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Emilien Demanet épate pour ses débuts pros

Il faut le dire comme c'est, Emilien Demanet, sans pour autant brûler les étapes, en épate plus d'un en ce début d'année. On avait bien apprécié chez les juniors son registre de joueur complet et appliqué, sa mentalité de "bosseur", mais après une abrupte coupure d'une demi-année et un changement de catégorie marquant on ne s'attendait pas nécessairement à ce qu'il s'installe aussi vite dans son nouveau monde, celui des adultes et des pros. Après qu'il ait été privé de sa première finale en raison du décès de l'émir du Koweït, certains avaient pu s'interroger sur le niveau du tournoi dans le Golfe Persique à cette époque de l'année, mais à Monastir, alors que la saison vient vraiment de démarrer, on est dans l'habituelle moyenne des 15.000 dollars qui se succèdent sous l'intermittent soleil tunisien.
 

Lors de ce qui était son premier rendez-vous de sa première véritable année "pro", Emilien a commencé par y battre en deux sets la tête de série numéro un, le joueur moldave de Coupe Davis Alexander Cozbinov, 500e mondial et dix ans plus âgé que lui. Dans la véritable tempête qui soufflait sur la station touristique vendredi, il a su aussi émerger d'un quart de finale épique avec le Hollandais Stijn Slump sur deux tie-breaks. En demi-finale, il a encore remporté le premier set 6-3 face au Japonais Ryuki Matsuda 24 ans, 4e tête de série, 600e mondial, avant de s'incliner assez nettement dans les deux autres. Une première défaite sur ses huit derniers matchs joués à cet échelon.
 
"Il était déçu, et c'est évidemment comme ça que cela doit être, dit Ananda Vandendoren le coach AFT qui l'accompagne. Mais il peut aussi se montrer fier de ce qu'il accomplit. Le Japonais avait déjà disputé la finale ici la semaine précédente, et c'est plus lui qui a gagné le match en changeant son plan de jeu, en se montrant plus agressif, en allant plus vers l'avant, qu'Emilien qui l'a perdu. On a senti en face cette expérience qu'il n'a pas encore, c'est un palier qu'il doit franchir. Il y avait peut-être aussi un peu de fatigue et de tension, le score est sévère, il ne reflète pas son combat. Mais Emilien confirme qu'il est à la hauteur de la tâche. En quelques semaines, il a ouvert son compteur ATP et déjà battu plusieurs 5 ou 600 mondiaux, il est jeune et il progresse. On essaie de renforcer quelques points dans son jeu, on travaille ses options offensives, son retour, la puissance de son service, mais la base est là, c'est très bien ce qu'il fait."
 
Le Namurois est encore à Monastir pour deux semaines et deux autres tournois 15.000 dollars.
 
 
 

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