Responsive menu

Madrid : David Goffin domine Milos Raonic et retrouve Rafael Nadal

David Goffin et Rafael Nadal n'ayant fait qu'une bouchée de (respectivement) Milos Raonic et Nick Kyrgios, on vivra, en quart de finale du Masters 1000 de Madrid (ce vendredi 16 h), le remake de la demi-finale de Monte Carlo où le Majorquin avait éliminé le Liégeois avant d'enlever facilement le trophée.
 

Ce samedi-là, on s'en souvient, David, qui avait "sorti" Djokovic la veille, avait été celui qui avait posé le plus de problèmes à Nadal de toute la semaine monégasque... du moins jusqu'à 3-2 balle de 4-2 transformée... si l'arbitre n'avait pas pris en compte une mauvaise trace. Injustice flagrante et cruelle que le Liégeois n'avait pu surmonter par la suite, face, il est vrai, au "roi de la terre battue" qui maintenait une énorme intensité et n'allait plus rien laisser traîner en route. Quand on est bien né, on apprend de ce genre de contretemps, c'est ce qu'on appelle l'expérience. Goffin ne part évidemment pas favori contre un super calibre qu'il n'a jamais battu et qui, devant son public, a déjà remporté le tournoi à quatre reprises (2005, 2010, 2013, 2014) alors que jusqu'à cette année David n'y avait passé que deux tours, mais il n'aura rien à perdre et n'a pas oublié qu'il était bien parti pour remporter le premier set dans la Principauté.

"Chapeau pour ce qu'il fait pour l'instant !"

David tourne en tout cas plutôt bien sur les hauteurs madrilènes (600 m d'altitude, ça compte aussi), il y a d'abord éliminé l'excellent jeune Russe Karen Kahtchanov, qui l'avait sorti à Barcelone (où le Liégeois n'était manifestement plus très frais), puis l'inorthodoxe allemand Florian Mayer sur un 6-0 au second set, et enfin, au troisième tour, il a donc dominé 6-4, 6-2 (en 1 h 15) le Canadien Milos Raonic dont on connaît la puissance de premier service mais dont il a pris quatre fois l'engagement. C'est déjà le quatrième membre du Top 10 que le Liégeois bat cette année, soit deux fois Dominic Thiem (actuel 9e mondial), Novak Djokovic (2e mondial) et Raonic (6e mondial, 5e tête de série), ce qui fait dire à son coach Thierry Van Cleemput qu'"il prend de la maturité et donne des raisons de continuer à ne pas mettre de limites, chapeau pour ce qu’il fait pour l’instant!" 

"Essayer de lui pourrir la vie"

Certes, le Canadien, pourtant finaliste sur terre battue à Istanbul pour son retour sur le circuit (après un début de saison ruiné à nouveau par les blessures), n'a pas paru très à l'aise. Avec au premier set 38 % de premières balles seulement, misérable pourcentage alors qu'il faisait le point à chaque fois qu'elle passait. Bien sûr, il apprécie moins la terre battue que l'herbe de Wimbledon et le dur d'Indian Wells sur lesquels il avait battu notre compatriote l'an dernier, mais il avait aussi en face de lui un 10e mondial qui a encore progressé cette année (27 victoires en 36 matches, une formidable 4e place à la Race, le classement de la saison) et qu'il n'a pas vraiment inquiété, deux ou trois jeux au premier set exceptés. David n'a concédé qu'une balle de break (d'ailleurs transformée) en deux sets qui donnent presque autant confiance que la leçon de tennis sur brique délivrée en soirée par Rafael Nadal à Nick Kyrgios, 6-3, 6-1, le choc du jour complètement désamorcé en trois minutes de moins que l'"exécution" de Raonic par Goffin. Le Majorquin a ressorti le rythme de croisière, et on sait ce que cela signifie. "Je vais quand même essayer de lui pourrir la vie", a conclu David en souriant.
 

Retour à la liste