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Coupe Davis, Belgique-Hongrie : "Une première journée déjà cruciale"

C'est le sympathique capitaine hongrois Gabor Koves qui parle ainsi, parce que son équipe, qui retrouve le groupe mondial après 22 ans d'absence et jouait encore en 3e division en 2014, se lance un peu dans l'inconnu. On a cependant bien compris que, dans la spirale positive qui est la sienne, elle est venue à Liège sans complexe ni rien à perdre, pour jouer les trouble-fêtes. En face, les Belges sont prêts et assurent ne pas sous-estimer pas l'adversaire, ils savent que le "numéro un" magyar Marton Fucsovics, remonté à bloc, ne sera pas facile à battre.
 

Plus de responsabilités pour Bemelmans 

Le tirage au sort en ayant décidé ainsi, c'est Ruben Bemelmans qui ouvrira les hostilités ce vendredi (13 h 30) face à Marton Fucsovics, 63e mondial, 25 ans et valeur montante du tennis mondial depuis l'exploit réalisé justement en Coupe Davis, au mois de septembre, face aux Russes (victoires contre Khatchanov et Rublev, ainsi qu'en double avec Balazs) qui a qualifié son pays pour ce premier tour au Country Hall. On peut donc comprendre que l'épreuve lui tienne à coeur et le motive, même s'il rentre d'un huitième de finale à l'Australian Open et relève d'une petite blessure au pied dont il ne fait plus état. Notre compatriote ne part donc pas favori, lui qui, pour la première fois, aura plus de responsabilités en simple et sera peut-être même obligé de disputer trois matches en trois jours - Fucsovics aussi probablement. Mentalement et physiquement, c'est donc un gros défi à relever, être là dans les moments importants, ce qui, par delà les qualités tennistiques, n'a pas toujours été son fort, il faut le reconnaître. 

"Qui a dit que j'étais un joueur de double ?"

Ceci dit, ce premier match sera peut-être aussi le moins lourd à porter, Ruben y sera "outsider", lui aussi a plutôt bien joué à Melbourne, où il est sorti des qualifications et a éliminé Lucas Pouille au premier tour. La gêne aux adducteurs dont il s'est plaint ensuite "n'est plus qu'un souvenir, il s'agissait d'une simple surcharge, cela fait une semaine que je me réentraîne à fond", dit-il. "Il est vrai qu'en Coupe Davis on me voit surtout en double, mais ce n'est pas pour autant ma spécialité, toute l'année je joue en simple dans les tournois. Dommage que Steve (Darcis) soit blessé, mais je suis prêt, je me sens en confiance. Fucsovics est un joueur très stable, solide des deux côtés, qui vous fait bouger et aime conduire l'échange, à moi de faire en sorte d'y arriver avant lui, d'être agressif dès le début, de passer suffisamment de premières balles, de l'empêcher au maximum de dicter le jeu. Je crois avoir déjà montré que je suis capable de jouer le tennis correspondant au classement actuel de Marton." Si Bemelmans parvenait à s'imposer d'entrée, ce serait évidemment la voie royale pour une équipe belge qui, en cas de qualification, se retrouverait en Serbie ou aux Etats-Unis (qui s'affrontent ce week-end) pour les quarts de finale début avril. On n'en est pas là.

"On est au niveau où on doit être"

"Les matches de ce vendredi sont déjà cruciaux, on pourra mieux se situer, il nous faut au moins un point au soir de la première journée", confirme le capitaine hongrois. "Avec David Goffin, on sait évidemment à qui on a affaire, d'autant qu'Attila (Balazs, 227e mondial) a joué contre lui l'an dernier." C'était même sur la terre battue d'Umag pour la reprise après l'accident de Roland Garros, il avait fallu à David trois sets pour s'imposer - il avait perdu le deuxième au tie-break -, mais il s'agissait d'un Goffin insuffisamment rétabli de sa cheville martyrisée. Rien de tel, néanmoins, pour rester sur ses gardes. "Je ne crois pas que l'élimination précoce de Goffin à Melbourne soit une bonne chose pour nous", estime d'ailleurs Fuscovics, "il sera revanchard et se donnera doublement pour son pays, dans sa ville, mais je suis là pour battre les meilleurs." "C'est une des premières fois où l'on est vraiment favoris dans le groupe mondial face à une nation qui aligne ses meilleurs éléments, bien que l'on ait parfois été à 50/50", conclut le capitaine belge Johan Van Herck, "mais au fil des ces années je pense que l'on a acquis suffisamment d'expérience, individuellement et collectivement, pour pouvoir gérer cette pression-là. On est au niveau où on doit être, et je n'ai pas senti une seconde cette semaine que l'on pourrait sous-estimer l'adversaire. Maintenant, chaque match doit toujours être joué."

Le programme (Country Hall, Direct sur la Deux)

Vendredi
13 h 30, Bemelmans-Fucsovics, Goffin-Balazs

Samedi
14 h 30, double, Bemelmans/De Loore - Fucsovics/Balazs

Dimanche
13 h 30, Goffin-Fucsovics, Bemelmans-Balazs

Il reste des places pour les trois jours, soit via le site www.countrytickets.eu, soit au guichet du Country Hall.

 

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