féminine et un double messieurs. La paire Zanevska/Zimmermann a, quant à elle, été éliminée en double dames 3-6, 6-7(2) par les Italiennes Tomova/Cocciaretto.
 

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