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Deuxième finale d'affilée en Grand Chelem pour Joachim Gérard

Lorsqu'il s'est trouvé mené 4-6, 0-3 par le Britannique Gordon Reid lundi en demi-finale de l'Open d'Australie en fauteuil, on ne donnait plus guère de chance à Joachim Gérard dans sa quête d'un premier titre en Grand Chelem. Mais le Brabançon a choisi ce moment pour sortir son meilleur tennis et ne plus laisser que cinq jeux à son adversaire (7-5, 6-3). Il retrouvera donc mercredi un autre Britannique, Alfie Hewett, pour un "remake" de la finale de Roland Garros, avec, espérons-le, un résultat différent.

"A Roland j'aurais dû y aller"

Elise Mertens éliminée à son tour en simple, lundi, au stade des huitièmes de finale (6-7, 5-7, par la Tchèque Muchova), mais toujours qualifiée en double avec Aryna Sabalenka, on ne peut qu'accorder encore un peu plus d'attention au parcours de Joachim Gérard qui porte haut les couleurs belges dans ce premier Grand Chelem de l'année. On se retrouve un peu dans la même configuration que lors du dernier, et automnal, Roland Garros où le Brabançon avait déjà un peu "sauvé" notre deuxième semaine. Pas jusqu'au bout malheureusement puisqu'après avoir eu quatre balles de double break dans le troisième set de la finale, Joachim avait fini par perdre le fil de son match, s'étant vu un peu trop tôt dans la peau d'un vainqueur de Grand Chelem. Quelque part, cela s'appelle l'expérience, et petit à petit le quadruple vainqueur du Masters en acquiert également dans cette galerie de tournois majeurs qui ne lui réussissaient guère. Après la Porte d'Auteuil, c'est donc la deuxième finale du genre d'affilée qu'il disputera mercredi en terre australienne alors qu'il n'avait atteint qu'une fois ce stade jusque là, déjà à Melbourne mais en 2016. "A Roland dans un moment crucial, j'aurais dû y aller, aller la chercher cette victoire, et je ne l'ai pas fait", dit notre 4e mondial, "mais je commence peut-être enfin à utiliser cette expérience accumulée durant toute ma carrière, pas seulement en Grand Chelem, je vais me donner à 100% du début à la fin comme aujourd'hui."

"Ce titre je le veux plus que n'importe qui"

A ce propos, qu'est-ce qui a pu faire à ce point la différence à 0-3 au deuxième set dans cette demi-finale ? "Encore une fois une sorte de déclic, dans mon jeu et dans la tête, parce que Gordon, lui, a fait son match du début à la fin. Ce n'est pas tant une question de confiance - je sais ce que je suis capable d'accomplir physiquement et tennistiquement - que de courage, je n'ai rien lâché et j'ai fini par changer le match. Je ne jouais pas si mal, mais j'ai réussi être un peu plus agressif, à placer mieux ma balle, à mieux bouger dans les petits ajustements, à passer plus de premiers services, plus rapides, un ensemble de petites choses, c'est un tout. Il y a à la fois la fierté d'avoir renversé le cours des événements et la satisfaction de voir que tout le travail accompli, souvent obscur, avec mes coaches (Damien Martinquet/Quentin Verriest), finit par payer. Ils disent que c'est mon mérite, mais c'est le leur aussi." De quoi en tout cas le gonfler à bloc au dernier stade d'un Open d'Australie placé plus que jamais sous le signe de la revanche pour lui, puisqu'après avoir battu celui qui l'avait éliminé en demi-finale l'an dernier, il va affronter en finale son vainqueur de Roland Garros, Alfie Hewett, qu'il vient justement de battre à Melbourne lors du deuxième tournoi préparatoire. "Cela ne signifie rien, c'est sans doute un petit avantage, mais si minime. Je l'ai dit il y a une semaine, en Grand Chelem, les cartes sont rebattues et il faut savoir jouer les bonnes. Alfie c'est quelqu'un qui en veut et qui vient de battre en demi-finale le numéro un mondial Shingo Kunieda 6-3, 6-4, croyez-moi il faut le faire. Ce titre, je le veux plus que n'importe qui ici, je veux ajouter le bouquet sur l'ouvrage, mais surtout ne pas avoir de regrets cette fois."
 

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