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Roland Garros : Alison Van Uytvanck aurait pu forcer un troisième set contre Coco Gauff

Tandis qu'Elise Mertens se payait une journée allégée - qualification sans jouer en raison du forfait de Marie Bouzkova et match de double gagné pour rester dans le rythme de la compétition -, Alison Van Uytvanck (WTA 60) se frottait ce mercredi à la jeune et talentueuse Américaine Coco Gauff, 18 ans, 23e mondiale, dans un des plus beaux stades de Grand Chelem, le nouveau court Simonne Mathieu dans le jardin des serres d'Auteuil. Elle a eu sa chance au deuxième set, mais ne l'a pas saisie.

C'est allé un peu vite pour notre compatriote lors d'un premier set bouclé à sens unique (1-6 en 25 minutes) par Coco Gauff, alors que notre compatriote ne s'octroyait pas une seule balle de break. Quand on sait le registre tennistique riche et complet dont dispose la Brabançonne, on a toujours le sentiment qu'elle est capable d'atteindre un niveau supérieur à celui qu'elle affiche le plus souvent, et cela s'est vu lors d'une deuxième manche qui fut loin d'être un long fleuve tranquille pour la jeune Américaine, dans une belle ambiance gentiment indisciplinée créée sur les gradins par les enfants dont le mercredi est traditionnellement la journée à Roland Garros. Certes, ils attendaient tous Carlos Alcaraz qui disputait le match suivant, mais ils n'en ont pas moins vibré en suivant cette deuxième manche où Alison a mené 4-2 et 5-3 service à suivre, mais où elle n'a pu conclure, alors que les breaks se succédaient en pagaille (huit sur douze jeux, équitablement répartis). C'est au tie-break que le set et le match se sont joués, notre compatriote s'inclinant 4-7, alors qu'elle aurait pu (dû ?) forcer un troisième set... même si on se rend évidemment la vie difficile lorsqu'on ne remporte son engagement que trois fois en neuf jeux de service sur l'ensemble d'un match.

Wimbledon... une exhibition ?

"C'est le genre de rencontre dont on sort à la fois contente et frustrée", disait-elle, "contente d'avoir montré ce que je valais au deuxième set, avec même quelques coups qui ont ravi le public (notamment une amortie réflexe prise au rebond, ndlr), frustrée parce quand on a de petites occasions contre une des meilleures joueuses du monde, il faut les saisir, et dans une troisième manche, on ne sait jamais ce qui peut se passer, or j'étais tout près. Au premier set, j'ai mis du temps à m'habituer, à ce magnifique stade, au service et au coup droit de Gauff qui me posaient problème. Au deuxième, c'était plaisant. On ne vit pas ça tous les jours, surtout que j'ai été malade ces dernières semaines et que je n'ai pas pu beaucoup m'entraîner." Alison joue encore en double (avec la Roumaine Niculescu) à Paris, puis elle mettra le cap sur sa surface préférée, le gazon, avec un arrière goût de trop peu puisque la WTA comme l'ATP ont décidé de ne pas accorder de points à Wimbledon dont Russes et Bielorusses sont exclus. "Si on maintient les points de l'an dernier une année de plus, cela ne m'arrange pas du tout", explique-t-il, "j'avais hérité d'un mauvais tirage (Svitolina) et j'avais été sortie au premier tour. Je sais qu'il n'y a pas de véritable solution honnête. Je comprends les uns et les autres, mais peut-être aurait-il mieux valu maintenir les points en 2022 et garder ceux de 2021 pour ceux qui étaient exclus cette année. Quand on ne joue que pour le prize money, cela devient un peu une exhibition, non ?" Il y aura malgré tout un Grand Chelem à gagner pour l'honneur, le palmarès, ce qui n'est pas rien. Et un trophée en jeu dans la fameuse course au plus grand nombre de titres majeurs que se livrent nos extraterrestres préférés... mais ça, c'est uniquement chez les hommes.

David Goffin sur le coup de 13 h

Amélie Mauresmo aurait-elle entendu la voix des supporters belges ? C'est en tout cas sur ce même superbe court Simonne Mathieu que David Goffin disputera ce jeudi, vers 13 h (après un match féminin), son deuxième tour contre l'Américain Frances Tiafoe, 27e mondial. Ce mercredi, on signalera encore que la paire formée par Maryna Zanevska et Kimberley Zimmerman s'est qualifiée en double, battant l'équipe polono-slovaque Kawa/Mihalikova 6-1, 3-6, 6-1.
 

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