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David Goffin à Anvers : "Beaucoup d'envie, aucune attente"

Tous les ans, David Goffin est attendu à l'European Open dont il est la figure de proue depuis sa création. Alors qu'il rentre habituellement d'Asie à cette époque de l'année, le tournoi ne lui a encore jamais vraiment réussi. Cette année, c'est l'inverse, ni surcharge, ni décalage horaire, mais l'inquiétant Covid 19 qui l'a empêché de faire quoi que ce soit depuis deux semaines. Même s'il a reçu le feu vert médical pour jouer jeudi, il y a mieux comme préparation.

"Où j'ai pu l'attraper ? Aucune idée"

Début octobre, David Goffin avait quitté Roland Garros passablement dépité, voire même carrément démotivé, en cette année tennistique bizarre et anxiogène. Certains s'en accommodent, d'autres moins, David n'étant pas seul dans le cas. Après la peu glorieuse élimination du Liégeois Porte d'Auteuil, son coach Thomas Johansson n'a cependant pas caché qu'il attendait plutôt son joueur dans le camp des premiers, le "débriefing" a dû s'en ressentir. "On a beaucoup discuté", confirme Goffin, sans s'étendre plus avant. Il faut dire qu'à peine rentré de Paris il a eu la mauvaise surprise de se trouver confronté au fameux virus qu'il craignait tant de contracter. "Où j'ai pu l'attraper ? Aucune idée", lance-t-il, "cela peut arriver n'importe où, j'étais franchement étonné, mais il n'y avait rien d'autre à faire que de rester confiné durant deux semaines, sans bouger. Je ne peux pas dire que j'étais mal, j'ai l'impression d'avoir un peu perdu l'odorat... mais comme on s'y attend on ne sait jamais si ce n'est pas dans la tête (sourire). J'ai subi quantité de tests, j'étais de moins en moins positif, de moins en moins contagieux. Mais au début de cette semaine, je n'étais toujours pas sûr de pouvoir jouer à Anvers. J'ai encore été testé en arrivant comme tout le monde, et je viens d'avoir le feu vert médical, les deux ou trois derniers jours j'avais déjà pu un peu trottiner, et ici j'ai enfin frappé quelques balles, après tout ce temps cela fait plaisir."

Jeudi contre l'Américain Giron

Comment envisage-t-il désormais sa fin de saison, après les points d'interrogation qu'il avait laissé planer Porte d'Auteuil ? Il est en tout cas à Anvers sans Thomas Johansson. "En rentrant de Paris, je ne suis pas retourné à Monaco, j'ai passé "mon Covid" (sic) en Belgique, mais je compte encore disputer deux beaux tournois pour finir la saison, à Vienne où je n'ai jamais joué, et à Bercy, je retrouverai Thomas à la fin de la semaine. Je vais essayer de bien terminer, de jouer le plus de matches possibles, généralement j'aime bien les tournois de fin d'année." Que faut-il donc attendre de lui dans la Lotto Arena ? "Je me sens bien, mais je suis ici sans préparation, je vais m'entraîner ce mercredi, m'échauffer avant le match jeudi, et essayer d'en profiter puisque j'ai la chance de jouer dans mon pays. Je reprends la raquette, on change de surface, il y a beaucoup d'envie mais aucune attente, ni quant au niveau de jeu, ni quant au résultat, je sais qu'à Anvers je suis toujours un peu plus sous les projecteurs, mais je vais essayer de jouer relâché, de m'amuser, et d'aller au plus loin dans la semaine." Avec De Minaur et Dimitrov dans sa partie de tableau, "c'est très fort", convient-il, mais pour commencer il affrontera jeudi soir l'Américain Marcos Giron, 94e mondial, issu des qualifications, qui a éliminé en trois sets le junior italien Nardi. "Je ne l'ai jamais rencontré, mais je l'ai vu de loin au Cincinnati Masters, où il s'est également qualifié, et à l'US Open, il a gagné pas mal de matches cette année, mais je dois surtout me focaliser sur moi, m'accrocher, disputer le meilleur match possible."

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