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Après Djokovic à Tokyo, Goffin retrouve Federer à Shanghai

Ce jeudi midi, plus exactement à 12 h 30 belge, David Goffin se retrouvera pour la sixième fois en onze tournois face à un des "trois ténors" du tennis mondial lors du Masters 1000 de Shanghai. C'est aussi la troisième fois en quatre mois qu'il sera confronté à Roger Federer, après la finale de Halle et le 1/8e de finale de l'US Open. Comme vous le savez, il ne s'est imposé qu'une fois face au Suisse, c'était lors du Masters 2017.

David Goffin est en forme. Ceux qui ont pu le voir à l'oeuvre sur les courts asiatiques peuvent en témoigner. Dommage que, ces derniers temps, chaque fois que, lors d'un grand événement, on le sent bien dans le tournoi il doive aussi souvent en découdre, assez tôt dans le tableau, avec un des "monstres" du circuit qui ne se battent généralement qu'entre eux. Le fait qu'il soit redescendu au classement mondial durant une laborieuse première moitié de saison y est aussi pour quelque chose, mais un brin de chance au tirage au sort n'aurait pas été de trop. Comme lors de ce Masters 1000 de Shanghai où notre 14e mondial est, avec John Isner (qui affronte Djokovic), le moins bien loti des qualifiés au 3e tour lesquels sont, pour la plupart, des rivaux directs dans la course au Masters. A Roland Garros, alors qu'on le sentait enfin monter en puissance ("quelque part c'est là que ma saison a vraiment commencé", glisse-t-il), il a dû se farcir le maître des lieux, Rafael Nadal, dès le troisième tour. A Wimbledon, c'est en quart de finale, un stade plus digne de son niveau, qu'il s'est heurté à Novak Djokovic. Et à l'US Open il a été sorti dès les 1/8es de finale par Roger Federer. La semaine dernière, lors de l'ATP 500 de Tokyo où il a atteint les demi-finales, c'est un Djoko de très haut niveau qui s'est dressé devant lui et que l'on a senti très vite presque impossible à battre, mais David a cette fois fait preuve durant toute la partie d'une consistance qui lui avait parfois manqué auparavant dans ce genre de rencontre, espérons que ce soit encore le cas ce jeudi.

Masters : à sept pour deux places

Le passé ne plaide évidemment pas en faveur du Liégeois, même convaincant vainqueur de Carreno Busta et Shapovalov à Tokyo, de Gasquet et Kukushkin (qui a abandonné mercredi - malade ? - à 6-2, 3-0, ce que personne n'avait vu venir) à Shanghai. A l'exception du Masters londonien de 2017, il n'a jamais mis réellement Roger Federer en danger. S'il lui a parfois tenu la dragée haute durant un set, il a chaque fois eu du mal, tennistiquement et psychologiquement,  face aux coups du "divin Suisse", son service impérial, ses frappes géniales et son aura quasi céleste, même lorsque, comme c'est le cas pour l'instant, on le sentait au départ bien dans son jeu et dans la tête. En Chine, où il n'aura peut-être pas l'impression d'être "scruté" comme en Grand Chelem, réussira-t-il à se libérer, à y croire et à rester accrocheur quoiqu'il arrive ? Il se dit en tout cas "zen" mentalement, fort d'un tennis "redevenu dans l'ensemble stable et constant." "Je sers bien, je bouge bien, ma balle va vite, elle a du poids sans frapper fort, la semaine dernière j'étais content de mon match contre un grand Djoko (3-6, 4-6), cela s'est finalement joué à pas grand-chose, il y a forcément un peu de fatigue, mais je me sens bien", continue-t-il. Quant à Federer, accueilli comme un demi-dieu par les jeunes Asiatiques, ce ne sera, si l'on met de côté la Laver Cup, que son deuxième "vrai" match depuis son élimination, diminué par des problèmes de dos, en quart de finale de l'US Open. Au tour précédent, le numéro 3 mondial, dont les soucis physiques new-yorkais  semblent oubliés, a recommencé sur les chapeaux de roues face à Ramos Vinola, n'abandonnant qu'un point sur son service au premier set, mais il n'a remporté le second qu'au tie-break après y avoir été mené 1-4.

Anvers : "Difficile de faire beaucoup mieux"

Pour en revenir à David Goffin, le voilà donc dans la dernière ligne droite de la course au Masters, bien placé (9e, les 8 premiers sont qualifiés, mais ça bouge tout le temps avec sept joueurs pour deux places en 340 points, de Bautista Agut à Fognini en passant par Zverev, Berrettini, Nishikori, Monfils) et toujours un peu étonné d'en être là : "Après les problèmes de début de saison, physique, coach, confiance, je trouve ça assez incroyable, oui, bien sûr c'est super positif, on va essayer d'aller le plus loin possible, et on verra bien."  Après Shanghai ce sera évidemment Anvers dès la semaine prochaine, "il ne faut pas se cacher qu'enchaîner les deux c'est toujours dur", souligne David, "mais en même temps c'est le seul tournoi que l'on ait en Belgique, je suis toujours super content de le jouer, et avec Andy, Stan, les Français, c'est difficile de faire beaucoup mieux dans un ATP 250, maintenant que je suis en forme ça fait même un peu trop de "cadors" à mon goût (sourire)."
 

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