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Roland Garros : Elise Mertens à nouveau bloquée en huitièmes de finale

Pas en grande confiance au moment d'aborder le Grand Chelem parisien, Elise Mertens espérait surtout ne pas mettre en péril sa (28e) place au ranking mondial, ce qui signifiait atteindre les 1/8es de finale comme l'an dernier. Elle y est parvenue. Mission accomplie donc. Comme nous, elle espérait "un peu plus" au vu du tableau qui l'attendait. C'était bien parti, mais les fortes frappes de la Russe Pavlyuchenkova ont fini par faire la différence.

Sept balles de break à 3-1 au deuxième set

Sentiments mitigés, on le comprend, pour Elise Mertens au terme de son 1/8e de finale perdu - 6-3, 6-7(3), 3-6 - contre Anastasia Pavlyuchenkova, "fierté et déception mêlées" comme elle disait. Il est vrai qu'on l'a vraiment crue lancée,  comme l'avant-veille, lors du premier set et au début du deuxième. On peut même penser que la partie s'est jouée sur quelques coups alors que la Limbourgeoise menait 3-1 dans la deuxième manche après avoir remporté la première. Elle s'est alors octroyée la bagatelle de sept balles de break sans arriver à en transformer une, alors que la Russe s'imposait sur sa seule balle de jeu. On a le sentiment que si notre compatriote était parvenue à mener 4-1 service à suivre le match aurait pu être "plié". 

Jusque là, Pavlyuchenkova n'avait pu faire que quatre jeu et ses fortes frappes, du genre qu'Elise n'aime pas, étaient parties autant hors cadre que dans le jeu. D'un coup, l'avantage psychologique a paru basculer d'un camp vers l'autre. La Russe, agressive à la volée, a mieux réglé la mire et émergé dans un tie-break qui a renforcé sa confiance pour un set décisif où elle a filé à 5-1, alors que notre compatriote confirmait une instabilité au service qui l'avait épargnée contre Pegula. Seize doubles fautes, dont deux qui ont permis à son adversaire de faire la course en tête dans la troisième manche, c'est énorme à ce niveau ! Au terme d'un combat de 3 h 09 en forme de montagnes russes et malgré un ultime sursaut (quatre balles de match sauvées), Elise devait dès lors remiser à nouveau ses rêves de quart de finale à Roland Garros.

"Ce n'est pas comme si j'avais retenu mes coups"

Ayant fait appel au kiné durant le set décisif, on pouvait penser que ce n'était pas seulement pour casser le rythme de son adversaire. La Limbourgeoise, qui n'arrive pratiquement plus à disputer un tournoi à 100 % physiquement en raison de problèmes dorsaux à répétition, confirmait qu'elle avait déjà ressenti "quelque chose" dès son deuxième tour, "sans doute un faux mouvement au niveau de la hanche gauche et du bas du dos". Ce qui ne l'a pas quand même pas empêchée de jouer également le double depuis - éternelle question, n'aurait-elle pas eu plus de chances d'aller en quart de finale si elle n'avait pas ajouté ces deux matches de double à son programme, surtout dans un tel contexte physique ? On ne le saura jamais, puisqu'Elise persiste et signe. "On a fait tout ce qu'on pouvait avec mon physio privé, et c'était ok pour jouer", disait-elle. "Mais, avec la fatigue, c’est devenu difficile d’aller au bout de mes revers, de pivoter complètement et de mettre de la vitesse face à ses coups encore accélérés par un vent perturbant."

Revenant sur le jeu déterminant à 3-1 au deuxième set, elle remarquait : "Il y a des jours où ça passe, d'autres pas, là ce n'était pas pour moi. Ce n'est pas comme si j'avais retenu mes coups. Elle a bien servi, bien joué, elle a grandi dans le match tout en frappant plus juste à tous niveaux, et elle a mieux joué le tie-break que moi, elle a été plus agressive. Je crois qu'on a vu lors de mes deux premiers matches que je n'étais pas arrivée à Paris en grande confiance. Naturellement je suis déçue, mais j'ai de nouveau atteint un 1/8e de finale de Grand Chelem avec un vrai niveau de tennis. Maintenant, je vais bien me faire soigner, et à partir de lundi ce sera tout pour le double (NDLR : avec l’Australienne Storm Hunter). Roland-Garros est le seul Grand Chelem qui manque à mon palmarès dans la discipline, c’est un excellent défi." Ensuite, il y aura la saison sur gazon où elle a très peu de points à défendre. Pour une relance vers le Top 20 ?

- Greet Minnen et la Hongroise Anna Bondar sont également en quarts de finale du double dames. Elles y affronteront les (redoutables) Américaines Jessica Pegula et Coco Gauff.
 

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