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US Open : Elise Mertens pas assez "fit", David Goffin victime de crampes

Les deux numéros un belges sont déjà éliminés de l'US Open. Elise Mertens, qui a toujours atteint le troisième tour en Grand Chelem depuis 2018, relevant ici d'une blessure à la cuisse, ne s'est pas sentie à 100 % physiquement pour venir à bout de la Roumaine Begu (32 ans, WTA 42). Quant à David Goffin, il a été victime de crampes dans le cinquième set alors qu'il jouait bien et que la qualification était à portée de raquette face à l'Italien Lorenzo Musetti (ATP 30) dans un "thriller" qui a duré 4 h 36. 
 

Un bon David, même un très bon par moments

David Goffin ne remportera pas une rencontre en tableau final cette année sur la surface dure américaine. Une première dont il se serait bien passé. Fort heureusement, il n'a pratiquement plus de points ATP à défendre cette année, mais pour remonter au classement, il n'en faut pas moins gagner des matches. Et passer ce premier tour, il est vrai difficile mais équilibré, aurait pu le lancer dans le tournoi et lui aurait ouvert d'accessibles perspectives, un peu comme à Wimbledon. Parce que c'est un bon David, même un très bon par moments, avec une belle attitude, que l'on a vu à l'oeuvre sur le court new-yorkais, à ne pas comprendre comment il a pu être aussi fantomatique dans les tournois précédents. Et des occasions, il en a eu plein lors de ce marathon en pleine chaleur, passons même sur les deux balles de break pour mener 2-0 dans le deuxième set alors qu'il avait remporté le premier 6-3, et reportons-nous à ce qui s'est passé lorsqu'il s'est trouvé mené deux manches à une (5-7, 4-6). 

"J'ai cru que cela pourrait quand même passer"

"J'ai bien senti alors que je passais au dessus", disait-il après le match, "à 6-3 dans le quatrième set, puis 5-2 (service à suivre) dans le cinquième, j'étais clairement le meilleur des deux. Sauf que depuis le début du set décisif, je sentais des crampes arriver un peu dans tout le corps, mon bras droit, mes jambes, j'en avais encore au vestiaire après le match. C'est donc progressivement devenu un combat, au service, en coup droit, je n'arrivais presque plus à serrer ma raquette. J'ai tenu tout ce que j'ai pu, j'ai cru que cela pourrait quand même passer, mais, avec sa bonne main, il est parvenu à renvoyer beaucoup de balles et il a su faire ce qu'il fallait pour revenir."

Presque de quoi en pleurer

Quand on voit que le Liégeois a pu servir deux fois pour le match à 5-2 puis à 5-4, et même une troisième après avoir pris le service de l'Italien à 6-5, mais aussi qu'il a mené quasiment durant tout le tie-break (jusqu'à 10, perdu 9-11) qui a suivi (4-1, 5-2, 7-4), il y avait presque de quoi en pleurer, tandis que le jeune Transalpin sautait de joie avec ses bouillants supporters comme s'il avait remporté le tournoi. On avait bien senti sur le moment que quelque chose clochait, notamment au service, chez notre compatriote, également déstabilisé par une glissade à 5-2 lors de ce fameux cinquième set. Stress ? Humidité ? N'aurait-il pas fallu en appeler au moins une fois au kiné  ? D'autres ne se seraient pas gênés. Dommage. 

"Moins frustré que lors des matches précédents"

Comme à Wimbledon face à Norrie - là c'était pour une demi-finale -, voilà encore un match important à sa portée que notre compatriote laisse échapper. "On est dans un autre contexte, certes c'est une défaite qui fait mal, une telle victoire m'aurait boosté, mais je sortais d'une mauvaise série, et je suis moins frustré que lors de mes précédents matches américains de cette année", disait-il. "Je m'attendais à un affrontement dur dans des conditions difficiles, j'étais tendu au début, mais cela s'est progressivement bien passé, et quand je retrouve de la constance, que je bouge mieux, on voit que tout revient. Ce n'était pas encore parfait, mais je me suis senti plus libéré, cela au moins c'est positif." Le prochain rendez-vous pour David, qui aurait bien eu besoin de quelques matches de plus cet été (imaginez, au 2e tour, il aurait affronté le qualifié hollandais Gijs Brouwers, 181e mondial), sera la phase finale de la Coupe Davis à Hambourg, mi-septembre, avant l'ATP 250 de Metz.

