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Championnat du monde de padel : les Belges dans le Top 8

Malgré un voyage qui s'est assimilé à une rocambolesque et épuisante aventure en raison de la grève des bagagistes à Bruxelles national, l'équipe belge masculine a réalisé une belle performance lors des championnats du monde de padel à Asuncion au Paraguay. Terminant deuxième de sa poule, elle a assuré sa place parmi les huit meilleures nations de la compétition. Les dames, pour leur part, ont fini troisièmes de leur groupe, onzièmes sur seize au tableau final, et le duo Helena Wyckaert-Alexandra Berenger a été le seul de la délégation belge à passer deux tours lors de la compétition "open" réservée aux paires.

Un périple de 45 heures

Le moins que l'on puisse dire est que les représentant(e)s belges aux Mondiaux de padel - parmi lesquel(le)s de nombreux francophones, Caroline Bailly, Alexandra Berenger, Laura Bernard, Marie Maligo, Laurent Jeuniaux, Jérome Peeters, Jérémy Gala, Laurent Montoisy, Alec Witmeur, François Gardier, Guillaume Crasson - n'ont pas pu aborder la compétition dans les meilleures conditions. Tout avait pourtant été minutieusement préparé, mais qu'y faire lorsqu'une grève vous empêche de respecter le planning prévu, qui plus est lorsqu'une correspondance en dépend ? Au rendez-vous fixé à Zaventem, 15 h, le vendredi 27 octobre, la mauvaise nouvelle les attendait, le vol pour Madrid de 18 h 40 était annulé, du coup la connection prévue entre la capitale espagnole et Asuncion l'était aussi. Seule solution envisageable en catastrophe - grâce au contact d'un joueur, Nick Braet, dans une agence de voyage -, un départ d'Amsterdam le samedi matin 10 h (réveil à 4 h) pour Sao Paulo, 11 heures de vol, et à l'arrivée un avion pour Asuncion à 6 h du matin dimanche (réveil à 3 h), avec donc obligation de trouver au Brésil un hôtel en last minute pour 15 personnes. Tout le monde est finalement arrivé à bon port le dimanche sur le coup de midi après un périple de 45 heures... sans compter le shuttle (35 minutes) pour rallier l'hôtel. Avec en plus un décalage horaire à digérer, physiquement et mentalement il n'était pas évident d'aborder au mieux un rendez-vous aussi relevé dans de telles circonstances. 

Un peu de chance au tirage

"La fédé belge réglait les billets d'avion et la fédé internationale l'hôtel sur place", expliquait le capitaine François Gardier, "bien sûr tout ce remue-ménage a eu un coût, et on a tous dû y mettre de notre poche, en attendant que le vol manqué nous soit remboursé comme on l'espère." Ce qui s'appelle un sport passion ! "On y pensait depuis des mois", continuait-il. Une fois installée, l'équipe masculine a quand même enregistré une bonne nouvelle sous la forme d'un tirage au sort favorable lui laissant une chance de finir parmi les deux premiers de sa poule de quatre. "Avec l'Uruguay issu du premier chapeau, même s'il est 4e mondial, et surtout la Grande Bretagne en provenance du deuxième, on évitait le genre mission impossible, mais rien n'était facile et on a donné tout ce qu'on avait dans cet inter-nations, nous ne sommes que des amateurs par rapport aux meilleurs de la discipline, surtout les Espagnols et les Sud-Américains, mais aussi les Portugais, Italiens ou même Français", continuait Gardier. En s'imposant 2-1 d'entrée face aux Britanniques grâce aux victoires des paires Gala-Braet et Montoisy-Witmeur, les Belges ont effectivement accompli un grand pas vers les quarts de finale. Ils auraient même pu finir premiers de leur poule si ces mêmes Montoisy-Witmeur ne s'étaient pas inclinés 6-7 au troisième set dans le match décisif contre l'Uruguay. 

Match de gala face l'Espagne
 
Un 3-0 indiscutable face à l'Australie lors de la troisième rencontre assura les Belges d'un quart de finale de gala face à l'intouchable Espagne qui domine la discipline avec l'Argentine. "Totalement injouable", souriait Laurent Jeuniaux, "mais quel plaisir de pouvoir affronter ainsi les maîtres de notre sport, et de faire bonne figure parce que si on a perdu 3-0 comme prévu on a pris plus de jeux (12) que la France contre eux, ce n'est pas mal du tout. On a fini 7e du championnat d'Europe l'an dernier, ici on visait entre la 10e et la 12e place, on est Top 8, forcément on est content." Lors des matches de classement qui ont suivi, nos compatriotes auraient encore pu monter une marche de plus dans la hiérarchie, mais après avoir concédé une défaite logique (0-3) face aux redoutables Portugais auxquels ils ont également donné une bonne réplique, ils ont de nouveau perdu au tie-break du troisième set lors du match décisif de l'affrontement pour les 7e et 8e places face au Chili (1-2). Il s'agissait cette fois de la paire Jérôme Peeters/Guillaume Crasson qui a même eu une balle de match, alors que Laurent Montoisy et Alec Witmeur avaient auparavant remporté leur match. Les messieurs finissent donc huitièmes de ce Mondial. Côté dames, si Helena Wyckaert, qui s'entraîne en Espagne, plâne largement au dessus du lot national, on a eu moins de chance au tirage avec l'Argentine et l'Italie qui se sont à chaque fois imposées 3-0 contre des Belges qui, victorieuses du Japon 3-0 lors de la dernière rencontre, ont ainsi terminé troisièmes du groupe. En matches de classement, elles ont encore battu les USA 3-0, perdu contre l'Uruguay 1-2, et vaincu la Suède 2-0... "on n'a pu aller au bout de la dernière rencontre en raison... d'une tempête tropicale mais la décision était tombée" indique Laurent Jeuniaux. Elles terminent ainsi onzième nation sur seize. On notera enfin que, dans la compétition "open" ouverte à toutes les paires en lice, Maligo-E.Wyckaert, Gardier-Crasson, Gala-Braet, Montoisy-Witmeur ont passé un tour, et H. Wyckaert-Berenger deux.
 

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