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Ultimate Tennis Showdown : David Goffin face à Dominic Thiem samedi soir

Après le fiasco de l'Adria Tour inspiré par Novak Djokovic, l'exhibition "post moderne" et à huis clos de Patrick Mouratoglou sur les hauteurs niçoise fait presque figure exemplaire, en tout cas on y teste et on y joue sans mal ni esclandre, ça nous change de la folle inconscience dans les Balkans. Ce samedi soir, 22 h 15, en clôture du programme David Goffin y rencontrera son copain Dominic Thiem qui faisait justement partie de l'expédition serbe.

Quatre quart-temps de dix minutes, plus une éventuelle "mort subite" en deux ou trois jeux, deux services d'affilée, avec quinze secondes pour servir, des cartes avantages pour ajouter au suspense permettant de servir quatre fois de suite ou de faire trois points sur un coup gagnant, des appellations genre jeu vidéo franchement ridicules (Goffin=the wall, Gasquet=the virtuoso, Lopez=the torero, etc), ça change, ça va vite, parfois trop, il y a l'une ou l'autre bonne idée, mais on n'est pas près de voir ça sur le circuit on s'en doutait. David Goffin a d'ailleurs eu du mal à s'y adapter lors d'un premier week-end où il a perdu deux fois, de justesse face à Richard Gasquet et plus nettement contre Matteo Berrettini, précisément les deux meilleurs du tableau pour l'instant. Contre Alexei Popyrin et Feliciano Lopez, il a mieux su ensuite "jouer aux cartes" (entre autres) et s'est replacé dans la course à la quatrième place du classement, donc parmi les demi-finalistes potentiels. Ce samedi, à 22 h 15, il clôturera la première journée du troisième week-end de compétition/exhibition face à Dominic Thiem, ce sera un des deux matches vedettes du jour avec Gasquet-Berrettini. Si on met de côté l'adaptation aux conditions de jeu particulières, on peut parler d'une préparation intéressante pour le Liégeois alors que le circuit ATP est encore certainement à l'arrêt pour un mois et demi. 

Thiem, celui qui a le plus joué jusqu'ici, d'abord en Autriche puis à Belgrade, est bien placé pour juger. A l'invitation de Novak Djokovic, il faisait partie de la "grande kermesse" de Belgrade, l'Adria Tour, où 4000 spectateurs se sont pressés sans consignes gouvernementales, où les champions ont joué au basket et fait la fête, et où finalement c'est le Covid-19 qui a gagné, Djokovic (sa femme et son préparateur physique), Dimitrov (et son coach), Coric et Troicki se retrouvant infectés. Exit l'Adria Tour, bonjour les polémiques, les accusations, les excuses, les petites phrases assassines qui se renvoient la balle, le numéro un mondial, également président du Conseil des joueurs de l'ATP, cloué au pilori... au delà du naufrage sanitaire des autorités serbes il en restera forcément quelque chose, même si les conditions annoncées pour le prochain US Open n'ont évidemment rien à voir avec celles-là. Les joueurs directement concernés, et d'autres testés pourtant négatifs comme Cilic, Rublev ou Zverev, se sont mis en quarantaine, auto-confinés en quelque sorte, sur conseil médical. Mais pas Dominique Thiem qui continue de voyager, cette fois entre Vienne et la Méditerranée, ce qui a fait aussi jaser. L'Autrichien, qui a perdu contre Gasquet et gagné contre Tsitsipas (chaque fois 3-1) le week-end dernier, se justifie en disant qu'il a été "testé à cinq reprises en dix jours" et qu'il a "toujours été négatif". Ajoutons encore que, dimanche, c'est contre Dustin Brown que David Goffin croisera la raquette, Thiem rencontrant Berrettini.
 

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