Elise : "Pas mon niveau normal"

A peu près au même moment, Elise Mertens n'était pas à plus belle fête. Contre Irina Begu, une adversaire roumaine qu'elle avait toujours battue sur le circuit, la Limbourgeoise, qui reste sur une saison largement en demi-teinte agrémentée de pépins physiques, a bien remporté le premier set 6-3 avec autorité, mais a plongé ensuite dans les deux suivants, 2-6, 3-6. "Je ne pense pas avoir atteint mon niveau normal, je ne me sentais pas à 100 % physiquement, au moins dans les deux dernières manches", disait-elle. "Ma blessure se rétablit, mais je n'ai pas pu avoir une bonne préparation, je manquais de force musculaire, au service, dans les déplacements, j'étais en retard, mes balles n'avaient pas la qualité qu'il fallait." Elle est pourtant  encore engagée en double à New York avec la Russe Kudermetova. 

Alison : "Une de mes plus grandes victoires"

Alison Van Uytvanck, pour sa part, avait le périlleux honneur d'affronter Venus Wiliams dans le stade Arthur Ashe. Certes, à 42 ans, la grande soeur de Serena n'est plus que l'ombre de ce qu'elle a été, c'était peut-être même son dernier match en simple, mais la Brabançonne relevait de blessure et rencontrait une légende dans une énorme arène toute acquise à la cause de son adversaire. Après avoir dominé la première manche 6-1, notre compatriote a dû batailler lors d'une deuxième nettement plus accrochée, qu'elle a finalement remportée au tie-break. "C'est le meilleur match que je lui ai vue faire", lançait Venus à propos d'Alison,  l'Américaine ayant caressé l'espoir de gagner le tie-break grâce à quelques coups de sa panoplie passée . "J'ai essayé de jouer mon match en faisant autant que possible abstraction du contexte", disait notre compatriote. "Par moments, on se dit "wow" en voyant une balle puissante qui arrive si vite, à d'autres on se rend compte de l'âge qu'elle a. Elle a été meilleure au deuxième set, j'ai un peu plus douté, mais au final c'est une des plus grandes victoires de ma carrière. J'ai souffert d'une double hernie et d'une déchirure d'un disque, je suis contente d'avoir pu revenir à temps pour vivre ça." Qui sait, ce n'est peut-être pas fini. Au deuxième tour, elle rencontrera la jeune Française Clara Burel (WTA 131) qui a causé la surprise face à la gagnante de Wimbledon Elena Rybakina.

Greet : "Pas pu tenir le niveau"

On a cru un moment à une des grosses surprises du début de tournoi lorsque l'ex-lauréate de cet US Open, l'Américaine Sloane Stephens, s'est retrouvée menée 6-1, 3-0 par notre compatriote Greet Minnen qui la dominait sans complexe avec ses coups tranchants, ne ratant quasiment rien. La suite fut malheureusement plus conforme à la logique, Greet n'alignant plus que trois jeux (3-6, 3-6). "J'ai effectivement senti la partie basculer dans la deuxième manche", disait notre compatriote. "Stephens a beaucoup d'expérience et n'a pas paniqué en voyant le match lui échapper, elle est restée calme, reboostant petit à petit son jeu et sa confiance. Je n'ai pas grand-chose à me reprocher, sinon de ne pas avoir pu maintenir mon (haut) niveau du premier set, je sais que j'ai souvent du mal à garder un niveau constant au cours d'un match, c'est quelque chose qu'il faut que je travaille."
 

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