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Johan Van Herck : "Réussir aussi avec les filles, c'est un challenge auquel j'avais déjà songé"

On le sait, durant deux ans, Yannick Noah a combiné non sans succès les tâches de capitaine des équipes de France de Coupe Davis et de Fed Cup. Pour 2019, nos voisins du sud n'ont pas voulu poursuivre avec Amélie Mauresmo dans la voie d'un double capitanat, elle aura seulement le (périlleux) privilège de "driver" les hommes dans le nouveau format de Coupe Davis (qu'elle exècre elle aussi), tandis que Julien Benneteau conduira les Françaises en Fed Cup pour ses débuts dans le coaching. Chez nous, ce sera donc au tour de Johan Van Herck de jongler avec deux casquettes, et de faire l'expérience d'une équipe féminine. On vivra ainsi début février à Liège un prometteur premier tour de Fed Cup, Belgique-France, à plusieurs inconnues. On en parle avec le capitaine belge.

Q. Johan, il s'agira d'une première pour Benneteau comme pour vous, mais vous avez l'avantage d'une belle expérience de capitaine en Coupe Davis. L'équipe de Fed Cup, vous y aviez déjà pensé ?

R. Cela m'était passé par la tête, oui. Je me demandais si mon approche, qui a plutôt bien réussi avec les hommes, pourrait également donner de bons résultats chez les dames. Jusqu'ici, mon coaching féminin se limite à Kirsten (Flipkens) au centre fédéral de Wilrijk lors de sa dernière année juniore. Il est sûr que mon expérience passée risque de me servir, mais également que mon approche devra être différente, encore plus personnelle. C'est un vrai challenge pour moi. J'ai déjà eu des discussions avec cinq filles, Elise (Mertens), Alison (Van Uytvanck), Kirsten (Flipkens), Yanina (Wickmayer) et Ysaline (Bonaventure), je leur ai expliqué la manière dont je fonctionnais en équipe, les accords qu'il fallait prendre, la ligne de conduite à laquelle on devait se tenir.

Q. Que paradoxalement Mauresmo se trouve dans une situation inverse à la vôtre, cela vous inspire quoi ?

R. Dans le coaching, hommes, femmes, il n'y a pas de tâches plus faciles ou plus difficiles, ce qui compte c'est d'avoir des joueuses, des joueurs derrière soi, que toute une équipe respecte le choix qui a été fait. Bien sûr, j'en ai discuté avec Ivo (Van Aken, directeur technique de Tennis Vlaanderen, ex-capitaine de Fed Cup), et je sais aussi qu'il y a eu des remous précédemment, il y en a toujours, dans toutes les équipes, là on repart d'une page blanche. Le reste du staff reste en place, et on va voir ce que l'on peut éventuellement apporter. 

Q. Vous qui avez rêvé de remporter la Coupe Davis, vous allez peut-être vous rabattre sur la Fed Cup, qui sait ?

R. Qui sait... comme vous dites. Même si je comprends la situation dans laquelle la fédération s'est retrouvée, j'étais pour l'ancienne Coupe Davis à titre personnel, je l'ai assez répété. D'autant que, si j'ai bien compris, dans la nouvelle formule l'argent ira encore à l'argent, surtout si on n'est pas dans les "18" privilégiés, mais je préfère ne pas m'exprimer là-dessus, je n'ai pas assez d'infos précises sur ce qui va se passer. Ce que je pense c'est que notre équipe féminine peut avoir de l'ambition, et déjà celle de battre la France à Liège, à l'exemple de nos basketteuses qui viennent de réussir une sacrée performance aux Mondiaux de Tenerife. Avec Elise en leader, que ce soit en simple ou en double, mais aussi deux ou trois autres joueuses dans le Top 100, tout est là pour réaliser de bons résultats.

Q. Vous allez donc vous mettre à suivre le circuit WTA ?

R. La saison touche bientôt à sa fin, il y aura le tournoi de Luxembourg pas loin de chez nous, et pas mal de filles seront en Belgique pendant la préparation hivernale. Ensuite ce sera l'Australie, on a un peu de temps pour prendre ses marques et voir venir...

Q. Le calme avant la bousculade... vous avez déjà parlé du Brésil avec David Goffin ?

R. Pas un mot. Il a d'autres soucis. Mais le fait est qu'il s'agit d'un des déplacements les plus difficiles et inconfortables dont on pouvait hériter.
 

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