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Le duo Justine-Carlos reconstitué à Limelette

Surprise mardi midi au club Justine Henin. L'ancienne championne a présenté le nouveau directeur sportif de son Académie qui n'est autre que son ex-coach Carlos Rodriguez. 
 

Il y a dix ans, Justine Henin, 39 ans bientôt, raccrochait définitivement la raquette. Depuis, on ne l'a plus guère aperçue au côté de son coach de quinze ans, Carlos Rodriguez. Leurs chemins se sont ouvertement séparés: Justine dans son Académie à Limelette, Carlos le plus souvent en Chine, à Pékin, où il était engagé dans un projet de formation, en plus d'avoir notamment coaché Li Na sur le circuit WTA. Comment en est-on dès lors arrivé à ces retrouvailles un peu inattendues il faut le dire ? "Je ne vous apprendrai rien en disant que la Covid a rendu les choses difficiles, à commencer par les voyages au long cours", dit Carlos Rodriguez, "mon contrat chinois allait se terminer. Je suis revenu en famille au mois de décembre, et je n'ai pas pu repartir, je n'en ai pas non plus eu le désir. Il semblait temps que je rentre chez moi, avec toujours l'ambition de faire une différence mais autrement, transmettre et partager une expérience et un savoir-faire "à la maison", plus dans la sérénité que dans la gagne. L'excellence se cultive à n'importe quel niveau. Tout a commencé avec Justine, tout pourrait finir avec elle. Mais j'ai aussi voulu que les choses en Chine se clôturent de manière correcte.

Olivier Jeunehomme avec Clara Tauson

"Chez nous, Olivier Jeunehomme était tenté par un challenge vers le haut niveau avec Clara Tauson la promesse danoise de notre Académie", continue Justine Henin, "il va donc s'en occuper à 100 %, ce qui paraissait difficilement compatible avec sa fonction de directeur sportif, et le choix s'est fait tout naturellement avec Carlos. Il en avait envie, on se connaît par coeur. Il y a eu des choses bien et des chose moins bien, mais sa famille c'est un peu ma famille, et nous ne sommes plus les mêmes personnes qu'il y a dix ans. On est plus mûrs, on comprend mieux pourquoi les choses ont marché ou pas. L'objectif est d'amener cette Académie à un niveau encore supérieur. Je ne sais pas jusqu'où cela va nous mener; il n'y a pas d'échéance, on va déjà voir ce que l'on aura pu faire dans deux ans. Je ne vous apprendrai rien non plus en disant qu'on sort d'une période qui en a incité plus d'un à faire autre chose, que quand on est fermé on ne peut pas faire grand-chose, qu'on s'est senti esseulés, on a vu que la Belgique n'est pas vraiment un pays sportif, ce n'est pas parce qu'il s'agit de sport amateur qu'on ne peut pas le gérer de manière professionnelle. Du loisir local au haut niveau très international, on a ici 650 affiliés, des professionnels de grande qualité qui savent s'adapter, un Tennis Etudes intensif dans lequel Carlos veut encore renforcer la partie tennis, et on a toujours des projets: padel, terrains en dur, salles de classe, fitness. Avec les Mouratoglou et autres Nadal, la concurrence est peut-être d'une autre dimension. En revanche, nous nous inscrivons plus dans le projet humain, la simplicité, la proximité, pas besoin d'être impressionnant.

Sur le terrain

La présence de Carlos Rodriguez à la tête de l'Académie est sans aucun doute de nature à booster qualitativement encore un peu plus, à l'étranger comme en Belgique, un projet qui a accueilli en son temps Elina Svitolina. "On a déjà enregistré quelque belles histoires, agrémentées de bourses universitaires américaines, même si on n'en a pas parlé dans les journaux", dit encore Justine, "mais une telle entreprise a également besoin de locomotives inspirantes. On a déjà Clara Tauson qui est pleine de potentiel, et si un jour on peut aider une joueuse ou un joueur à aller haut, on le fera." "Quelqu'un comme moi est clairement plus productif sur le terrain que dans un bureau", conclut Carlos Rodriguez, "c'est de manière informelle sur le court que le meilleur apprentissage se transmet. Une des conditions à ce que j'accepte le challenge était d'ailleurs de décider Justine à venir elle aussi entraîner sur le terrain à raison de trois séances par semaine; ce qu'elle sait et représente n'a pas de prix."  
 

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