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Wimbledon : premier choc pour Elise Mertens, vendredi, face à Madison Keys

Comme à Roland Garros, il n'en reste qu'une. Elise Mertens. Qui s'est montrée bien meilleure que lors de son premier tour pour "laminer" la Chinoise Lin Zhu en ne lui abandonnant que deux jeux. Alison Van Uytvanck a joué par moments le formidable tennis varié dont on la sait capable mais qu'elle nous sort trop rarement, même si cela n'a pas suffi pour s'imposer à la 5e mondiale Elina Svitolina. Quant à Greet Minnen, pour son premier tableau final londonien, elle laissé passer sa chance face à Alja Tomljanovic.

Elise "plus libérée"

Il n'a donc fallu que 58 minutes à Elise Mertens pour clore son deuxième tour 6-2, 6-0 face à la Chinoise Zhu Lin qu'elle avait déjà éliminée à l'Australian Open mais sur un score moins sévère. Avant d'aborder les choses sérieuses au troisième tour, la Limbourgeoise n'a donc concédé que six jeux à ses deux premières adversaires. "Je me suis surtout sentie plus confortable que la veille sur le court", dit celle qui n'avait pas remporté un seul match sur gazon cette année avant Wimbledon. "J'ai joué plus libérée et j'ai mieux servi. En fait tout était un peu meilleur, et c'était nécessaire pour préparer le troisième tour. Mon deuxième set était vraiment top, je n'ai laissé aucune occasion à mon adversaire de se remettre dans le match, ce qui n'avait pas été le cas au premier tour." La seule frayeur de notre compatriote fut, en réalité une glissade sur l'herbe humide, la énième du tournoi lors de ces trois premiers jours, heureusement sans conséquence. C'est donc l'Américaine Madison Keys qu'elle retrouvera vendredi pour une place en deuxième semaine. Un autre calibre, faut-il le dire. Jusqu'ici, notre compatriote l'a affrontée à deux reprises, en Grand Chelem, et s'est chaque fois inclinée en deux sets, à l'Australian 2019 et l'US Open 2017. Depuis, l'eau a coulé sous les ponts, c'est le moment ou jamais d'inverser la tendance.

"Magic Alison" s'incline

"Alison Van Uytvanck a perdu, mais elle a offert quelques moments de tennis magiques". La phrase n'est pas d'un fan belge mais émane du tournoi de Wimbledon lui-même, sur son compte Twitter. Et tout est vrai. Dans le monde du tennis belge nul n'ignore que la jeune fille de Grimbergen possède une gamme de jeu large et complète qui aurait dû lui permettre de pointer plus haut dans la hiérarchie mondiale. Même battue 6-3, 2-6, 6-3, Alison n'a pas été loin, mercredi, de faire tourner la tête à la 5e mondiale Elina Svitolina, notamment avec une série d'amorties intouchables, elle a joué niveau Top 20 durant une bonne partie du match, "et la différence s'est finalement faite sur quelques points et jeux importants, la raison sans doute pour laquelle elle est si bien classée, au troisième set elle a élevé son niveau de 30%", disait-elle. "Je suis contente de mon match, sur un grand court, devant un public nombreux, et en même temps je suis déçue. Avec un autre tirage je serais sans doute encore dans le tournoi, mais on n'a pas de prise sur ce genre de détails. Je me suis refait une santé et une confiance lors de cette saison sur herbe. J'espère que cela me servira de rampe de lancement pour la suite après avoir été opérée au genou fin février et avoir attendu longtemps une première victoire." Elle sera en tout cas aux Jeux Olympiques de Tokyo avec Elise Mertens... même si les deux filles n'en ont toujours pas vraiment parlé. "Ce sera une expérience bizarre", pense-t-elle, "on ne pourra faire la fête entre athlètes comme d'habitude. Pour mes premiers Jeux il faut qu'il y ait une pandémie... j'espère que j'aurai encore l'occasion de remettre ça, à Paris, dans des conditions plus normales."

Greet "peut mieux faire"

Face à la 75e mondiale Alja Tomljanovic, qui avait battu Elise Mertens à Birmingham sur trois tie-breaks, Greet Minnen (WTA 118) n'a pu célébrer son premier véritable match à Wimbledon comme elle en rêvait. Après un premier set dominé par son adversaire (2-6), la compagne d'Alison a pourtant eu l'occasion ensuite de pousser au moins l'Australienne à une troisième manche, notamment lors d'un jeu interminable à 5-5 lorsqu'elle s'octroya la bagatelle de six balles de break sans pouvoir en transformer une. Ensuite, elle força le tie-break qu'elle entama mal revenant par la suite mais pour s'incliner finalement 5-7. Privée cette fois de son coach Ann Devries - elle est aussi celui de Van Uytvanck qui jouait en même temps - Greet reconnaissait : "Tomljanovic a joué de manière plus solide et intelligente que je m'y attendais, mais je n'étais pas loin. Je pouvais aller aux trois sets. En fin de deuxième manche cela pouvait vraiment partir dans tous les sens alors que je n'ai pas le sentiment d'avoir joué un très bon match, je peux mieux faire et je l'ai déjà prouvé."
 

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