Emilien Demanet finaliste pour la deuxième fois en cinq mois

Emilien Demanet a certes connu des hauts et des bas cette année, mais il vient d'atteindre pour la deuxième fois une finale de tournoi ITF Future 15.000 dollars, alors qu'il était encore junior en 2023. Après une période où il n'a pas gagné beaucoup de matches, il s'agit d'un résultat de relance qui fait du bien au Namurois avant l'été.
 

Au retour de Kursumlijska Banja, coin perdu et point thermal en pleine nature serbe détrempée, Emilien Demanet était à la fois "assez content" et... "pas très content" de lui. On s'explique. "Oui assez content d'avoir progressé sur les trois semaines jouées là-bas", dit-il. "Je suis passé d'une élimination au premier tour à un quart de finale, puis à une finale, et j'ai retrouvé mon niveau après des semaines où je le cherchais, cela fait du bien."
 
Comme au Koweit, où il avait déjà atteint la finale au mois de décembre... sans pouvoir la jouer en raison du deuil consécutif au décès de l'émir, il a battu des joueurs classés 300 places au dessus de lui et c'est lors de la troisième semaine sur place qu'il a réalisé son meilleur résultat. "C'est un diesel, sourit Ananda Vandendoren le coach qui l'accompagnait en Serbie sur les deux premières semaines.
 
Les retombées du Covid, dont Emilien a été victime fin janvier, expliquent-elles pour une part les moins bonnes performances qui ont suivi ? "Pas vraiment, même si, sur le moment, le virus a coupé ma bonne lancée, reconnaît-il honnêtement, mais c'est vrai que j'aime jouer beaucoup de matches, que j'en ai besoin pour mieux performer."
 
Là où il n'est "pas très content de lui", c'est à propos de sa prestation en finale, face au Français Sascha Gueymard Wayenburg, 1 m 90, 20 ans, 500e mondial (il a été 351e il y a un an), qui l'a battu en deux sets 6-3, 7-5. Lors de la deuxième manche surtout, on a vécu un étonnant chassé-croisé, notre compatriote recollant deux fois après avoir eu un break de retard, avant de perdre son service (blanc) une fois de trop.
 
"C'est un des moins bons matches de ma semaine, disait-il, je me suis battu, j'ai fait le maximum que je pouvais, mais je sais que je pouvais gagner le tournoi. C'était ma deuxième finale sur le circuit pro, mais en fait la première que je pouvais jouer, c'est toujours quelque chose de spécial, j'étais peut-être un peu trop excité, un peu trop tendu, face à un bon joueur, assez agressif".
 
Emilien, qui vient d'avoir 19 ans, a gagné 95 places au (virtuel) classement ATP où il devrait pointer 789e la semaine prochaine. Il a également atteint la finale du double en Serbie, avec le Brabançon Jack Loge, 19 ans, qui s'entraîne avec le groupe de Steve Darcis quand l'occasion s'en présente. "Il progresse, et c'est un très bon pote, sourit Emilien, mais je dois dire que ce n'était pas notre meilleur match en finale non plus."
 
Au programme du Namurois, désormais, deux ou trois jours de repos, une semaine et demi d'entraînement, et une nouvelle série de trois tournoi 15.000 dollars à déterminer, avant les 25.000 de juin en Belgique, à Duffel puis au Léo, où on se réjouit de le voir à l'oeuvre.
 
 

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