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Solen Aerts rejoint le Tennis-Etudes fédéral

Jacques Leriche : "Solen Aerts est un des meilleurs jeunes avec lequel j'ai travaillé"

Le 1er septembre sonnera l'heure du retour sur les bancs de l'école pour les élèves du Tennis-Etudes fédéral à Mons comme pour tous les jeunes du royaume. Leur temps d'internat partagé entre l'athénée Bervoets et le Centre tennistique La Sapinette, ils vont poursuivre leur progression sportive tout en respectant leur cursus d'humanités. Ce sera un grand moment pour deux petits gars de 12 ans, le Hennuyer Solen Aerts et le Namurois Louis Mouffe, qui feront connaissance à la fois avec un nouveau cycle scolaire et un tout nouveau style de vie. On vous les présente ici, en commençant par Solen, récent vainqueur de deux tournois Tennis Europe en Belgique.

Qui ne connaît, dans le petit monde du tennis francophone, la forte et compétente personnalité de Jacques Leriche ? Ce désormais retraité (actif), pêcheur invétéré, fut durant des années l'omniprésent directeur d'un Centre de formation fédéral qui compta alors en ses rangs Justine, Olivier, Steve ou David, avant de s'impliquer ces dernières années avec la même passion au sein de l'école de tennis du Raect Mons. C'est là qu'il a pris sous son aile, il y a deux ans et demi, le petit Solen Aerts, garçon prometteur dont la famille habite à Horrues et qui avait fait ses premières armes dans les clubs d'Enghien et de Rebecq. Solen s'est plus d'une fois fait remarquer dans sa catégorie - notamment lors de duels avec le meilleur Néerlandophone Xavier De Marteau - et vient de confirmer dans les tournois Tennis Europe moins de douze ans organisés par le BATD, vainqueur au Primerose et à Odrimont, après avoir fait l'impasse sur La Cure entre les deux. "Le garçon jouait depuis le 14 juin. Il a ressenti une petite douleur au bras. On a bien fait d'être prudent et d'arrêter une semaine puisqu'il a gagné le tournoi suivant", explique son coach. "Il faut toujours se méfier de ce que l'on dit d'un joueur de douze ans et surtout ne jamais s'emballer. On en a tellement vus montés au pinacle se ramasser par la suite. La seule chose que je puisse assurer est qu'il figure parmi les meilleurs avec lesquels j'ai travaillé à cet âge, et j'en ai connus quelques bons", sourit-il. "La formation technique se joue tôt et ici la base est intéressante." Pas de pincement au coeur en voyant ainsi partir (pas très loin) son petit protégé ? "Forcément si", convient Jacques Leriche, "je continuerai à le suivre, mais en prenant du recul, sans m'immiscer dans une autre structure."

Revers à une main

Jacques Leriche gardera donc un bon souvenir de sa "fin de carrière". "On a noué une relation forte, avec le joueur comme avec ses parents, fort attentifs, qui affichent une mentalité très sportive et sont relativement exigeants, également au niveau scolaire. Quand Solen est arrivé, cela n'a pas été nécessairement facile, il avait l'impression de faire tout bien. Il a dû digérer le fait que ce n'était pas tout-à-fait le cas, et la mayonnaise a commencé à prendre. On a pu modifier ses intentions de jeu, le sortir d'un tennis de contre relativement défensif. Il a dû accepter de rater pour la bonne cause. On a aussi profité d'une période de blessure de plus de deux mois pour changer sa prise en coup droit très fermée. Ce fut en quelque sorte un mal pour un bien. Le garçon travaille à 150 %, c'est très gai à vivre; il est aussi très sensible, il a tellement envie de faire plaisir à l'entraîneur que dès que quelque chose ne va pas, il est déçu, il est un peu trop perfectionniste. Il a les moyens d'un tennis offensif structuré, il est bien à la volée, il a un bon coup droit, et un revers à une main qui fait plaisir - ce n'est pas si rare qu'on le dit, regardez Federer, Thiem, Tsitsipas ou Dimitrov - le tout avec de la spontanéité, une prise de balle tôt et un bras qui va vite. Bien sûr, comme toujours, les années qui arrivent seront déterminantes, il doit compléter son registre, développer son slice de revers, s'engager beaucoup plus dans son service, avec une plus grande intensité, en faire un vrai coup fort, et renforcer son mental, sa gestion du stress et des émotions. Iil en a fait l'expérience en finale du championnat AFT face à Louis (Mouffe) qui le voulait vraiment ce match-là, chapeau à lui. Malheureusement, avec la crise sanitaire, les jeunes ont été privés de leurs grands rendez-vous internationaux comme les tournois français d'Auray ou Bressuire, où on peut vraiment se mesurer à tous les meilleurs. Il est très important de se rendre compte où on en est réellement par rapport au top et de travailler ensuite en conséquence."
 

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