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Le 20e Iris Ladies Trophy au Charles Quint

C'est peu dire que les filles ne sont pas logées à la même enseigne que les garçons lors des tournois 15 et 25.000 dollars de l'été en Belgique. En terre francophone, il n'y en a que deux, pour six chez les messieurs. Le fait que l'Iris Ladies Trophy, soutenu par Ethias et subsidié par l'Adeps, la Région bruxelloise et l'AFT, poursuive sa route au Charles Quint contre vents et marées, célébrant cette année son vingtième anniversaire, est donc un événement à saluer et à mettre en exergue cette semaine.

"Vous connaissez le principe de ces tournois", rappelle Jacques Maes, le secrétaire général du club de Ganshoren, "il s'agit de faciliter l'accès aux points WTA d'un maximum de jeunes joueuses belges près de chez elles. La première édition il y a vingt ans avait ainsi été remportée par Kim Clijsters dont on ne savait pas bien entendu qu'elle réussirait une telle carrière par la suite, on a juste gardé le souvenir d'une jeune fille certes douée pour le tennis mais surtout sympathique, agréable et bien éduquée (sourire)." Les organisateurs et bénévoles du Charles Quint ont d'autant plus de mérite que le souci actuel des fédérations, surtout côté francophone, est justement d'attirer les filles au tennis et de rechercher de nouveaux talents féminins. "C'est pour le moins paradoxal alors que, pour l'instant, contrairement au circuit masculin, quatre de nos compatriotes figurent dans le Top 50 WTA, autant que la Russie au territoire immense et qui a toujours excellé en la matière", remarquent les dirigeants bruxellois qui ne manqueront pas de profiter du samedi 21 juillet pour faire la fête. "Je n'ai jamais entendu une fille se plaindre de la manière dont elles sont accueillies ici et dont le tournoi est organisé, on ne manque pas de montrer l'Atomium à celles qui ne le connaissent pas encore (sourire)."

Lara Salden sur sa lancée ?

Le tournoi bruxellois s'inscrit directement dans le sillage de celui qui s'est disputé la semaine dernière à Knokke lors duquel la Limbourgeoise Lara Salden, 19 ans, originaire de Bree, contrée féconde s'il en est, et qui joue les interclubs en région liégeoise avec Embourg (ce qui lui permet de participer aussi au championnat francophone), a remporté son premier titre pro. "Dans les tournois précédents, j'ai souvent été éliminée au premier ou deuxième tour, alors que j'étais rarement moins forte que mon adversaire, cela me laissait un goût amer. A Knokke, où je me sens généralement bien, toutes les parties du puzzle sont tombées au bon endroit", dit-elle, "surtout en quart de finale contre la Suédoise Bjorklund (qui a gagné l'an dernier au Charles Quint et qui y joue à nouveau cette année, ndlr) lorsque je suis revenue de 3-5 et de 4-5 0-40 au premier set pour remporter le tiebreak 15-13, en jouant chaque point comme si c'était le dernier et en sauvant six balles de set, avant d'enchaîner et de gagner aussi la deuxième manche de haute lutte. A partir de là, j'y ai cru", continue-t-elle, "l'émotion a été d'autant plus marquante que mes proches, ma famille, n'ont pas souvent l'occasion de me voir jouer, qu'ils aient pu être là pour ma première victoire à ce niveau a rendu l'événement encore plus spécial. Le tennis c'est ma vie, j'ai lâché l'école, les fêtes de mon âge, je vois trop peu mes amis, je travaille tellement que je me sens parfois complètement lessivée, mais j'essaie de profiter de chaque moment sur le court.

Les quarts de finalistes de Knokke

Lara - entraînée par Maxime Braeckman comme... Ysaline Bonaventure désormais -  retrouvera au Charles Quint sa finaliste de dimanche, la Bielorusse Kubareva, qu'elle a battue 6-2, 7-5. En réalité, l'ensemble des quarts de finalistes côtières sera au rendez-vous, dont la tête de série numéro une l'Ukrainienne Chernyshova, 19 ans également, 448e mondiale. On verra aussi la Française Clothilde De Bernardi (WTA 489) et un bataillon belge composé de Margaux Bovy, Eliessa Vanlangendock, Catherine Chantraine, Michaela Boev, Justine Pysson, ainsi que les wild cards Pauline Demel, Clara Vlasselaer, Laure Line Glaude et Louise Wittouck. 
 

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