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Ysaline Bonaventure : cela ne pouvait mieux commencer avec son coach Germain Gigounon

Le Stavelotaine a enlevé dimanche à Andrézieux le deuxième tournoi ITF 60.000 dollars de sa carrière, avec son son coach Germain Gigounon pour la première fois à ses côtés sur le circuit. "C'est chouette de commencer une collaboration comme ça", a-t-il commenté. "Je suis fière de la manière dont je me suis bagarré durant toute cette semaine", ajoute la joueuse.

Points à défendre

Victorieuse du tournoi 60.000 dollars d'Andrézieux-Bouthéon, à une dizaine de kilomètres de St-Etienne, Ysaline Bonaventure a empoché 80 points WTA qui aurait dû en principe la rapprocher de ce Top 100 féminin qui se refuse à elle jusqu'ici. Pourtant, elle pointait toujours 115e mondiale ce lundi matin. "C'est normal", lance-t-elle, "l'an dernier, à pareille époque, je m'étais qualifiée pour le tableau final de l'Open d'Australie, puis pour celui du tournoi de St-Petersbourg où j'avais atteint le deuxième tour, ce sont des points que je devais défendre la semaine dernière, et si je ne m'étais pas arrachée comme je l'ai fait j'aurais pu au contraire sensiblement régresser au classement." Arrachée est bien le mot approprié pour tous ces matches où elle s'est imposée en trois sets, même les deux premiers où cela ne semblait pas nécessaire de prime abord. Paradoxalement, le seul qu'elle ait remporté en deux manches est... la finale, face à sa seule Top 100 de la semaine, la Hollandaise Arantxa Rus, 93e mondiale, 6-4, 7-6(3) en 1 h 33. En demi-finale, elle s'était défaite de la Bielorusse Olga Govortsova - qui fut Top 50/70 durant dix ans avant de devenir maman et de revenir sur le circuit - à l'issue d'une longue bataille et de deux tie-breaks victorieux 7-6(7), 5-7, 7-6(4). Un score à l'image d'une semaine où elle s'est battue pour se refaire une confiance après la déception du Grand Chelem australien. C'était déjà vital.

Zona

A ce propos, que s'est-il donc passé lors de ce deuxième tour de qualification à Melbourne, où elle a pris du 6-0, 6-2 face à une 150e mondiale italienne ? D'ici on n'a pas tout compris.  "Aucune excuse, je n'y étais pas, un jour sans, à côté de mon match, alors qu'à Auckland la semaine avant ça allait plutôt bien", avoue Ysaline qui a l'habitude parler cash. "S'il y a éventuellement une explication c'est que je me suis découvert un zona en rentrant, j'ai peut-être ressenti là-bas les effets de la période d'incubation, mais j'ai été bien soignée ensuite et, à Andrézieux, j'ai été capable de jouer plusieurs longs matches d'affilée. J'espère d'ailleurs qu'on va arrêter de dire que je ne suis pas assez forte physiquement, je bosse, je suis bien préparée, en finale contre une fille ultra fine j'étais au rendez-vous et j'ai émergé au terme d'une semaine marathon." Si on compte à part le 3e tour de l'an dernier à Indian Wells, elle a égalé en terre française son meilleur résultat jusqu'ici puisqu'elle avait déjà enlevé un 60.000 dollars à Toronto en 2017. Elle s'est dès lors enfilé les six heures de voiture pour rallier la Belgique le sourire (endormi) aux lèvres et a rejoint l'équipe belge de Fed Cup ce lundi midi à Courtrai le mental reboosté. Elle a pu y bénéficier des soins de récupération adéquats grâce à notre staff national haut de gamme, et aux côtés d'Elise Mertens, Kirsten Flipkens ou Greet Minnen, elle pourra même s'entraîner cette semaine avec Kim Clijsters qui profitera de l'environnement, en sparring partner de luxe, pour parfaire sa préparation à un retour sur le circuit attendu à Monterrey début mars.

"Jusqu'à la dernière balle"

Les débuts avec son nouveau coach Germain Gigounon ayant été passablement bousculés par l'heureux événement survenu au foyer du Binchois, c'est donc la première fois qu'ils se retrouvait côté à côte sur le circuit, Yannis Demeroutis ayant accompagné la joueuse au stage d'Abu Dhabi et lors de la tournée aux antipodes. "C'est chouette de commencer une collaboration par un titre, on avait déjà eu des entraînements ensemble, je l'avais suivi à distance, mais rien ne vaut de vivre un tournoi en commun, en contact direct, pour apprendre à mieux se connaître", dit Germain. "La semaine n'a pas été simple, de bout en bout, c'est parfois parti dans tous les sens, mais quand elle s'est compliquée la tâche, ou qu'on la lui a compliquée, elle a eu la faculté, l'orgueil, la rage même de se remettre dedans, de s'accrocher et d'y croire jusqu'à la dernière balle. Elle avait beaucoup de points à défendre, en quart, demi et finale elle s'est montrée plus stable et a battu de bonnes joueuses, du genre qui se qualifient en tableau final de Grand Chelem, c'est mieux de pouvoir commencer comme ça, sur de bons rails (sourire)." Après la rencontre de Fed Cup contre le Kazakhstan vendredi et samedi prochains, Ysaline aurait dû prendre la direction de Budapest où elle s'était qualifiée pour le tableau final l'an dernier, mais il semble bien que le tournoi, annoncé en dernière instance par la WTA à Debrecen, n'aura pas lieu. Dans ce cas, elle s'en ira jouer un autre ITF 60.000 dollars au Caire, puis éventuellement les qualifs de Doha, avant Lyon et la tournée US Indian Wells/Guadalajara/Miami.
 

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