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Ysaline Bonaventure : vers une année 2022 plus stable...

La vie de joueuse de tennis en dehors du Top 100 n'a rien à voir avec la façade glamour offerte par le top mondial WTA, mais celle d'Ysaline Bonaventure aura été particulièrement chaotique et malchanceuse ces deux dernières années. Enfin plus de stabilité en 2022 ? "J'en ai vraiment besoin", confesse-t-elle.

Rien qu'en jetant un oeil au ranking mondial, il y a de quoi se prendre un coup de blues. Longtemps aux portes du Top 100, Ysaline Bonaventure s'est retrouvée d'un coup, début novembre, une centaine de places plus bas, pointant aujourd'hui 230e mondiale. Comment est-ce possible, alors qu'elle n'avait guère de résultats de 2020 à défendre à cette période de l'année ? "C'est la conséquence indirecte du fait que l'on a bloqué le classement en raison de la pandémie. J'ai perdu tous mes points de 2019 en une semaine, Rabat, Rosmalen, le 3e tour d'Indian Wells", dit-elle. Fort heureusement, sa place actuelle lui permet encore d'entrer en ligne de compte pour les qualifications de l'Open d'Australie au mois de janvier. Des qualifications dont elle s'était d'ailleurs extraite début 2021, prélude relativement prometteur à une année où elle n'allait plus remporter que six matches, de loin le moins bon bilan de sa carrière... "mais c'est aussi de loin la saison où j'ai joué le moins de tournois", insiste la Stavelotaine. "En six mois, j'ai perdu deux entraîneurs, Germain (Gigounon) et Arthur (De Greef), pour des raisons qui n'avaient rien à voir avec moi. J'ai donc dû en chercher un troisième, ce qui était tout sauf évident. J'ai aussi été testée positive au covid et j'ai souffert d'une blessure à la fesse, avec récidive deux mois plus tard. Il n'est pas simple de rester zen et de prester sans états d'âme dans un tel contexte. J'aspire enfin à plus de stabilité et moins de contretemps, je crois l'avoir mérité."

Retour à un entraîneur hollandais

C'est en tout cas une Ysaline toujours motivée que l'on a en face de nous, alors qu'elle s'apprête à partir en stage à l'Alpe d'Huez avec le Team Pro AFT du 4 au 11 décembre. "Je m'entraîne à fond, je bosse énormément à Mons avec Alexandre Blairvacq pour le physique et l'entraîneur hollandais Paul Monteban, que j'avais déjà eu comme sparring partner puis comme coach lorsque j'étais à l'académie de Noël Van Lottum. Il est avec moi full time, il me connaît bien, je suis contente d'avoir pu compter sur lui à un moment où j'avais le sentiment d'être abandonnée, pas en grande forme mentalement. Vous n'allez peut-être pas me croire mais je me sens plus heureuse et épanouie que lorsque j'étais 140e mondiale, obsédée par le Top 100 et limite dépressive. J'essaie de prendre la situation avec plus de détachement." Voir dans le même temps Greet Minnen et Maryna Zanevska pointer dans ce fameux Top 100 tant visé, est-ce encourageant ou décourageant à ses yeux ? "Ni l'un ni l'autre. Je ne suis pas jalouse; on a le classement qu'on mérite. Je vis ma vie, je fais du mieux que je peux. La saison prochaine je n'aurai pas beaucoup de points à défendre et je vais pouvoir remonter, mais si mon plafond est la 109e place mondiale atteinte en 2019, ce que je n'espère pas, il faudra l'accepter." En cette fin d'année, faire partie du groupe lors de la Billie Jean King Cup lui aura au moins permis de mettre un peu de beurre dans les épinards. "Financièrement c'est évident, et j'en suis d'autant plus consciente ou reconnaissante que cette sélection n'était pas hyper méritée. Si toutes les joueuses avaient été là, je sais que je n'aurais pas été sélectionnée. Ceci dit, j'étais prête à jouer et j'ai fait banquette tout le temps. Même si le choix des joueuses était logique, ce n'est donc pas une semaine qui a flatté sportivement mon égo ou ma fierté."
 

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