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Mardi à Roland Garros : Geerts et Wickmayer en force !

On savait que cette deuxième journée de premiers tours de qualifications allait être compliquée pour les Belges. Elle le fut. Mais le bilan est le même que lundi avec 50% de victoires (Wickmayer et Geerts) et 50% de défaites (Collignon et Benoît)

On commence ce compte-rendu de la deuxième journée des qualifs par ce qu’il convient de qualifier d’exploit belge de la journée. Michael Geerts a en effet réalisé une véritable performance en sortant vainqueur d’un gros combat qui l’opposait à Pavel Kotov. Ce dernier, demi-finaliste à Marrakech il y a peu, n’a dans un premier temps laissé aucune chance au Belge pour remporter la première manche par 6-3. On pouvait dire qu’il était chaud Kotov.

Michael Geerts, bien soutenu par un nombre assez important de supporters belges, a relevé la tête pour égaliser aux sets  (6-4). Il s’est alors isolé à 3-0 dans la manche ultime avant que les deux joueurs commencent à ressentir des douleurs (dues à des crampes) à la jambe gauche. Il était d’ailleurs assez étonnant de voir un kiné passer de Geerts à Kotov lors d’un changement de côté.

Dans ces conditions particulières, Geerts est revenu à 3-2, aurait pu faire 3-3, mais a finalement laissé filer Kotov à 5-2. On pensait alors que les carottes étaient cuites mais c’était sans compter sur l’abnégation d’un Michael Geerts qui s’est battu sur toutes les balles, malgré des douleurs persistantes à la jambe. Il a finalement recollé à 5-5 avant de pousser Kotov au tie-break. Geerts s’y fit peur puisque, menant 6-2, il a été rejoint à 6-6. Heureusement, il a réussi à garder le cap pour s’imposer finalement 10-7 dans ce super tie-break dont il se souviendra longtemps. Il s’agit en effet de sa première victoire dans un tournoi du Grand Chelem (sur deux matches disputés).

Il jouera déjà son troisième match en Grand Chelem ce mercredi face à Genaro Alberto Oliveiri, son adversaire du deuxième tour (voir plus loin).

L’autre victoire du jour est venue sans grande surprise de la raquette de Yanina Wickmayer. Sur sa lancée de ces derniers mois et semaines, la joueuse belge s’est imposée aisément 6-3 6-0 face à Ana Konjuh, ancienne 20e mondiale mais dont le niveau de jeu explique sa 172e position actuelle. Très sérieuse, Yanina a dominé de la tête et des épaules pour s’imposer 6-3 6-0. « Je me méfiais un peu d’elle car elle est capable du meilleur comme du pire. J’ai bien géré la situation. Ce dont je suis très satisfaite. » Comme Geerts, Wickmayer rejouera ce mercredi (voir plus loin).

L’autre joueuse belge en lice n’a quant à elle pas eu la possibilité de défendre ses chances comme elle l’espérait. Blessée à la main depuis deux à trois semaines, Marie Benoit a été dépassée par la très jeune et très mordante Erika Andreeva qui l’a emporté 6-1 6-1. « Je ne suis pas arrivée à Roland Garros dans les meilleures conditions, avançait Marie très émue après sa défaite, mais, même blessée, j’aurais pu mieux faire. Je vais vraiment essayer de me reposer avant de reprendre la compétition. »

