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Trois tournois en France pour Emilien Demanet

Le Namurois de 18 ans reprend la compétition après un mois consacré au repos et à l'entraînement. Son arrivée parmi les pros, au terme d'une absence de six mois pour blessure, a agréablement surpris. Trois tournois ITF Future programmés en France lui donnent l'occasion de confirmer la bonne impression initiale.
 

Résumé des épisodes précédents : Emilien Demanet, privé d'une bonne part de sa dernière saison juniors par une fracture de fatigue alors qu'il a fini 19e mondial dans la catégorie, a repris la compétition chez les adultes en fin de saison dernière à l'occasion de trois ITF 15.000 dollars au Koweït, une série de tournois magnifiquement conclue par une place en finale... qu'il n'a pu disputer en raison du deuil national décrété après le décès de l'émir local. Il a enchaîné début 2024 avec de nouveau trois rendez-vous du même niveau d'affilée, à Monastir, où il a cette fois atteint les demi-finales à deux reprises.
 
Lors du troisième tournoi tunisien, il a, par contre, été éliminé au premier tour, avant que l'on ne se rende compte qu'il avait contracté le Covid, ce qui explique qu'il ait en quelque sorte joué ce match "sur une jambe". Rentré en Belgique, il s'est soigné et reposé, avant de reprendre l'entraînement avec Steve Darcis et le préparateur physique fédéral Alexandre Blairvacq. C'est d'ailleurs ce dernier qui accompagne le Namurois lors de son premier tournoi en France cette semaine, à Lannion, un 15.000 dollars. Par la suite, le directeur sportif de l'AFT Olivier Davin prendra le relais pour le 15.000 de Poitiers et le 25.000 de Créteil.
 
"Je ne peux que répéter ce que tout le monde a dit : Emilien a bien évolué et effectué une entrée positive, voire agréablement surprenante, sur le circuit adulte, explique Alexandre Blairvacq. Il a déjà récolté des points précieux (il pointe 916e mondial, ndlr) qui lui facilitent la tâche pour entrer dans les tournois. Il a battu des joueurs classés 4 ou 500 places au dessus de lui, alors qu'il est toujours en construction, un processus qui peut encore certainement prendre deux ou trois ans. Il a travaillé sa musculature l'an dernier avec Sébastien Sarrazin, mais il reste beaucoup de choses que l'on peut bosser et améliorer, pour le faire gagner en force et en explosivité, des tests physiques réalisés récemment ont montré qu'il y avait pas mal d'espace de travail. C'est intéressant."
 
Dans le même ordre d'idée, Alexandre met l'accent sur la mentalité de compétiteur d'Emilien.
"C'est hyper important dans le tennis d'aujourd'hui, dit-il. A l'inverse de ce que l'on constate souvent chez d'autres, il lui arrive de réaliser en match ce qu'il a de la peine à montrer à l'entraînement. C'est quelqu'un de très motivé, qui va au combat, et ne lâche rien avec les armes qui sont les siennes. Plutôt contreur, il ramène beaucoup de balles, fait jouer son adversaire, souvent dans des filières longues, le travail tennistique c'est de l'amener à se projeter plus vers l'avant, à faire plus mal avec son service et son coup droit, bref à développer son jeu dans le sens offensif."
 

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