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Un "tirage compliqué" en Coupe Davis : la Belgique devra se qualifier en Bolivie

Durant plusieurs (brillantes) saisons, l'équipe belge de Coupe Davis a pu disputer nombre de matches à domicile, mais, chaque médaille ayant son revers, depuis la venue de la Hongrie à Liège début 2018 nos joueurs n'ont plus eu l'occasion de jouer devant leur public. Lors de la rencontre du Groupe Mondial en septembre, où ils doivent s'imposer pour se maintenir parmi les candidats à la phase finale en 2021, c'est même un long déplacement en Bolivie qui leur est promis.

On aurait pu hériter de la Slovaquie, de l'Ukraine, de la Roumanie ou de la Norvège "à la maison", mais le tirage au sort des barrages du mois de septembre (18-19 ou 19-20) nous a désigné la Bolivie comme adversaire, et comme les deux nations ne se sont jamais rencontrées c'est un deuxième tirage au sort qui a décidé du lieu du rendez-vous. Ce sera donc dans ce pays d'Amérique du sud comparable à la Belgique en termes d'habitants, mais d'une grande diversité géographique, que l'on devra se qualifier. En principe, si l'on en juge par la présence bolivienne dans le ranking ATP, la tâche n'apparaît pas insurmontable. Le joueur le mieux classé s'appelle Hugo Dellien, 94e mondial, 26 ans, il culmina au mieux à la 72e place ATP en 2013 mais arrêta également sa carrière durant un an en 2016 pour créer une société avec son père. En 2019, il a résisté et pris un set à Tsitsipas à Roland Garros. Cette année, il fut le premier adversaire de Rafael Nadal à l'Australian Open (2-6, 3-6, 0-6). Sur son terrain, pour son pays, et dans une chaude ambiance, il faut sans doute s'en méfier. Quant au second joueur de simple, Federico Zeballos (rien à voir avec l'Argentin Horacio), il faut reculer jusqu'à la 549e place mondiale pour en trouver trace. Les Boliviens se sont qualifiés pour ces barrages début mars, déjà à domicile, en éliminant 3-1 la République Dominicaine dont tous les joueurs de simple sont classés au delà de la 200e place mondiale. 

Côté belge, où l'on a l'expérience d'une pareille expédition (victorieuse) au Brésil l'an dernier, l'important sera d'abord de savoir qui sera là. Avec ou sans David Goffin, notre "numéro un" actuel est soit 10e soit 150e mondial il ne faut jamais l'oublier. "J'espère toujours que tout le monde sera au rendez-vous", dit Johan Van Herck, "mais je n'ai pas de prise sur les agendas professionnels ou privés. Je n'ai pas encore eu l'occasion d'en discuter, je comptais le faire à Indian Wells mais le tournoi a été annulé. Idéalement, partir de New York, puisque c'est la semaine qui suit l'US Open, pourrait peut-être faciliter les choses, il n'y a pas de décalage horaire entre Manhattan et La Paz." En revanche, la capitale bolivienne se situe à 3.500 mètres d'altitude, et on a toutes les chances de jouer sur terre battue, la surface de prédilection de Dellien, en pleine période de tournois sur dur entre l'Amérique et l'Asie. Pour ajouter à l'incertitude, on notera que la Bolivie a disputé sa rencontre face à la République Dominicaine à Santa Cruz de la Sierra, soit à plus de 700 bornes de La Paz et à un peu plus de 400 m d'altitude seulement. "C'est un tirage compliqué, le voyage, l'organisation, ce ne sera pas évident, pas facile du tout même, cela devra être bien préparé", conclut Johan Van Herck.
 

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