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Summer Cup moins de 16 ans : beaucoup de positif à retenir...

Les "moins de 16 ans" belges n'ont pu réaliser l'exploit espéré cette semaine au Touquet lors de la phase finale de la Summer Cup - officieux championnat d'Europe ou Coupe Davis pour jeunes - dans leur catégorie d'âge. Mais il s'en est fallu de très peu; leur 8e place finale ne correspond pas à la valeur d'une équipe qui a de l'avenir.

Culture de la gagne

On l'a dit ici, les garçons qui s'étaient qualifiés la semaine dernière à Liberec (République Tchèque) pour la phase finale de cette Summer Cup devaient d'entrée enchaîner, au Touquet, avec un quart de finale contre la France chez elle. Qui plus est, l'équipe coachée par Thomas Bertleff avait dû enregistrer, juste avant la finale de Liberec, le forfait de son "numéro deux" Gilles-Arnaud Bailly, blessé au poignet et remplacé dans le Pas-de-Calais par Sébastien Cauhape. "On n'en reste pas moins ambitieux", assurait alors Thomas, dont les joueurs se sont empressés de joindre le geste à la parole. Dans un premier temps, Emilien Demanet, face au Français Gabriel Debru, qui était au 3e tour junior cette année à Roland Garros, a mené deux fois 40-0 à 5-3 et 5-4 au troisième set, il a eu au total sept balles de match, pour finalement s'incliner 5-7. "Bien sûr, c'est d'abord une question mentale", explique le coach, "un peu de manque de lucidité, un peu de manque d'expérience, un peu rattrapé par l'enjeu, un peu de manque de réussite aussi quand sur une de ces balles de match, la balle du Français frappe la bande du filet et tombe du mauvais côté. On jouait aussi sur le Central devant 3 ou 400 personnes qui créaient une ambiance de dingue pour leurs joueurs. Ne vous y trompez pas, on est vraiment très content d'Emilien, qui a tout donné et continue d'avancer avec une grosse marge de progression physique et technique. Il ne pouvait être plus près de battre un des deux meilleurs Français, ce qui n'est pas rien, mais cela confirme aussi qu'il nous manque en Belgique, en dehors du niveau tennis, ce que j'appelle la culture de la gagne, parvenir à conclure quelle que soit (éventuellement) la manière. C'est valable pour à peu près tout le monde, on l'a encore vu en Grand Chelem, et c'est vraiment quelque chose qui existe ailleurs, chez les Tchèques par exemple, que l'on doit absolument intégrer et travailler chez nous."

Top européen

Thomas Bertleff n'en fait pas moins une exception pour Alexander Blockx qui, après des moments difficiles, semble avoir bien remis une prometteuse carrière sur les rails. L'espoir anversois a remporté tous les matches de simple qu'il a disputés en Summer Cup, et battu le Français Antoine Ghibaudo après avoir pourtant perdu nettement le premier set 1-6. "Pour moi, c'est tout simplement le meilleur joueur de la compétition, et un vrai "matcheur" qui a fait taire le public en abandonnant à peine quatre jeux dans les deux dernières manches, assumant jusqu'au bout ses responsabilités malgré un genou douloureux", assure Thomas. La qualification, et une place en championnat du monde, s'est dès lors jouée lors du double au cours duquel Blockx et Sébastien Cauhape - Demanet ayant fini son simple avec des crampes - ont poussé l'événement au bout du suspense, c'est-à-dire 6-6 au super tie-break, moment où Sébastien Cauhape, super jusque là, a un peu craqué. "On était à la fois très déçus et sans regrets, il y avait plein de positif à retenir", résumait le coach. "Par la suite, pour les matches de classement (contre la Pologne et l'Espagne, défaites 1-2), on n'a plus pris de risques avec Alexander qui avait vraiment mal au genou et n'a plus joué. Mais tout le monde a compris là-bas qu'on n'a pas fini à une place qui correspond à notre valeur. Au complet, on fait partie du Top 4 européen, j'ose même dire qu'on allait en finale ici... contre ces mêmes Tchèques que l'on avait déjà affrontés à Liberec. On a reçu des félicitations de tous côtés, on a une équipe qui s'entend bien, avec une super mentalité,  et qui doit  se qualifier en phase finale lors des deux prochaines années dans la catégorie supérieure. Ce doit être également l'objectif d'autres sélections belges, on se doit d'y être, dommage que les filles avec Sofia Costoulas et Hanne Vandewinkel n'y soit pas arrivées elles aussi. Il est très important de disputer avec nos meilleures forces ce genre de compétition où l'on enchaîne les matches au niveau très serré. On en sort plus fort, et cela prépare à l'intensité de rendez-vous comme les Grands Chelems."

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