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Gauthier Onclin joue les prolongations en Tunisie

Après un mois de janvier mis entre parenthèses pour cause de pandémie, la saison a réellement commencé en février pour le Team Pro AFT qui, de Sharm El Sheikh à Monastir, a vu le travail réalisé dans l'ombre l'an dernier porter ses fruits avec deux finales et un titre en trois semaines lors de tournois ITF 15.000 dollars. 

Il y a d'abord eu la finale d'Arnaud Bovy en Egypte avec la bagatelle de douze matches disputés en une semaine (simples et doubles), et sa victoire en duel belgo-belge face à Zizou Bergs la semaine suivante. Ensuite, tandis que son copain devait rentrer au pays victime d'une petite déchirure aux abdominaux (il entame la revalidation cette semaine), c'est Gauthier Onclin qui a pris le relais, victorieux en Tunisie et encore finaliste ce dimanche, toujours à Monastir. Gauthier a perdu, cette fois, face au joueur local Aziz Dougaz, 23 ans, 381e mondial (à 19 ans notre compatriote pointe ce lundi aux alentours de la 600e place ATP), qu'il avait pourtant battu 6-4, 7-5 lors d'un deuxième tour serré la semaine précédente. "Là c'était une finale et il m'a mis la pression d'entrée, alors que j'avais plus de mal à entrer dans la rencontre,  peut-être un peu de fatigue avec la succession des matches (dix simples en douze jours, plus les doubles la première semaine, ndlr). Il a mené 3-6, 1-3, mais je me suis accroché et le deuxième set a finalement bien tourné pour moi, j'ai aligné six jeux d'affilée, 6-3 et 1-0 break d'entrée dans le troisième. Je n'ai malheureusement pas su en profiter et prendre le large, je l'ai un peu remis dans le match, et il a bien joué, il a mieux géré, il a osé (3-6)."

"Surfer sur la vague"

Le jeune Liégeois en est donc à sa quatrième semaine tunisienne - il avait été éliminé lors de son premier match à son arrivée à Monastir - qui avait été prévue en option par le staff selon la tournure des événements. Raphaël Collignon, éliminé la semaine dernière en trois sets lors d'un premier tour difficile face à l'Autrichien Edler (finaliste puis demi-finaliste face à Onclin), et Louis Herman sont déjà rentrés au pays. Ils seront bientôt imités par l'entraîneur fédéral qui les a coachés sur place, Ananda Vandendoren. Mais Gauthier, lui, a choisi de participer au nouveau tournoi organisé cette semaine dans la station balnéaire tunisienne. "Pour surfer sur la vague puisque je me sens bien, je sais que je ne vais pas faire des finales toutes les semaines et qu'il y a la fatigue, mais il y a de la confiance aussi avec toutes ces victoires. Après six derniers mois difficiles où je n'arrivais pas à me retrouver, cela fait du bien, même si, là, je suis surtout déçu d'avoir perdu", dit-il, "le tournoi s'annonce plus fort, avec pas mal de joueurs mieux classés que moi, mais je suis tableau final et je ne commence que mercredi, même seul j'ai envie de profiter de ma forme, on verra."

Trop peu de points

"Le fait de disputer plusieurs tournois d'affilée à la même place, qui plus est vu le contexte calendrier/pandémie, a certainement l'avantage d'enlever un peu de pression", souligne Ananda Vandendoren, "Gauthier a perdu son premier match mais il savait qu'il aurait au moins deux séances de rattrapage au même endroit. Cela donne du temps pour mettre le jeu en place. Le défi c'était d'enchaîner. Il a su le faire. Ce n'était pas non plus incroyable, puisqu'il a perdu contre quelqu'un qu'il avait battu la semaine d'avant, mais c'était encore une belle semaine. Pour le moment, il progresse un peu dans tout, coup droit, jeu vers l'avant, jeu de défense; en revanche il y a du travail au service, son pourcentage reste un peu bas." "Je fais 90% des points derrière ma première balle mais quand elle ne passe qu'à 45%...", confirme le Liégeois, "je pense que dans l'ensemble j'ai été assez solide, tennistiquement et tactiquement mais surtout mentalement où j'avais du mal à trouver le juste milieu entre combat à mener et calme/sérénité à garder." Bien sûr, la route est longue et difficile. "Ces deux semaines ne lui auront rapporté que 16 points ATP (6 plus 10), alors qu'avant une victoire en 15.000 dollars en valait 18 à elle seule", continue Ananda, "c'est un des reliquats de la réforme avortée de la fédération internationale, comme d'ailleurs la réduction du nombre de joueurs ayant accès aux qualifications des tournois Challenger dont les tableaux finaux ont il est vrai été agrandis. Il faut donc accumuler beaucoup de bons résultats à ce niveau pour monter suffisamment au classement et changer de dimension."

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