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Un excellent David Goffin en demi-finale à Montpellier

Ne le cachons pas, cela fait plaisir de retrouver David Goffin tel qu'on l'a vu à l'oeuvre ce vendredi, en quart de finale du tournoi de Montpellier, face à un adversaire italien, Lorenzo Sonego, dangereux, difficile à jouer, 36e mondial, qui avait éliminé Novak Djokovic en fin de saison dernière pour atteindre la finale du tournoi de Vienne. Vainqueur sur un double 6-4, le Liégeois a surtout fait preuve durant tout le match d'une constance à un excellent niveau qu'on ne lui connaissait plus.

Un peu comme en début d'année à Antalya où il avait sauvé d'entrée cinq balles de match face à Pierre-Hugues Herbert, David Goffin a connu un début de tournoi laborieux cette semaine lors de l'ATP 250 de Montpellier, ne s'imposant qu'aux forceps, 7-5 au 3e set, face au 125e mondial français Benjamin Bonzi, et comme en Turquie il se retrouve en demi-finale où il s'était incliné de justesse face à l'Australien De Minaur. "Les conditions sont un peu différentes, mais je pense que l'on peut parler de continuité avec Antalya, en mettant de coté l'Australie où l'on ne saura d'ailleurs jamais comment cela se serait passé si j'avais converti une de mes quatre balles de match au premier tour contre Popyrin", dit le Liégeois. "Face à De Minaur, mon niveau avait été plus irrégulier qu'aujourd'hui. Ici il y avait l'attitude, le jeu, le niveau constant. Il faut confirmer ça mais j'ai le sentiment que, petit à petit, j'avance, que j'ai eu raison de rester positif, d'essayer d'aller chercher les points et d'imposer de plus en plus mon jeu, même si ça ne passe pas toujours, la confiance on le sait vient avec les matches, les victoires, parfois cela se joue à presque rien, l'un ou l'autre fait de jeu ou mauvais choix, au fond des choses il n'y a pas si grande différence entre le 7e mondial que j'étais et ce que je suis."

Contre son "bourreau" de Marseille

Lançons-nous, c'était peut-être son meilleur match depuis l'ATP Cup début 2020 où il avait battu Nadal et Dimitrov. "Je commence souvent bien, mais là j'ai été présent du début la fin, contre un très bon joueur." Il a effectivement réussi le break d'entrée, face à un Italien qui a ensuite remporté facilement la plupart de ses jeux de service du premier set avec une redoutable première balle, au contraire de notre compatriote qui a pourtant tenu son engagement jusqu'au bout en ne concédant qu'une balle de break (6-4). La difficile bataille s'est poursuivie au deuxième set lorsque Goffin, sans démériter, a perdu son service pour la seule fois de la partie, mais il a de suite réagi et fait lui-même la différence à 5-3, avec une première balle de match sur service adverse, puis deux autres sur son engagement conclu  d'un échange magnifique. C'est la troisième fois déjà que David se retrouve en demi-finale à Montpellier où il n'a jamais atteint le stade ultime du tournoi. "J'aimerais bien sûr changer ça, je me suis offert une nouvelle occasion", sourit-il, "c'était nettement meilleur contre quelqu'un qui joue vraiment bien, avec un très bon coup droit, de la présence au filet et de belles amorties. Tout était beaucoup plus fluide. J'espère que ce le sera encore plus ce samedi, je dois continuer à engranger de la confiance." En demi, ce samedi après-midi, il se retrouvera face à... un mauvais souvenir. Le Bielorusse Egor Gerasimov, 83e mondial, vainqueur d'une encore plus rude bataille en demi-finale face à l'Espagnol Davidovich Fokina (ATP56) 7-5 au 3e set, l'avait en effet éliminé au premier tour à Marseille l'an dernier (4-6, 6-7). "Je n'étais plus du tout dedans, j'avais lâché prise", reconnaît notre compatriote, "c'est un assez grand gabarit, avec de grands segments, qui frappe plutôt à plat, il faudra que je joue mon jeu, vite, pour l'empêcher de taper fort tranquillement."

"Je comprends Gilles Simon"

"Le cœur n’y étant plus du tout pour voyager et jouer dans ces conditions, je suis malheureusement obligé de faire une pause afin de me préserver mentalement. En espérant que le moral revienne le plus rapidement possible. Merci à tous. À bientôt." Tel est le message remarqué ce vendredi sur Twitter, signé du Français Gilles Simon, 68e mondial. "Je le comprends tout à fait", a commenté David, "dans chaque pays les restrictions sont différentes, voyager devient très compliqué et même très cher en fonction des différents tournois et continents. Il faut remplir des tas de dossiers administratifs pour prendre parfois un vol d'une heure, on ne peut voyager avec sa famille. Ici, j'ai droit à deux personnes et j'ai donc choisi Stéphanie et Patrice Wauthier, mon kiné, qui n'était pas en Australie. On est parfois obligé de rester à l'hôtel, on ne peut pas faire une sortie pour s'aérer l'esprit ou aller au restaurant. Ça a été très dur pour moi l'an dernier à Roland-Garros, où il faisait froid et pluvieux. La coupure, fin de l'année, m'a fait du bien. J'avais besoin d'un peu de vacances pour me remotiver et essayer de prendre la situation avec un peu plus de légèreté, en étant mieux préparé à ce qui m'attendait . Je comprends donc parfaitement qu'il ne soit pas évident pour certains joueurs de trouver la motivation”.
 

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