En ouverture de journée, Raphaël Collignon a pour sa part offert plus qu’une jolie résistance au très solide Aleksandar Vukic. Un joueur classé à la 95e position mondiale et qui aurait donc pu, à une ou deux semaines près, être directement dans le tableau final. Assez solide du fond de court avec une très courte préparation de revers, l’Australien a bien dominé son sujet pour mener 6-4 3-1. C’est à ce moment qu’il a quelque peu desserré l’étreinte. Raphaël Collignon ne s’est pas laissé prier et a profité de ce léger moment de déconcentration de son rival pour renverser la vapeur et égaliser aux sets (6-4). Vukic a alors à nouveau serré le jeu pour mener 4-1 avant de voir son jeune Belge d’adversaire tout tenter pour revenir au score. Collignon faillit bien le faire et a même obtenu des balles de contre break qu’il n’a hélas pas pu concrétiser. C’est donc un Raphaël Collignon mitigé que l’on a rencontré après le match. « Je suis déçu, c’est évident car je n’étais pas si loin que cela du deuxième tour. Mais je pense que dès demain, la déception laissera sa place à une certaine satisfaction car en réalité, j’étais à deux doigts  de battre un joueur du Top 100. » Il est vrai que le tirage de Raphaël était loin d’être aisé. « J’en ai même discuté en riant avec Kimmer (Coppejans). On plaisantait car j’avais vraiment hérité de l’un des pires tirages de ce tableau avec Vukic et, ensuite deux adversaires potentiels de haut niveau. »

Reste que, malgré l’amertume de la défaite en bouche, le joueur du Centre AFT a pu goûter aux joies d’un Grand Chelem. Quand on lui demande ce qu’il en pense, ses yeux s’illuminent. « C’est vraiment fantastique de pouvoir jouer un tel tournoi. Bon, je reconnais que mon Grand Chelem préféré reste l’Australian Open car cela doit être un dépaysement complet. Mais jouer ici, sur cette terre sur laquelle j’ai vu tous les matches de Rafa (Nadal) c’est vraiment extraordinaire et cela donne envie de poursuivre et de travailler. »

Ce mercredi, place aux deuxièmes tours avec les cinq Belges encore en lice au programme.


21ème tête de série, Zizou Bergs sera opposé à Frederico Ferreira Silva. Il s’agira de leur première confrontation. 225e joueur mondial de 28 ans, le Portugais n’a pas de références récentes qui doivent effrayer le Belge. S’il est aussi « sérieux » et solide que lundi, Zizou devrait s’imposer et filer au troisième et dernier tour.

La tâche de Gauthier Onclin sera plus compliquée. Il jouera en effet face à Thiago Agustin Tirante. Là aussi, il s’agira d’un premier duel. L’Argentin de 22 ans est 153e mondial et a déjà réussi de bons résultats cette année dont une finale sur la terre battue du Challenger 175 de Mexico et, plus récemment, une victoire sur le dur du Challenger 80 de Morelos. Un adversaire difficile, donc, mais pas du tout imprenable pour un Gauthier Onclin qui a fait très bonne impression lundi. 

En espérant qu’il soit remis de ses émotions et de ses douleurs à la jambe, Michael Geerts sera donc opposé à Genaro Alberto Olivieri. Classé 227e, l’Argentin a remporté l’unique duel qui l’a mis aux prises avec Geerts, c’était en 2021 sur terre battue.

Greet Minnen jouera pour sa part contre la Roumaine Elena-Gabriela Ruse. 156e mondiale, la Roumaine était 51eme il y a un an tout juste. Il est vrai qu’elle avait réussi une très belle saison 2021 qu’elle n’a pas réussi à confirmer en 2022. Reste qu’elle demeure dangereuse. Ysaline Bonaventure peut en témoigner, elle qui s’est inclinée face à Ruse au premier tour des qualifs de Madrid il y a peu.

Yanina Wickmayer aura quant à elle face à elle une tête de série en la personne de Olga Danilovic. Classée 104e mondiale, la Serbe est en bonne forme puisqu’elle a triomphé au 100.000 de Madrid la semaine dernière. Une semaine plus tôt, c’est Yanina qui avait gagné un 100.000, à Trnava. Match serré en prévision.

On quitte Roland-Garros pour rejoindre virtuellement Wimbledon. Le cut est en effet tombé ce mardi et ce que l’on craignait se confirme : David Goffin n’est ‘que’ 14e entrant dans le tableau final. Ce qui veut dire qu’il faudrait 14 défections d’ici le tournoi pour que le premier Belge y prenne part.
Chez les dames, Elise Mertens, Ysaline Bonaventure et Maryna Zanevska sont entrantes directes.


 

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