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Pas de revanche sur Grigor Dimitrov pour David Goffin

Dans l'antre du champion bulgare, la tâche de David Goffin s'annonçait difficile en finale du tournoi de Sofia, d'autant plus après une demi-finale exigeante face à Bautista Agut. Il n'a pas été en mesure de prendre sa revanche de Melbourne, et s'est incliné 7-5, 6-4.

David Goffin a livré une partie trop inégale, dans une ambiance qui ne lui était évidemment pas favorable, pour prendre sa revanche du quart de finale de l'Open d'Australie sur Grigor Dimitrov, lequel le talonne désormais au classement mondial, à la 12e place, après un début de saison impressionnant. Par moments, on sent bien que David Goffin a les moyens de faire plus mal à un joueur qu'il n'a jamais battu, surtout quand on le sent libéré. Mais encore faudrait-il ne pas partir avec un handicap comme le 3-0 concédé d'entrée dans un premier set où il a ensuite donné l'impression de pouvoir prendre les commandes. Malheureusement, il n'arriva à transformer qu'une de ses cinq balles de break, alors que le Bulgare faisait "bingo" sur ses deux siennes.

L'attitude du public

Sur la balle de break et de set, à 6-5, notre compatriote fut manifestement gêné par l'attitude des bouillants supporters locaux criant la balle "out" sur son second service alors qu'elle était bonne. Ce n'était d'ailleurs pas la première fois, mais Goffin perdit là clairement sa concentration sur un coup pas vraiment difficile à réaliser, et toutes les protestations du monde auprès de l'arbitre n'y changèrent rien. Un peu comme à Rio, aux Jeux, le Liégeois éprouva alors de grosses difficultés à digérer de genre d'incident, l'air dégoûté, comme s'il avait l'impression que cela ne servait plus à rien, comme s'il était déjà passé à autre chose. Cela mena à un 5-0 à sens unique pour un Bulgare aux portes d'une victoire historique sur son sol. La proximité de ce sixième sacre ATP si particulier, et le fait que Goffin commença à se rebiffer en sauvant les premières balles de match sans avoir plus rien à perdre, prolongea la partie d'inattendue manière, David retrouvant d'un coup son meilleur tennis pour revenir à 5-4, baroud d'honneur qui s'arrêtait néanmoins là. Les yeux embués, Dimitrov pouvait embrasser le sol natal : "Je pense à ma maman, à mon papa, à mon coach, et à tous les Bulgares. Sans vous, je ne serais jamais arrivé à remporter ce tournoi (il s'agissait de la deuxième édition, il n'avait pas disputé la première, ndlr). J'ai eu l'impression de retourner dans le passé lorsque j'étais gamin et que je participais au championnat national, ce trophée représente beaucoup pour moi", souriait-il.
 

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