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Open d'Australie : Elise Mertens est tombée un peu court, dommage...

L'occasion était d'autant plus belle que notre compatriote aurait pu se retrouver en quart de finale face à Alizé Cornet, et non Simona Halep, même si la Française, victorieuse de l'ex-numéro une mondiale, de Zidansek et de Muguruza pour en arriver là, se trouve dans le "boum" de sa vie. Malheureusement, Elise n'a pu survivre dimanche au "bombardement" imposé par l'Américaine Danielle Collins. Il s'en est pourtant fallu de très peu.

Neuf doubles fautes

C'est typiquement le genre de bagarre de près de 3 h où la pièce pouvait tomber d'un côté comme de l'autre. On savait que Danielle Collins, 30e mondiale, est le genre de cogneuse qui frappe sur tout et pose problème dès le moment où elle vise juste. Avec 45 coups gagnants (mais aussi 41 fautes directes) et une motivation de plus en plus affirmée au fil des sets, elle a su venir à bout de notre compatriote mise sous pression un peu comme elle l'a déjà été dans le passé face à son ex-équipière de double Aryna Sabalenka ou Madison Keys. Il manque visiblement un peu de puissance à Elise pour pouvoir vraiment les contrer lorsque leurs grands coups rentrent. Reste à voir, à 26 ans, avec un nouveau coach (Simon Goffin) qui veut "placer la barre plus haut" et un préparateur physique qui la suit de plus près, de quelle marge de progression dispose encore une fille que la compétition motive et que l'effort ne rebute pas. Dimanche, il ne lui a clairement pas manqué grand chose dans ce 1/8e de finale acharné sous l'impitoyable soleil australien, au cours duquel les deux joueuses se sont rendu coup pour coup, avec des hauts et des bas certes mais à un niveau et dans un climat de tension élevés. Menée d'entrée 0-3, la Limbourgeoise a ainsi aligné cinq jeux de suite pour s'imposer 6-4. Rebelote au deuxième set, mais cette fois l'Américaine fila à 2-5 et ne se laissa plus surprendre par la remontada belge (4-6). Dans la manche décisive, Elise réalisa le break la première, à 2-1, mais ne put maintenir son avantage. Tout se joua sur son service à 4-5, où elle fut d'emblée mal embarquée, sauva deux balles de match à 15-40 mais vendangea la troisième sur une double faute. Notre compatriote baissa la tête, triste et immérité de finir ainsi. Mais, quelque part, c'était aussi à l'image d'un match qui l'avait vue commettre 9 doubles fautes (pour 8 aces), total en grande partie provoqué par la puissance avec laquelle Collins attaquait sa deuxième balle (Mertens n'a fait que 38% des points sur celle-ci). 

Le verre à moitié plein

"Je suis triste, oui, parce que j'étais tout près", disait la Limbourgeoise. "Il est difficile de trouver son rythme face à quelqu'un qui fait des points ou des fautes des quatre coins du terrain. Même sur une bonne première balle, elle arrivait à me claquer un coup gagnant. Si mon service a moins bien fonctionné que les jours précédents, c'est aussi à cause de la pression qu'elle mettait. J'ai essayé de renvoyer le plus de balles possible, et de la repousser autant que je pouvais, mais avec son jeu, ce n'était pas si simple, elle frappait vraiment très fort de partout. J'aurais peut-être dû moi aussi faire mieux sur sa seconde balle, qui n'allait parfois pas très vite, mais elle n'était pas tellement prévisible non plus." Pour la troisième fois d'affilée, elle s'arrête donc en huitième de finale lors du Grand Chelem australien. "Je suis déçue parce que je voulais vraiment aller plus loin, parce que je n'ai peut-être pas saisi toutes mes chances, même si j'ai essayé et si j'ai tout donné. J'étais plus près d'y arriver que les autres fois, j'ai joué à un bon niveau, je suis parmi les seize meilleures du monde, voilà,  j'essaie de voir le positif, de regarder plutôt le verre à moitié plein que le même à moitié vide (sourire)." Il lui reste à présent à aller le plus loin possible en double, avec un quart de finale mercredi face à Kirsten Flipkens et l'Espagnole Sara Sorribes Tormo. "C'est vrai que j'ai un titre à défendre ici", sourit-elle, "mais je n'y pense pas trop. J'essaie d'abord de former une bonne paire avec Veronika (Kudermetova, sa nouvelle partenaire, ndlr), et affronter Kirsten je trouve ça plutôt sympa. On connaît tout du tennis de l'une et de l'autre, on a joué ensemble en équipe nationale, que la meilleure gagne !"

- Chez les juniors, pour sa première apparition en Grand Chelem, Gilles Arnaud Bailly (ITF 50, 16 ans) n'est pas parvenu à franchir le deuxième tour. Il a pourtant remporté le premier set de haute lutte (7-6) face au Russe Yaroslav Demin (ITF 68, 16 ans aussi), avant de le payer ensuite d'un 0-6 au deuxième, et de s'incliner 3-6 au troisième sous le cagnard australien face à un adversaire un peu plus entreprenant. La nuit prochaine, aux alentours de 2 h 30 du matin, Sofia Costoulas et Alessio Basile disputeront eux aussi leur deuxième tour, la première face l'Iranienne Meshkatolzahra Safi (ITF 74),  le second contre l'Argentin Lautaro Midon (ITF 25).
 

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