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Troisième victoire belge d'affilée au 25 000 dollars de Garisart

Après Jeroen Vanneste en 2019 et Raphaël Collignon en 2022, c'est le Limbourgeois Tibo Colson qui s'est imposé lors de l'Arlon Open, un tournoi soutenu par l'AFT et son partenaire BNP Paribas Fortis. Une troisième victoire belge d'affilée (en oubliant les années Covid) pour le très beau tournoi arlonais.

Demi-finales à l'eau

"Il y avait pas mal de monde dimanche. Je me demande s'il y en a déjà eu autant", sourit Faby Bruens, une des deux directrices du tournoi international 25.000 dollars de Garisart qui a de nouveau accueilli quelques 300 personnes lors d'une journée finale où l'on a dû jouer des prolongations... à l'envers. Ce n'est évidemment pas la première fois que la météo joue des tours aux organisateurs, mais jamais ces derniers n'avaient dû annuler la journée des demi-finales comme ils ont été contraints de le faire samedi. "On savait qu'il y aurait du crachin, un peu de pluie, mais on pensait que cela durerait moins longtemps", dit Faby. "Heureusement, on avait pris la précaution de faire jouer la finale du double vendredi soir. On a donc renvoyé les quatre joueurs à l'hôtel, et programmé les demi-finales au lendemain 10 h. Tout s'est bien passé." Long dimanche donc pour les finalistes, Tibo Colson et l'Autrichien Sandro Kopp (ATP 358), qui ont eu raison des deux Français, Maxime Mora et la tête de série numéro une Valentin Royer (ATP 295). Notre compatriote a ensuite survolé la finale sur un double 6-2, remportant à 22 ans le titre le plus important de sa carrière (il avait déjà gagné un ITF 15.000 l'an dernier au Mozambique).

99 places gagnées

Belle histoire que celle de ce garçon originaire de Maasmechelen que l'on portait aux nues tout jeune dans les coulisses de Tennis Vlaanderen et qui a été arrêté durant plusieurs années par de récurrents problèmes physiques, aux genoux (opérés des deux côtés, dans un pire état que ceux de... Nadal, lui avait-on dit) et aux tibias (inflammation aux deux jambes, laser, infiltrations, antidouleurs) qui en auraient conduit plus d'un à arrêter les frais, d'autant que certains deuils familiaux n'ont rien arrangé. "Je suis quelqu'un d'optimiste et de résilient", souligne-t-il, "voilà deux mois que j'arrive enfin à jouer sans douleur, gagner mon premier 25.000 en Belgique, et sur la terre battue qui n'est pas ma surface préférée, cela donne confiance." En finale, soutenu par famille et amis dans une belle ambiance, le grand gaillard d'1 m 97, un an plus jeune que Zizou Bergs, s'est en tout cas montré impressionnant. "J'ai arrêté de me comparer aux autres de mon âge", sourit-il, "ils sont pros depuis quatre ou cinq ans, alors que pour moi cela commence seulement." La semaine arlonaise lui a en tout cas permis de gagner 99 places au ranking mondial, ce qui va le faire entrer dans le Top 500 autour de la 480e place. Entraîné par Ruben Bemelmans et Christopher Heymans, il ambitionne d'approcher le Top 350 d'ici la fin d'année en disputant les tournois 25.000 dollars et les qualifications de Challenger. En espérant que son corps le laisse enfin en paix, il l'aurait bien mérité.

Niveau encore plus relevé

Le tournoi d'Arlon a également permis de voir à l'oeuvre un des meilleurs juniors actuels, Alexander Blockx, qui a livré un match de très haut niveau le mercredi soir face à un Français inattendu,  Charlélie Cosnet, qui s'entraîne dans une université américaine au Kentucky. Le jeune Anversois s'est imposé après avoir été mené 7-6 5-4, service à suivre pour son adversaire. Trois heures de tennis qui ont régalé les spectateurs jusqu'à 21 h, mais que notre jeune compatriote, par ailleurs finaliste du double avec Alessio Basile, a payé le lendemain d'une élimination contre la deuxième tête de série du tournoi, l’Allemand Henri Squire, 306e joueur mondial. "Je trouve que le niveau général du tennis présenté était encore plus relevé que l'an dernier", résume le président André Detaille, "et je suis heureux de constater que notre tournoi continue d'attirer du monde et de jouer son rôle pour le tennis belge." C'est en effet la troisième fois de suite qu'un de nos compatriotes gagne à Arlon. Jeroen Vanneste s'était imposé en 2019 contre le Péruvien Varillas aujourd'hui 63e mondial et au 4e tour de Roland Garros. Après les deux années "sans" pour cause de pandémie, c'est Raphaël Collignon qui a battu Gauthier Onclin en finale, on s'en souvient.

Cerise sur le gâteau, Joachim Gérard, 4e joueur mondial en fauteuil roulant, ancien n°1 et vainqueur de trois des quatre étapes du Grand Chelem, a apporté sa contribution aux efforts du "Garisart Thérapie Programme" qui organise des cours de tennis pour les porteurs de handicaps, physiques ou mentaux. Une démonstration à la fois conviviale, inspirante pour tout le monde, et de haut niveau.
 

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