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David Goffin au BW Open, pas en Coupe Davis : "Dans une carrière, il faut faire des choix"

David Goffin entame ce mardi soir la défense de son titre au BW Open lors d'un attrayant duel belgo-belge face à Zizou Bergs, lequel pourrait menacer cette semaine sa place de numéro un national. Le Liégeois a également causé une surprise de dernière minute en déclarant forfait pour la semaine de Coupe Davis en Croatie qui suivra celle de Louvain-la-Neuve. Explications.
 

David, comment vous sentez-vous au retour d'Australie ?
D.G. : Bien, mais on perd 35 degrés d'un coup, on arrive dans la neige, ce n'est jamais facile pour le corps. Ce sont surtout les genoux qui m'ont posé problème ces dernières années. En 2023, j'ai cru pouvoir tout faire, me retrouver ici au retour d'Australie, et partir immédiatement à Séoul pour la Coupe Davis, j'en suis sorti sur les rotules, très fatigué, et dans la foulée je me suis fissuré le tendon au genou. Je n'ai plus pu jouer durant deux mois et le retour sur terre battue avec les glissades a été compliqué. Je vais essayer d'éviter ça, de me ménager un petit peu plus pour pouvoir enchaîner au mois de mars vers Indian Wells, Miami, et puis la terre battue. Décliner la sélection n'a pas été une décision facile à prendre, ni à annoncer. On s'est vu avec Steve (Darcis) à Melbourne, mais ce n'est pas une résolution prise de longue date, elle dépendait de la manière dont j'allais me sentir, dont cela allait se passer en Australie, avec jusqu'au bout une certaine hésitation parce qu'au fond j'avais aussi envie de jouer. Mais voilà, c'est un moment où je mets un peu plus l'accent sur ma carrière, je n'ai plus non plus dix ans de tennis devant moi, il faut faire des choix. En tant que capitaine, on veut présenter le meilleur groupe possible, c'est normal, il aurait aimé que je sois là, mais il comprend aussi la décision que j'ai finalement prise, c'est un choix de physique et de calendrier, réfléchi avec mon équipe. Je préfère jouer moins mais mieux.
 

Vous défendez votre titre à Louvain-la-Neuve, et vous commencez le tournoi ce mardi soir face à Zizou Bergs qui, compte tenu des 125 points ATP que vous défendez cette semaine, peut vous détrôner comme premier Belge au classement mondial...
 
D.G. : ... Je ne dis pas que cela ne me ferait pas un petit quelque chose, mais cela reste un détail de l'histoire. Si je joue toujours au tennis c'est parce que j'ambitionne une autre place que celle que j'occupe actuellement, et si Zizou fait mieux ce sera très bien pour lui. Le BW Open est un tournoi où il y a beaucoup de Belges. L'an dernier, j'avais déjà joué mon premier match contre Kimmer (Coppejans), et rencontré Gauthier (Onclin) en demi-finale, cela m'avait plutôt réussi. On est plein de bonnes sensations quand on revient là où on a gagné l'année précédente. C'est incontestablement un tirage difficile pour une tête de série, contre quelqu'un qui joue bien et occupe un classement proche du mien. Mais je suis le seul joueur invaincu ici au Blocry (sourire), et je vais essayer de maintenir ça, même si ce ne sera pas évident, le tableau est encore plus fort que l'an dernier. Je me sens bien, je n'ai pas eu de pépin physique. En Australie, cela allait de mieux en mieux dans les matches, ce qui est positif, même si j'aurais pu mieux les commencer. Contre Humbert aussi, avec un premier set à la hauteur le verdict aurait pu être différent. Il me manque la constance, si j'y arrive au fur et à mesure, sur un an, mon niveau moyen va augmenter et mes résultats seront meilleurs également.
 

Dès lors, comment voyez-vous la suite de votre saison ? Quel objectif vous êtes-vous fixé ?
 
D.G. : D'habitude, j'enchainais les tournois en février, après l'Australie, c'était souvent dur. Cette fois, ce sera un peu plus léger, avec les qualifications de Marseille et puis peut-être encore un Challenger avant les qualifications d'Indian Wells/Miami. Pour les six prochains mois, un bon objectif serait d'être en position de me qualifier pour les Jeux Olympiques. Cela se passe près de chez nous, à Paris, une ville spéciale pour le tennis avec Roland-Garros, l’endroit, la terre battue, ce serait sympa d’y être. J’ai loupé ceux de Tokyo alors que j’avais toujours bien joué là-bas, et que j’y avais gagné un tournoi. Malheureusement, je me suis blessé sur gazon et j’ai dû renoncer. Donc là, j’aimerais pouvoir participer, cela signifierait que je serais de retour dans le top 100. Il faut être plus ou moins Top 80 pour entrer dans le tableau, et je n'ai pas beaucoup de points à défendre après cette semaine à Louvain-la-Neuve. A 33 ans, je prends une saison à la fois, mais j'espère pouvoir encore être là deux ou trois ans et retrouver les plus grands tournois du monde. C'est ce qui me donne envie de continuer, et si cela passe par les Challengers ou les qualifs de Grand Prix, cela ne me dérange pas, ce sont de bons matches, la concurrence y est rude, il faut aller chercher les points. Mais parfois, cela peut aussi aller vite, sur une bonne semaine ou l'autre...
 

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