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Pierre-Yves Bailly et Martin Katz dans une université américaine

A 18 ans, la carrière et la vie de deux jeunes du Team Pro AFT vont prendre une tournure radicalement différente. 

Pierre-Yves Bailly, qui a remporté son premier tournoi ITF 15.000 dollars alors qu'il était toujours en âge de jouer chez les juniors, et Martin Katz, finaliste du double juniors à Roland Garros, ont décidé d'intégrer au mois de janvier un collège américain, couplant leur apprentissage tennis avec un cursus universitaire. 

"Je ne peux m'empêcher d'être déçu"

On ne peut pas dire que l'annonce du départ de deux de ses joueurs vers les States ait réjoui le "boss" du Team Pro Steve Darcis. "Je ne peux m'empêcher d'être déçu que l'on ne puisse poursuivre ce que l'on a commencé avec deux joueurs dont on a contribué à développer le potentiel et qui ont beaucoup progressé avec nous", dit l'ex-Mister Coupe Davis, "mais il s'agit d'un choix de vie et de carrière qui leur appartient. Ils s'interrogent sur leur futur si d'aventure ils ne réussissent pas sur les courts... Qui suis-je pour leur dire de ne pas faire d'études ? Ils ne sont pas perdus pour le tennis belge pour autant. Je n'ai jamais fait l'expérience des collèges américains, je me garderai donc de porter un jugement de valeur, mais des gars comme John Isner, Steve Johnson, Sam Querrey ou Kevin Anderson en sont sortis, arrivés juste un peu plus tardivement sur le circuit."

"Avec un diplôme c'est moins risqué"

Le destin US des deux garçons n'est pas lié, mais leurs motivations se rejoignent. "Cela n'a rien à voir avec la fédération qui travaille très bien, mais une fois les humanités terminées il n'existe rien en Belgique pour combiner les deux au niveau universitaire, sinon étaler une année sur deux ans mais c'est très lourd. Personne ne tient compte de l'emploi du temps tennis." Pierre-Yves détaille : "J'ai été longtemps blessé. Je me suis posé des questions... Avec un diplôme universitaire en poche, c'est moins risqué de tout tabler ensuite sur le tennis. Après l'US Open, j'ai visité l'une ou l'autre université, et j'ai négocié une bourse à la Texas University. Ce sont des études de quatre ans, je n'aurai toujours que 22 ans en sortant. Ce n'est pas trop tard. Je vais poursuivre mon apprentissage tennistique dans un contexte compétitif, et si je trouve que cela ne me convient pas, ou si j'estime avoir atteint le niveau pro, je peux toujours interrompre et rentrer, ou finir les études plus tard."

Gauthier Onclin chez Norman et Piatti

Son de cloche comparable chez Martin Katz, qui suivra lui aussi un cursus économie/business international mais en Floride. "Cela fait un an que je reçois des invitations d'universités américaines", dit-il. "A la fédé, il faut évidemment que les résultats suivent, c'est de l'argent public, on n'est sûr de rien d'une saison à l'autre. J'actionne en quelque sorte le plan B, celui des études. Ce n'est pas mieux aux Etats Unis, mais c'est bien, j'ai fait connaissance avec la Miami Hurricanes University lors de mes vacances au mois de novembre, elle m'offre une bourse à 100 %, et je vais pouvoir beaucoup m'entraîner. Je ne cache pas que c'est un peu dur de partir, je suis à l'AFT depuis l'âge de douze ans, et je ne lui dois que des remerciements." On peut en tout cas constater qu'il est chaleureusement attendu sous le soleil floridien, il fait en effet la "une" des news sur le site miamihurricanes.com où le head coach Aljosa Piric lui souhaite la bienvenue avec des mots flatteurs agrémentés d'une impressionnante photo. Quant au Team Pro AFT, il n'en poursuit pas moins sa route avec la même ambition autour de Gauthier Onclin, Raphaël Collignon, Arnaud Bovy et Louis Herman. Le premier cité aura d'ailleurs profité de la trêve hivernale pour suivre deux stages d'une semaine dans des endroits prestigieux: un en Suède chez Magnus Norman, et l'autre, dès le 3 janvier, en Italie chez Riccardo Piatti, avant de reprendre la compétition la semaine suivante. 
 

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