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Roland Garros juniors : la journée des occasions manquées

Les juniors belges engagés ce lundi au deuxième tour des simples à Roland Garros ont tous été éliminés. Dommage. Pour Sofia Costoulas et Pierre-Yves Bailly il y avait la place pour se qualifier.

Des trois Belges, la Genkoise Hanne Vandewinkel était certainement celle dont les chances de qualification apparaissaient les plus maigres, face à la Française Oceane Babel, 17 ans, 7e mondiale juniore et qui avait participé au premier tour du tournoi adulte, poussant Svitolina à 7-5 au deuxième set. La Limbourgeoise, sans complexe, a pourtant rendu la vie difficile à son adversaire, empochant le premier set 6-4, revenant à 5-5 au deuxième avant de le perdre 5-7, et s'inclinant 4-6 dans la manche décisive. On attendait par contre que Sofia Costoulas et Pierre-Yves Bailly jouent la gagne, ils l'ont fait mais n'ont pas su profiter des opportunités alors que le terrain semblait favorable. 

"Je me sentais meilleure, j'ai manqué de lucidité, c'est une leçon"

Même si à 16 ans (dans la catégorie - de 18), elle a encore le temps d'apprendre,  c'est une déception d'avoir vu notre principale promesse féminine, Sofia Costoulas, éliminée si vite dans le tournoi, qui plus est face à une joueuse de son âge qu'elle n'a jamais battue et après avoir eu plus d'une fois l'ouverture pour faire la différence. S'imposant dans la première manche 6-4, notre compatriote hérita d'une balle de break à 2-2 au deuxième set, mais expédia hors cadre un smash que tout le monde voyait gagnant. La Grecque Michaela Laki n'en demandait pas tant, pour filer à 2-6 face à une Costoulas décontenancée. Dans une grosse bataille de fond de court qui dura plus de 2 h 40, entre deux battantes déjà finalistes du tournoi Grade 1 de Plovdiv cette année, Sofia reprit les commandes, menant 3-1, 4-2, 5-3. Elle obtint alors trois balles de match sur service adverse sans les prendre, avant de servir pour la victoire à 5-4... mais - sous tension - de perdre son engagement sur un jeu blanc. En face, la Grecque continuait d'y croire avec cran, tandis que la résidente de Villers-la-Ville souffrait de crampes, appelait le kiné, et finissait par forcer un tie-break dans lequel elle s'inclinait nettement (1-7) quasiment sur une jambe. "Je n'ai pas trop pensé avant le match à la finale de Plovdiv, où les conditions étaient différentes, plus lourdes et humides, mais je voulais ma revanche, c'est vrai, peut-être un peu trop, vouloir trop gagner n'est pas toujours bon", disait-elle. "Les crampes en fin de match c'était aussi l'effet du stress, j'en suis consciente. Je me sentais meilleure qu'elle dans la qualité de frappe; Elle profitait de ma vitesse de balle pour contrer, j'ai manqué de lucidité dans les choix tactiques, c'est une leçon pour la suite." Preuve que les crampes n'étaient pas que d'origine physique, plus tard dans la journée, Sofia s'est par contre qualifiée en double (7-5, 6-3) avec la Finlandaise Laura Hietaranta.

"J'espérais être au troisième tour, en plus me revoilà blessé"

C'est un Pierre-Yves Bailly terriblement dépité dont on a recueilli les propos lundi soir, après un double où il n'avait guère pu "jouer qu'en revers", disait-il. Il s'est en effet blessé au poignet à la fin de son simple contre le Français Gueymard Wayenburg, et attendait les résultats des prochains examens médicaux avec anxiété compte tenu des futures échéances sur gazon. "Cela s'ajoute à la déception de l'élimination, j'ai eu beaucoup d'occasions, je sais que j'aurais dû faire plus pour aller chercher la victoire." Contre un adversaire longiligne, qui sert et frappe fort, pas vraiment dans le style hexagonal, il a trop subi les événements, surtout aux deuxième et troisième sets, après avoir remporté le premier 6-2. Il a aussi perdu deux fois son service dans le deuxième, abandonné 2-6, et encore trois fois dans le troisième alors que, breaké d'entrée, il était revenu deux fois à hauteur de son adversaire, finalement vainqueur 4-6. "Il aurait peut-être suffi que je remporte un de ces trois services perdus au troisième set", se désolait-il, "même si je suis quelqu'un qui préfère les rallyes, j'ai manqué de constance contre quelqu'un qui jouait en quelques coups, qui tentait beaucoup et ne donnait pas de rythme. C'est lui qui a dicté la cadence, il a commis beaucoup de fautes au premier set, mais même après j'ai eu beaucoup d'opportunités. J'ai été trop passif, j'ai trop attendu la faute, et en plus me revoilà dans la spirale des blessures en cascade, après les soucis hivernaux au genou, puis dernièrement aux abdos, c'est maintenant le poignet qui fait très mal." On croise les doigts avec lui.
 

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