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La gagne pour Elise Mertens et Joachim Gérard, même sans jouer leur meilleur tennis

Il ne reste que deux Belges en lice à l'Open d'Australie, du moins en simple. Elise Mertens s'est en effet qualifiée pour le 3e tour comme on l'espérait face à une Chinoise coriace - du moins au premier set -  mais sans être vraiment satisfaite de son niveau de jeu. Avec Belinda Bencic comme prochaine adversaire les choses sérieuses commencent. Quant à Joachim Gérard, c'est seulement la semaine prochaine qu'il disputera son Grand Chelem en chaise, mais il a remporté jeudi son deuxième tournoi préparatoire à Melbourne en dominant le 2e mondial. Lui non plus ne s'estime pas au top de son tennis... de bon augure quand même.

Il faisait sacrément "windy" ce jeudi à Melbourne, le vent étant un élément qu'il vaut toujours mieux tenir à l'oeil quand on joue au tennis dans la métropole australienne. Il a en tout cas eu l'air de perturber Elise Mertens lors de son premier set contre la Chinoise Lin Zhu, 92e mondiale mais qui avait battu la Limbourgeoise en trois sets lors de leur dernière confrontation en 2019. A deux reprises, notre compatriote a pu servir pour le gain de cette première manche, et chaque fois elle a perdu son engagement, contrainte dès lors à un tie-break du même acabit, c'est-à-dire  de tous les dangers, où elle dut sauver deux balles de set avant de s'imposer 10-8, le "ouf" de soulagement poussé par cette fille de caractère s'est entendu à l'autre bout de Melbourne. "C'était tendu, les conditions de jeu étaient difficiles, elle jouait bien, et mon niveau était un peu moins bon", confirmait-elle, "il était important de s'en tenir à deux sets et justement dans le deuxième j'ai pu plus me lâcher, j'ai été plus agressive, j'ai mieux servi, mon jeu de jambes était meilleur, bref cela s'est beaucoup mieux passé (4-0 puis 6-1, ndlr)."

Bencic n'avait plus gagné un match depuis 50 semaines

Au troisième tour, c'est un autre calibre qui attend Elise, en la personne de la Suissesse Belinda Bencic, 12e à la WTA dont on sait le ranking "gelé" jusque début mars. Sur le papier, notre 16e mondiale est donc légèrement "outsider", mais elle pourrait tirer avantage du fait que sa future adversaire - à l'inverse de notre compatriote qui a presque trop joué - n'est pas dans la période la plus faste de sa carrière. Lorsqu'elle a battu l'Américaine Lauren Davis, 80e mondiale, en trois sets au premier tour de cet Open d'Australie, la talentueuse Helvète, contrainte à une quarantaine stricte (donc sans possibilité de s'entraîner) à son arrivée sur le sol australien, n'avait en fait plus gagné un match depuis 50 semaines, quasi un an, n'ayant joué qu'une rencontre lors de la reprise en 2019. Face à Davis, Belinda a bataillé deux heures et demi, commis 12 doubles fautes et 47 fautes directes. Jeudi, dans le vent face à l'inusable Kuznetsova, elle a de nouveau accumulé 52 fautes directes (pour 50 à la Russe) et dû aller à la bagarre durant 2 h 39, mais elle s'est encore imposée. "Je me suis beaucoup parlée sur le court, et pas que pour m'encourager, je me suis accrochée, et à la fin je suis super contente", a-t-elle conclu. Mertens et Bencic sont de la même génération mais elles ne se sont plus affrontées depuis les juniores. "Je ne me considère pas comme la favorite", dit la Suissesse mais notre compatriote sait qu'elle doit se méfier : "C'est quelqu'un qui prend la balle tôt, qui essaie de faire la différence sur les premiers coups de raquette et qui a une manière assez particulière de frapper la balle, je vais certainement jeter un oeil sur son match contre Kuznetsova qui ramène beaucoup de balles."

C'est fini pour Alison

A l'inverse d'Elise Mertens, Alison Van Uytvanck ne s'en est pas sortie lors de son deuxième tour face Yulia Putinseva, 28e mondiale. Il est vrai qu'elle n'était pas favorite face à la teigneuse Kazakh d'1 m 63 dont le jeu ne lui convient pas, selon ses propres termes. Pourtant, la jeune fille de Grimbergen ne s'en est pas laissée conter puisqu'après un premier set où un break suffit à son adversaire pour s'imposer 4-6, elle a su faire parler son jeu d'attaque pour renverser totalement la tendance en deuxième manche 6-1. Cela se passait toujours bien en début de troisième set lorsqu'à 1-2, 40-40 sur le service de la Brabançonne, Putinseva, qui n'est pas la joueuse la plus appréciée sur le circuit, prit tout son temps pour... changer des lacets qui venaient de rendre l'âme. La pause de plusieurs minutes en plein jeu sortit Alison du match au plus mauvais moment, elle perdit son engagement et ne s'en remit pas (2-6). "Bien sûr que ce passage a influencé la fin de match", constatait Alison, "je suis d'accord qu'elle ne l'a pas fait exprès, ses lacets ont lâché, mais me faire attendre autant de temps alors que je sers à un moment important de la partie ce n'est pas correct."

Gille et Vliegen éliminés en double

Très grosse bagarre pour Sander Gille et Joran Vliegen au premier tour du double messieurs, avec, malheureusement, un k.o. final pour nos compatriotes éliminés au tie-break du troisième set 6-7 (8-10) par la paire Köpfer/Sandgrem (All/USA).





En revanche, qualification pour Kirsten Flipkens, associée à la Slovène Andreja Klepac, 7-5, 6-4, aux dépens de la paire Perez/Kalashikova (Esp/Geor).






Joachim Gérard remet les compteurs à zéro

Si l'on s'en tient aux résultats, notre 4e mondial du tennis en fauteuil monte en puissance à la veille de son premier Grand Chelem de l'année. A quelques jours du coup d'envoi à Melbourne Park, Joachim Gérard a eu l'occasion de peaufiner sa préparation crescendo. La semaine dernière, lors d'un premier tournoi dans la banlieue de la grande cité australienne, il s'était incliné sans discussion dès son premier match, face au numéro un mondial japonais Shingo Kunieda, lequel n'a pas participé cette semaine au deuxième rendez-vous préparatoire que Joachim a remporté jeudi après avoir battu successivement Stéphane Houdet, Alfie Hewett et Gustavo Fernandez, soit les 6e, 3e et 2e mondiaux. En finale, il n'a en effet laissé que cinq jeux (6-1, 6-4) à l'Argentin... avec lequel il s'était entraîné lors des deux semaines de quarantaine après son arrivée à Melbourne. "Je suis content, mais pas euphorique", dit le Brabançon. "Contre Houdet, je m'en suis sorti de justesse, et pas de la meilleure manière, par la suite j'ai pu jouer un tennis suffisant, mais pas mon meilleur, j'ai réussi à prendre du plaisir et à gagner, dans des conditions difficiles avec le vent, mais on avait un meilleur niveau à l'entraînement Gustavo et moi. Il y a eu de belles choses et d'autres à corriger, cela ne garantit rien, pour le Grand Chelem les compteurs sont remis à zéro, les cartes sont remises en jeu et il va falloir jouer les bonnes au bon moment, j'ai hâte d'y être." 
 

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