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US Open : Elise Mertens en quart de finale en n'ayant perdu que seize jeux

Elle était certes favorite contre l'Américaine Kristie Ahn 141e mondiale, mais on n'en attendait pas moins un 1/8e de finale difficile pour Elise Mertens face à une joueuse qui n'avait rien à perdre, soutenue par le public et qui venait d'éliminer Kuznetsova puis Ostapenko. Ce fut au contraire une démonstration (6-1, 6-1).

En atteignant les quarts de finale de cet US Open, Elise Mertens a réalisé la meilleure performance de sa carrière en Grand Chelem... si l'on excepte bien sûr sa demi-finale surprise à l'Australian Open 2018. Est-elle capable de rééditer cette performance un an et demi plus tard ? On la sent en tout cas super bien dans sa tête et dans son jeu. Face à l'Américaine Kristie Ahn, elle n'a rien laissé au hasard, et pour la troisième fois en quatre matches (!) il ne lui a fallu que 67 minutes pour s'imposer. "Ce n'est évidemment pas calculé", rigole-t-elle. On ajoutera qu'elle n'a abandonné que seize jeux pour arriver en quart de finale, personne n'a fait mieux. "Je n'ai pas non plus rencontré de tête de série pour en arriver là", reconnaît-elle. Contre Ahn, qui l'avait déjà battue en deux sets cette année, elle a joué "très intelligemment", constate l'Américaine, "elle a clairement changé de tactique et ne m'a pas donné de rythme, elle ne m'a pas envoyé deux fois la même balle, c'était bien vu de sa part." "Je m'étais bien préparée", confirme Mertens, "c'était effectivement différent du match précédent, mentalement, techniquement, tactiquement, j'ai surtout essayé de jouer de manière plus directe, spécialement sur les quatre premiers échanges, c'est quelqu'un qui sait être agressive et ramène beaucoup de balles, j'ai fait en sorte que cela tourne en ma faveur, mais je ne m'attendais quand même pas à gagner aussi nettement."

Face à une jeune prodige canadienne

On peut d'ores et déjà parier qu'il en ira tout autrement mercredi, face à la jeune Canadienne d'origine roumaine Bianca Andreescu, 19 ans, même si, sur sa lancée, notre compatriote, qui a connu pas mal d'ups and downs cette saison, fera tout pour poursuivre son beau parcours new-yorkais. "A Roland Garros comme à Wimbledon, j'ai perdu des matches sur le fil que j'aurais pu remporter", dit-elle, "c'était dur à vivre, mais j'ai travaillé là-dessus, surtout mentalement, ici je suis toujours restée très concentrée." Bien sûr, elle sait qu'en face c'est du lourd. Elle n'a encore jamais affronté Bianca Andreescu mais pourra, le cas échéant, demander quelques infos confidentielles à Kirsten Flipkens qui a perdu contre elle au deuxième tour 3-6, 5-7. 15e mondiale, probable Top 10 au terme de cet US Open, la Canadienne a progressé à pas de géant depuis l'an dernier à pareille époque lorsqu'elle pointait au delà de la 200e place WTA. Cette année, elle s'est ainsi imposée à Indian Wells et à Toronto (où elle a profité de l'abandon de Serena Williams en finale), elle a gagné 28 des 32 rencontres qu'elle a disputées sur surface dure, elle a aussi remporté les huit matches qui l'ont opposée à des Top 10 mondiaux, et elle a éliminé ici Caroline Wozniacki en deux sets puis Taylor Townshend en trois. Quand on sait qu'elle s'est blessée à l'épaule à Miami et n'a donc pu défendre ses chances à Madrid, Rome, Roland Garros (elle a dû abandonner au deuxième tour) ou Wimbledon, on peut se demander où elle serait classée sans ce contretemps physique. "Elle propose un tennis très complet, elle peut jouer de manière agressive, elle sait aussi défendre et contrer, je sais que ce sera très difficile, je reste les pieds sur terre mais je vais tout donner pour aller une deuxième fois en demi-finale", conclut Elise.
 

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